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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 11 mai 2024
Sa note : 14/20

LINE UP

-Andreas Frigstad
(chant)

-Sindre Nedland
(chant)

-Johnar Håland
(chœurs+guitare)

-Kjetil D. Pedersen
(guitare)

-Tobias Øymo Solbakk
(claviers+batterie)

-Alexander Lebowski Bøe
(guitare+basse)

Ont participé à l'enregistrement :

-Davidavi Dolev
(chant sur 9)

-Madeleine Ossum
(violon+alto)

-Jon Henrik Rubach
(saxophone)

-Pål Gunnar Fiksdal
(trompette)

-Sigurd Drågen
(trombone)

-Ingeborg Skomedal Torvanger
(violoncelle)

TRACKLIST

1) Shadows Flap Their Black Wings
2) To the Gallows
3) Season of Unrest
4) At the Going Down of the Sun
5) Where the Minds Meet
6) Beyond the Pale
7) Blood Makes the Grass Grow
8) Eternal Waves
9) Watch for Me on the Mountain

DISCOGRAPHIE

The Latter Rain (2007)
AEnigma (2013)
Currents (2018)
Solemn (2024)

In Vain - Solemn



-Damien-Evil, tu finis ton Immolation, tout de suite !
-Nan ! J’aime pas Immolation ! J’aime pas ! Je veux du chant clair ! Ma copine Annabelle-Lilith elle écoute du In Vain quand elle veut !
Le papa rapplique.
-Mais, par les cornes d’Adramelech ! Qu’est-ce que c’est que ce boxon ?
-C’est le petit ! Du chant clair, du chant clair ! Il a que ça la bouche ! C’est à cause de tous ces parents qui cèdent à tous les caprices de leurs mômes, ça ! De mon temps, on me demandait pas mon avis, j’écoutais Hellhammer tous les soirs, et j’avais pas mon mot à dire !


Je comprends l’exaspération de la mère, mais ne blâmer que les parents me semble injuste. Si les gosses réclament du chant clair, c’est aussi parce que les groupes de death metal (ultra) mélodique en foutent de partout. Pire que la sauce cheddar-bacon, cette manie ! Il convient néanmoins de dire que certaines formations de ce sous-sous-genre s’en sortent très, très, très bien. Parmi eux, In Vain, évidemment. Si Annabelle-Lilith en réclame à corps et à growls, il y a une raison. Leurs quatre premiers albums sont, au pire, très bons, au mieux, fabuleux et les Norvégiens ont effectivement développé la science de l’intégration d’un chant clair lumineux au milieu d’une masse riffue, parfois proguisante, assez costaude. Jadis, ils développaient également tout un tas de facéties musicales extraordinaires, notamment sur le premier méfait, The Latter Rain, un véritable joyau. Mais, avec Currents, le prédécesseur du petit nouveau Solemn, In Vain se montre plus sobre. Currents reste néanmoins un album brillant avec de très grands moments - "Blood We Shed" et "Origin". Apparemment, la formule leur a plu et, pour la première fois, les musiciens restent dans la lignée de l’album précédent. On peut le comprendre, le mélange sucré-salé pas trop compliqué a son public et les gars disposent désormais d’un savoir faire leur permettant de concocter de bonnes compos dans un style rôdé.
In Vain nous fait le coup du petit passage au saxo sur "Seasons of Unrest" et offre tout de même une nouveauté avec l’intervention de ce que j’identifie comme une fanfare - oui, oui, François Kärlek fait des émules - sur "Shadows Flap Their Black Wings", le meilleur titre de l’album, et "Eternal Waves", qui n’est pas mal non plus. Entre le premier et le huitième morceau, que s’est-il passé ? In Vain a envoyé du lourd, a growlé, puis est passé en chant clair, puis a envoyé du lourd, a growlé, puis est passé en chant clair… Vous m’aurez compris, le combo scandinave a systématisé sa formule. Parfois, ça marche drôlement bien, le refrain d' "At the Going Down of the Sun", titre plus doom et sombre que la moyenne, est une pure merveille de limpidité, celui de "To the Gallows" aussi. Parfois, en revanche, l’ensemble sonne un peu forcé et, dans le cas de "Where the Winds Meet", les gars ont carrément fait rentrer le chant clair au forceps, j’espère qu’aucun d’entre eux ne voudra se lancer dans une carrière de sage-femme. De manière générale, les titres offrent quelques variations mais jusqu’à "Beyond the Pale", le schéma est toujours le même. À partir de ce dernier morceau, In Vain « proguise » un peu sa musique et quelques agréables variations aèrent le tout. C'est bien, mais ça arrive un peu tard. Dernier grief, "Watch for Me on the Mountain" montre une possible voie d’évolution de la musique du groupe et je croise les doigts pour qu’ils ne prennent pas cette direction, trop mielleuse et symphonique à mon goût. Malgré un cahier de doléances plus rempli qu’à l’accoutumée, Solemn s’écoute très bien et il est fort à parier que l’accueil du public sera bon. Ça ne serait, globalement, que justice.


Avec Solemn, In Vain stabilise son schéma musical et nous offre une sorte de Currents v2.0. Les interventions en chant clair sont, donc, systématiquement de sortie et l’ensemble fonctionne bien. Mais la folie des premiers albums appartient bel et bien au passé. Même si j’apprécie ce qu’ils font actuellement, permettez-moi de verser une larmichette. Nostalgie, quand tu nous tiens...





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