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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 06 avril 2024
Sa note : 17/20

LINE UP

-Elena "Erba del Diavolo" Camusso
(chant)

-Rocco "Nerium" Scuzzarella
(guitare)

-Krhura Abro
(basse)

-Segale Cornuta
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Davide Straccione
(chant sur 7)

-Vittorio Sabelli
(clarinette sur 2, 3 et 5)

-Andrea L'Abbate
(claviers sur 2)

-Lucynine
(thérémine sur 2)

TRACKLIST

1) Demone
2) Covenant
3) Red as the Sex of She Who Lives in Death
4) La razza
5) Nocturnal Veil
6) Zero
7) The Weeping Song (Nick Cave & The Bad Seeds cover)

DISCOGRAPHIE


Ponte del Diavolo - Fire Blades from the Tomb



Macha Méril/ Helga Ulmann dans Profondo rosso, Eva Renzi/ Monica Ranieri pour L’ucello dalle piume di cristallo, Mimsy Farmer/ Nina Tobias dans 4 mosche di velluto grigio… Dario Argento n’est pas musicien mais réalisateur. Je pense cependant qu’à sa grande époque, il ne serait pas resté insensible à la personnalité artistique de la chanteuse Elena Camusso/ Erba del Diavolo. La première nommée est certainement une personne charmante, mais Erba… On l’imagine aisément avoir la lame de rasoir facile…

Erba est la voix de Ponte del Diavolo, qui vient de sortir son premier album. Fire Blades From the Tomb est un vrai régal à côté duquel j’ai bien failli passer. Mistery of Mistery, le premier EP de la formation turinoise m’avait hérissé le poil tellement il était bon. Sans faire des choses incroyables, le Pont du Diable créait une atmosphère « giallo » remarquable. En toute simplicité et toute diablerie, en somme. Las, les deux EP suivants ne m’ont pas convaincu et, sans l’alerte lancée par Wën, le doomster de NIME, je ne me serais pas penché sur ce premier effort longue durée. Et j’aurais loupé quelque chose… Une fois lancée l’œuvre, mes inquiétudes ont duré vingt-huit secondes : le temps que finisse le début, très black metal lambda, de "Demone". Avec l’entrée en piste d’Erba, la machine était lancée et j’ai retrouvé cette fougue, cette sobriété, ces éclats maîtrisés que j’avais tant aimés sur Mystery of Mystery. Ce premier EP doit être encore présent dans l’esprit de ses créateurs, car le « Roses ! Roses ! » chanté par la diablesse en chef sur "Red as the Sex of She who Lives in Death" est une claire référence au "I" de leur toute première œuvre. Au programme de l’album, un mélange de sonorités black/doom, mais également un côté indie/gothique bienvenu et plus appuyé qu’auparavant. On pourra penser à une version evil de Gggolddd ou aux Belges de Wolvennest en plus percutant.
La particularité de Ponte del Diavolo, par rapport aux autres groupes formant cette charmante communauté « dark metal », c’est qu’ils n’ont pas peur de monter dans les tours, niveau rythmique. Une portion significative de leurs titres se jouent à grande vitesse et ceci, couplé à la capacité d’Erba de chanter en mode « écho », augmente la sensation d’inquiétude qu’engendre leur musique. Il convient toutefois de prévenir l’auditeur potentiel que chez Ponte del Diavolo, il n’y a guère d’esbroufe. Les fans de cris à la Adjani dans Possession et de stridences outrancières peuvent aller chercher du plaisir autre part. Ponte del Diavolo contrôle l’ensemble et mord quand il veut, où il veut. La seule excentricité que s’accordent les artistes est la présence à leur côté de la sombre clarinette du grand Vittorio Sabelli, créateur du projet Dawn of the Dark Age, un gage de qualité, sans aucun doute. Il n’y a absolument rien à enlever de ce premier album mais s’il fallait choisir un morceau, ce serait évidemment "Covenant". Début à la Christian Death époque Rozz Williams, basses et batterie comme au bon vieux temps, puis intégration d’éléments black metal, appuyés par un chant légèrement habité, discrètes facéties de Vittorio en fin de titre, on touche ici à la perfection. La reprise metal de "The Weeping Song" me semble meilleure que l’originale, mais comme je ne suis pas fan de Nick Cave, le contraire eût été inquiétant…


Si j’avais dû parier sur la première œuvre metal de l’année 2024 qui me secouerait, je n’aurais jamais misé sur Ponte del Diavolo, pour les raisons évoquées en début de chronique. J’ai rarement été aussi ravi de m’être trompé. Bien écrit, très bien interprété, Fire Blades From the Tomb est un premier album complètement réussi. Les unions abouties entre ceintures cloutées et rimmel sont possibles, Ponte del Diavolo en est la preuve vivante !





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