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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 04 juin 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

-Germânia "O. Mortis" Gonçalves
(chant)

-André "A. Damien" Luiz
(chant+guitare)

-Guilherme de Alvarenga
(chœurs+claviers)

-Robert "R." Aender
(basse)

-Samuel "SJ." Bernardo
(batterie)

TRACKLIST

1) Desolate World
2) Concerto No.6 in C Minor, Cold Spring
3) Black Wings
4) Reasons to Not Believe
5) I Feel the Plague
6) The Cure

7) The Priest
8) Endless Night Battle
9) War Sonata
10) Age of Death
11) Angels & Devils

DISCOGRAPHIE

Act One (2021)
Blindness (2024)

Paradise in Flames - Blindness
(2024) - black metal Sympho opéra avec du grind dedans - Label : Xaninho Discos



Le difficile exercice de l’album de l’« après ». L’« après » d’un album réussi (et remarqué par votre serviteur) est souvent plombé par l’attente, l’exigence, et parfois la déception. Rares sont les groupes qui ont poursuivi le chemin de l’excellence en pêchant par manque d’originalité, ou par abus de parodie d’eux-mêmes. Ces groupes-là sont comme les feuilles mortes de Prévert, et nécessitent une pelle. Et puis il y a des exceptions. Heureusement, il y a des exceptions. Paradise in Flames a creusé un sillon défriché avec Act One, sans l’abîmer, sans le recopier, en appuyant sur ses forces et en explorant encore (un peu) plus loin. Que ce soit clair, ce n’est pas pour tout le monde, beaucoup de « genres » se mélangent et cela sera indigeste pour le commun des métalleux. Mais pour ceux qui naviguent déjà dans le neo-classico-lyrique-black-grind- opéra naïf, ce sera un petit bonheur.

D’ailleurs, je me demande pourquoi je le fais. C’est un album taillé pour Lucificum. Sauf que c’est une grosse feignasse comme chroniqueur. Il distribue, donne son avis inspiré de ses goûts douteux, mais il n’écrit plus et on laisse passer de bonnes sorties. Alors, il faut bien que quelqu’un le fasse, et du gros n’importe quoi, qui peut le faire, à part Winter ou moi, vu que Yogi ne chronique pas ? Mais Winter, son n’importe quoi n’est pas vraiment dans cette veine, enfin, présomption de ma part. Pensez donc, on a toujours cette voix féminine très, très lyrique, toujours ces passages blacks et toujours cette grandiloquence dans l’orchestration comme si Septicflesh avait décidé de fonctionner sur du 480V. Un peu maladroit parfois, mais une telle candeur n’est pas un problème, pas plus sur cet album que sur le précédent. La voix masculine est très bonne en black symphonique (lire « un peu aiguë »), un peu moins en parlé, parfois mauvaise en « hurlé » (en vrai je ne sais pas comment décrire cette facette de la voix qui émaille "I Feel The Plague" et ce n’est pas réussi du tout, un peu comme si vous criiez en faisant un gros cul de poule dans un saladier en plastique, voyez ?), mais pas ridicule en grindcore.
Ah, je ne vous l’avais pas dit ? Il y a des passages lorgnant sur le grindcore. Vous la visualisez l’association grindcore-opéra lyrique ? Non ? Alors moi non plus au début. Et en écoutant, cela a fini par passer bien plus facilement que la théorie ne le présumait. En fait non, ça ne passe pas, c’est nettement mieux que cela. Ça surfe, ça glisse, et ça finit par étonner, et créer une attente. Pour comprendre, écoutez "The Cure" où cette voix grind est contrebalancée par la voix symphonique lyrique, ou "The Priest", cette fois pondérée par des claviers orgue du plus bel effet. Au début on est désarçonné, mais au fil des écoutes, on s’étonne à y trouver une fluidité inattendue. Mais à part cela, me questionnerez-vous… Rien de nouveau par rapport au précédent : toujours ce classicisme et une certaine classe au clavier, une rythmique parfois proche de SepticFlesh ("I Feel The Plague") et de Cradle of Filth par moment. Ou alors juste un peu de rythme orientalisant sur "Black Wings" ?

On ne peut pas se mentir. Je ne peux pas me mentir : j’ai encore une fois aimé un album de Paradise in Flames. C’est frais, surprenant, un peu maladroit parfois, mais diablement attachant. Certains passages flirtent avec la caricature sans jamais aller plus loin que le flirt, d’autres sont exceptionnels et font dresser le poil, d’autres sont surprenants à mixer le non-mixable avec réussite. Les blasts mélangés à l’opératique, le grind mélangé au lyrique, c’est pour le moins étonnant, mais ça marche à ma grande surprise. Je réitère ce que j’ai écrit ici-même, ce n’est pas pour tout le monde…



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