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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 08 février 2024
Sa note : 15/20

LINE UP

-Sindre Wathne Jhonsen
(guitare+chant)

-Hans Jakob Bjørheim
(guitare)

-Marius Ofstad
(basse)

-Einar Petersen
(batterie)

TRACKLIST

1) Sulphur Clouds
2) King of Salvation
3) Iblis’ Mistress
4) Assaillants
5) Monophobic
6) Dhariyan
7) Be Headed on Your Way
8) Daughters of the Desert

DISCOGRAPHIE

Daenacteh (2024)

Deception - Daenacteh
(2024) - black metal melodeath symphonique - Label : Mighty Music



Présentée comme faisant officiellement partie du courant melodeath, Deception est une entité qui évolue. Et même sa fiche promo le dit. Brisant toutes les barrières du tabou, j’ai décidé de mener moi-même l’enquête. Et si l’EP Epidemic (non non, ne cherchez pas, il est sorti en 2019, aucun rapport) peut encore se faire strictement rattacher au sous-genre (quoique), la sortie complète suivante The Mire pose des jalons subtilement différents. Que Daenacteh va poursuivre. En plus.

Symphonique, ne cherchez pas plus loin. Le melodeath devient du death mélodique symphonique. Et n’hésite pas à se travestir en black metal sympho. Du death/black mélo sympho en somme. Car on peut rapprocher le groupe d’actes tels que Diabolical ou The Project Hate MCMXCIX (sans la partie techno/barrée) pour ses acrobaties grandiloquentes. Mais tout autant évoquer Nazxul demeure pertinent. Aller plus profondément dans le black sympho n’est pas nécessaire toutefois. Car si les incartades black via du chant ou des riffs supportés par leurs claviers orchestraux imposent d’établir une connexion avec Deception, la majorité des compositions profanent les terres death mélodique effectivement. Mais brutale. Car oui, Daenacteh va vite. Surtout sa batterie qui fait défiler les roulements de double grosse caisse ou les blasts imposants, bien aidée en cela par une production puissante et précise.
Du melodeath blasté dur, voici ce que donne l’influence du black metal sur ce style. Le quatuor norvégien abat avec vigueur ses travaux dans une tradition peu connue de ces fjords bien plus habitués à une conception totalement noire de l’existence. Coucou Suède est-on tenté de dire. Cela s’entend même dans le manque de raffinement de l’album dans sa globalité. Le pire, c’est que ce n’est pas forcément un reproche, simplement le constat que la violence démonstrative ne cache rien. On découvre bien sûr toujours des nouveautés lors des premières écoutes, le temps de la familiarisation, mais on ne s’ébahit pas devant les couches multiples d’une atmosphère délicatement tissée. Bien au contraire, tout vous est balancé dans la gueule. Seule l’arabisante, clairement indiquée par son titre oriental, "Dhariyan" ose le pas de côté (ainsi que beaucoup plus timidement la dernière piste qui parvient à évoquer (consciemment ?) "In the House In a Heartbeat" de vingt-huit jours plus tard). Les autres chansons suivent une ligne de conduite claire et continue, appliquée avec une grande maîtrise instrumentale. Car si la direction maintient le cap, la richesse technique est notable. Et pertinente dans son utilisation.
L’ironie de l’histoire réside dans le fait que Daenacteh raconte l’histoire d’une errance féminine dans le désert, et qu’au final, un seul titre marque clairement son appartenance à une culture baignée de l’aridité du désert. Le reste fonctionne comme s’il n’y avait pas de thématique textuelle. En soi, ce n’est pas un gros problème tant que la musique suit, et elle suit, il est cependant regrettable de le constater. Daenacteh aurait sûrement gagné à rappeler plus régulièrement sa thématique désertique. Aération qu’on appelle ça. Richesse supplémentaire aussi. En l’état on se contente d’un niveau plus qu’acceptable. En fait c’est même bon pour peu que le metal extrême fasse partie de notre vocabulaire au quotidien. Le sublime riff d’ouverture de "Be Headed on Your Way" fait office de preuve indubitable. Complexe, bourré de notes et paré d’une mélodie impeccable, c’est un des hauts faits de l’album.


L’impact oriental de son concept ayant été quelque peu mis de côté, Daenacteh prévaut dès lors par la force de ses compositions. Et celles-ci sont extrêmement solides, démontrant un groupe sûr de ses forces, à l’aise techniquement et porté par un professionnalisme sans faille qui s’entend dans sa production. Sans tutoyer les hautes sphères du génial, cette sortie est très bonne, et c’est déjà très bien.



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