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CHRONIQUE PAR ...

106
Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 29 mars 2024
Sa note : 17/20

LINE UP

-Jim Grey
(chant)

-Sam Vallen
(guitare)

-Dale Prinsse
(basse)

-Josh Griffin
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Samuel Andrews
(violon)

-Sophie Willis
(flûte+clarinette)

-Victoria Taylor
(trompette)

-Kate Derepas
(violoncelle)

TRACKLIST

1) The World Breathes with Me
2) Golem
3) Charcoal Grace I: Prey
4) Charcoal Grace II: A World Without
5) Charcoal Grace III: Vigil
6) Charcoal Grace IV: Give Me Hell
7) Sails
8) The Stormchaser
9) Mute

DISCOGRAPHIE


Caligula's Horse - Charcoal Grace



Caligula’s Horse m’avait moins convaincu avec Rise Radiant. Certes, j’avais surnoté l’album lors de la chronique, et cet opus n’avait pas vraiment survécu au passage du temps. Si on retrouvait les codes du groupe, l’ensemble était moins accrocheur que par le passé. Une légère baisse de rythme marquée par un manque d’intensité. Avec leur sixième effort, les Australiens reviennent à une musique prog davantage ancrée dans le metal et c’est tant mieux. Place à une heure de musique avec Charcoal Grace, un album à la pochette toujours aussi soignée.

Dès le premier morceau, on sent que les gars ont décidé de rebrancher la disto (du moins le guitariste). Après une introduction atmosphérique en crescendo, "The World Breathes With Me" attaque avec un riff vif et tranchant. Caligula’s Horse ne va pas se mettre au death metal, mais il est plaisant de les entendre s’énerver davantage. "Golem" confirme la tendance et nous rassure. Avec cinq minutes au compteur et une belle efficacité, c’est un single tout trouvé. Nous nous retrouvons en terrain connu avec ces rythmiques syncopées, ces leads lumineux parfaitement reconnaissables et le chant de Jim Grey aux faux airs de Jeff Buckley. Cependant, malgré l’énergie déployée, Charcoal Grace reste difficile d’accès. Il en faudra des écoutes pour digérer cette galette. La complexité de l’ensemble, ainsi que sa durée, donnent du fil à retordre à l’auditeur. Il faudra s’armer de patience, malgré les quelques riffs marquants ou passage au chant qui font lever l’oreille. Il n’est pas facile d’assimiler le tout. Les neuf morceaux atteignent quand même une heure de musique, vous êtes prévenus.
Cet album est parfaitement intitulé, car Caligula’s Horse propose une nouvelle fois de beaux moments de grâce. La partie centrale et ses quatre "Charcoal Grace" présente ce que le groupe sait faire de mieux. Entre les passages aériens et mélodiques portées par la guitare et les riffs plombés façon djent, la voix délicate du chanteur apporte sa délicatesse, comme un tissu de soie recouvrant le… charbon ? Là où Rise Radiant était parfois poussif, "Charcoal Grace" arrive davantage à mettre sur orbite ses propositions ("Charcoal Grace I : Prey", "Charcoal Grace II : A World Without"…). On aime quand le groupe sait à ce point être progressif sans oublier de nous toucher par ses mélodies. Car, parfois, la bande s’égare dans de longues marches où l’on souhaiterait davantage de pauses ou de cassures. L’album garde un aspect monolithique (notamment avec sa partie centrale qui s’écoute d’une traite). On apprécie alors les quelques respirations plus dépouillées ("Charcoal Grace III : Vigil", "Sails"). Les longueurs de l’opus sont inhérentes au style et le desservent un peu. C’est le cas de "Mute" qui s’étire sur douze minutes et ne laissera pas l’auditeur indemne. En cela, le groupe a perdu la fougue de jeunesse de Bloom et In Contact qui proposait par moments des plaisirs immédiats. L'ensemble est plus travaillé, plus léché, mais moins percutant.


Charcoal Grace est un album maîtrisé qui confirme que Caligula’s Horse est un groupe qui compte dans la galaxie du rock/metal prog. Plus pêchu que son prédécesseur, il marque clairement un retour en force des Australiens. Il manque sans doute un petit grain de folie pour nous emporter pleinement. Le groupe semble un peu pris dans sa formule et on pourrait craindre un essoufflement. Pour le moment, ce n’est pas le cas, alors profitons de cette belle offrande qui nous est faite.





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