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CHRONIQUE PAR ...

3
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 08 mai 2024
Sa note : 13/20

LINE UP

-Mar Stacey
(chant)

-Roberto "Otrebor" Martinelli
(tympanon)

-Tony Thomas
(basse)

-Ron "Daturus" Bertrand
(batterie)

TRACKLIST

1) Aristolochia
2) When Forests Turned to Coal
3) Magnolia
4) Archaeamphora
5) The Impact that Built the Amazon
6) Sigillaria
7) Strychnos Electri
8) Wollemia Nobilis
9) Dioon
10) Royal Protea

DISCOGRAPHIE


Botanist - Paleobotany
(2024) - post rock metal prog blackgaze avant-garde - Label : Prophecy Productions



« - Dis TheDecline01, pourquoi te retrouves-tu à chroniquer du Botanist toi qui ne jures que par le black metal pur, Satan et Roger Federer ?
- Vois-tu cher-e ami-e (promis, après j’arrête l’inclusivité), j’aime que tu poses cette question indiscrète car cela va me permettre de m’expliquer.
- Ah oui, et en quoi donc ?
- Ahem… C’est embarrassant, je n’ai pas prévu de réponse. En fait c’est con hein, mais, le hasard, ça te parle ?
»


Alors oui, hasard, pas total hasard, mais lorsque vous farfouillez le kilotonne de promos qui arrive chaque semaine, des fois vous avez envie d’être gonflé, aventureux. Botanist fait partie des promos tombés au bon moment. Et la musique m’a encouragé à rester. Sous des atours quasi pur post rock, l’on pensera souvent à Dredg par exemple, le groupe au tympanon (« hammered dulcimer » en vo) déguisé en guitare noie quelques passages plus purement extrêmes, entre blackgaze et death metal, principalement à cause du chant au timbre bien gras et chaud à la Paul Kuhr (Subterranean Masquerade). Quelques menus blasts viennent surprendre notre attention, blasts au toucher délicat tant et si bien qu’ils n’en sont point agressifs.
De la musique clairement post ou avant-garde, non conventionnelle. Bref, un bon gros truc de bobo californien végétarien car non content du style pratiqué, du tympanon responsable d'un son d'une grande clarté, Botanist s’appelle… ben Botanist. Et colle des noms de fleurs dans presque tous les titres de chansons. Alors ça change de la noirceur habituelle de notre musique préférée, mais bon hum… des fleurs… c’est inconvenant. Pour clore le tout dans un feu d’artifice, si j’ai évoqué le chant growlé, le chant clair qui a la très grande partie des faveurs opère dans un genre suave, ultra doux et éthéré. Pas directement irritant, il n’en demeure pas moins dérangeant à mes oreilles de gorgone mal léchée.
Malgré tout ceci, vous êtes bien en train de lire une chronique de Paleobotany. Cela signifie que l’album a su capter mon intérêt au point d’écrire dessus. Frôlant parfois le prog délicat de Gazpacho sur "The Impact that Built the Amazon", la musique possède une richesse suffisamment intéressante pour dépasser l’impression de hors-sol qui s’en dégage inévitablement. D’ailleurs, le groupe a d’après sa palabre promo plus misé sur l’aspect chanson pour cette sortie, on l’en remercie. Sans être absconse, la production n’en demeure pas moins très aérienne et pouvoir s’accrocher au concept de chanson s’apparente à une bouée de sauvetage bienvenue.


« - Mais du coup au final, t’aimes ou t’aimes pas ? T’es pas clair.
- Car cette musique ne me met pas clair. Dans un style aux antipodes de mes goûts, avec énormément de choses qui me font horreur, la douceur suave, les mélodies dégoulinantes et le chant clair sans aspérité, il y a pourtant une atmosphère qui happe. Et le format condensé des titres qui sont dès lors de vraies chansons parvient à mettre en valeur les points précités, tout autant que les références à Dredg qui me sauvent. Et sans surprise, les parties blastées/chant death sont mes préférées.
- Ouais, donc t’as pas trop mal apprécié.
- À mon grand désarroi, oui. Fort heureusement, point trop n’en faut rapport aux irritants soulevés et je m’empresserai de le supprimer de mon téléphone sitôt cette chronique terminée, mais oui. Ce qui en soi est fort étonnant.
»






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