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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 21 avril 2024
Sa note : 18/20

LINE UP

-Einar Thorberg Guðmundsson
(chant+guitare+basse)

-Guðmundur Óli Pálmason
(batterie)

A participé à l’enregistrement :

-Sylvía Guðmundsdóttir
(chant sur 7)

TRACKLIST

1) Ást orðum ofar
2) Villuljós

3) Líkfundur á Sólheimasandi
4) Sálarsvefn
5) Vergangur
6) Hvítamyrkur
7) Húsavíkur-Jón
8) Allt þetta helvítis myrkur
9) Svartnætti

DISCOGRAPHIE


Katla. - Allt þetta Helvítis Myrkur
(2020) - post rock Post metal doom avec des morceaux d’ambiances black dedans - Label : Prophecy Productions



J’ai parfois eu des coups de cœurs avec des groupes islandais. Un énorme avec deux albums de H.A.M., un autre tout aussi gros avec l’album Homogenic de Björk et son "Bachelorette", ou encore avec des groupes de black metal comme Zhrine. Il y a une constante avec ces groupes, c’est l’originalité de artistes – Björk et les papys métalleux bizarres de H.A.M. sont quand mêmes des Personnages avec un « P » majuscule, et cela transpire dans leur musique de diverses façons plutôt « innovantes ». Et que devrais-je dire de Árstíðir Lífsins et de leurs superbes derniers opus ? Là où je n’ai pas suivi cette pseudo-règle auto-édictée par mézigue, c’est certainement pour Sólstafir, auquel je reconnais plein de qualités, mais aucune qui ne m’ait attiré de la sorte. Et si c’était en fait grâce à ces derniers que je vins à Katla. ?

Quel rapport me direz-vous ? Il est simple : Guðmundur Óli Pálmason. Ce batteur parolier a été congédié quitté Sólstafir en 2015 pour former Katla. avec Einar Thorberg Guðmundsson, son copain multi-instrumentiste et vocaliste de Fortíð, pour citer un des ses combos les plus connus. Donc je remercie sincèrement Sólstafir, non pour exister, mais pour avoir indirectement engendré ce monstre naissant qu’est Katla. À ce propos, sachez que ce patronyme est celui d’un volcan endormi depuis la fin de la seconde guerre mondiale (je préfère « seconde » à « deuxième » car il n’y a pas de « troisième »  dans ce cas), dont les éruptions étaient très violentes. Preuve que le nom est bien choisi, j’ai eu de plus en plus violentes éruptions pileuses au fur et à mesure de ma découverte de cet album. C’est en général là que je m’aperçois que vous allez penser que c’est encore un de mes groupes de black metal à la musique ralentie et truffée de breaks pagan/folk/prog/mystique/insert coin dont je raffole tant. Et vous avez mille fois raison de vous tromper. Rien de black dans Katla. si ce n’est un filigrane spirituel et impressionniste qui atteste du passé et autres présents stylistiques de ses membres. Pas de blast, ni growl raclé batracien, ni violence exacerbée, tout est contemplation froide et mélodies classes à la hauteur de la beauté des paysages islandais. On peut sentir couver le feu parfois, sortant par touches vocales plus puissantes, mais jamais extrêmes.
L’excellente entrée en matière de l’album ("Ást orðum ofar" et "Villuljós") annonce de manière entêtante la fin de l’album à sa manière. Un gimmick mélodique sans haut ni bas, lancinant, et qui se cache au début mais devient viral après. D’autant que "Sálarsvefn” et “Vergangur” descendent le propos sous terre par absence de lumière, pour peut-être exacerber le superbe quatuor de la fin. "Hvítamyrkur” et sa belle envolée, "Húsavíkur-Jón" et son tempo plus affirmé sont un préquel au deux derniers monstres, l’éponyme et "Svartnætti". "Allt þetta Helvítis Myrkur" peut faire penser à Dance of the December Souls de Katatonia sur quelques sonorités de guitare, avant de devenir plus noire et majestueusement folk. Et ce passage à la moitié, sa montée en puissance (relative) est un dresseur de poils inattendu. C’est beau et terriblement glacial, mais on perçoit aussi de l’amour terrestre dans cette mélodie. Les presque douze minutes sont inexistantes, vaporeuses et dépaysantes. Et que dire des quatorze de "Svartnætti", réchauffantes et cotonneuses, on boit le chant de Guðmundsson comme du chocolat chaud alors qu’il pourrait nous annoncer la fin du monde sur une nappe de piano.


Ces deux derniers titres ont complètement cassé ma vieille carapace de blasé musical revenu de presque tout. Et heureusement que j’arrive encore à m’émouvoir devant des groupes comme Katla. Une telle beauté glacée ne se laisse pas passer, et même si elle ne se vend pas au premier regard, il faut apprendre à l’apprivoiser, lui offrir sa meilleure humeur, et elle rendra du bonheur au centuple. Absolument captivant une fois que l’on a réussi à synchroniser ses chakras. Je viens de lâcher soixante euros pour acquérir la version luxe du CD avec des titres bonus, si ce n’est pas une preuve ça…





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