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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 02 février 2024
Sa note : 15/20

LINE UP

-Neil Haney
(chant)

-Rick Mora
(guitare)

-Franco Caballero
(basse)

-Nate Burgard
(batterie)

TRACKLIST

1) Of Ruin
2) The Archfriend’s Apothecary
3) Doom Incarnate
4) In the Maw of the Beast
5) Birth of a New Light
6) Dismember and Devour
7) Zoophagist
8) Ready Your Mind
9) Bent on Disaster

DISCOGRAPHIE

Ruin (2024)

Wounds - Ruin
(2024) - death metal technique - Label : Everlasting Spew Records



Guitare grasse ? Fait. Batterie vicieuse ? Fait. Basse marteau-pillon ? Fait. Chant caverneux ? Fait. Chant criard ? Itou.
« - Ok Roger, on est bon, tout est là, tu peux y aller. Tu peux annoncer un petit nouveau qui nous vient de Chicago ayant étonnamment déjà douze ans d’âge. »
« - Oh putain attends ! Mais attends bordel je te dis ! T’as oublié un truc important, la technique merde. La technique quoi. Morte fourragère, que ne nous voilà pas dans l’embarras… »


Oui, Ruin est un album de death technique. Tendance brutale à cela. Pas dénué des fondements d’un Nile sans ses éléments orientaux et qui la jouerait cool sur les blasts. Ou d’un Deicide façon Legion pour la manière dont Neil Haney façonne et place son chant. Cependant le death technique brutal semble posséder en lui cette contrainte : jouer trop vite. Or nous venons de voir que Wounds se la faisait plus tranquille à ce niveau. Excellente nouvelle. Car les déluges incessants de blasts ou de descentes de toms m’ont toujours semblé vain. Ici, la batterie n’abuse pas du blast, se contente d’une rapidité d’exécution modérée et tout le monde est heureux. Elle entérine surtout le constat d’un groupe qui mise avant tout sur le death metal plus que sur sa capacité d’expression instrumentale. Certes la musique produite n’insiste pas sur le caractère direct de l’assimilation, pour autant tout cela demeure fermement maintenu dans un niveau plus qu’acceptable.
Les riffs sont de vrais riffs, metal en diable, vicieux s’il le faut car que serait un bon album de death sans vice ? Et ne daignant pas taquiner les rivages de la facilité. Si pour être bon un pont doit se composer de rares notes, alors soit, il le sera. Du death technique qui a compris comment fonctionne la vie, papa dans maman… euh, égarement. Bref de la musique violente dont les fondements sont parfaitement assimilés. C’est ainsi que nous pénétrons avec entrain dans les écoutes successives, portés par une production adaptée. Adaptée dans le sens bien death. Grasse sans étouffer la dynamique des riffs tout en laissant droit d’expression à la basse et à la batterie séparément. Ça ne fleure pas la grosse production, évidence, pour autant cela fleure bon la pertinence. Et pour tout dire, l’adéquation. L’équilibre nécessaire entre attaque corrosive et nécessaire clarté à l’entendement. L’amateur de death affiche dès lors un sourire béat.
L’enfilage des perles donne donc satisfaction. Le quatuor maîtrise son affaire, peut-être la conséquence des nombreuses années passées à défourailler sans nécessairement engendrer de sortie. La marque d’un groupe qui a su se faire de l’expérience et qui ne part pas taïaut dans la masse du combat. Pour nous, auditeurs, cela représente un sacré gain. L’évitement de l’album immature et des erreurs de jeunesse. Dire que tout est parfait sera évidemment exagéré. Mais trouver un vrai défaut à cette sortie est ardu. Si le champion de l’exigence qui réside en moi veut des chansons qui montent plus haut encore dans la bonté, le centriste modéré avec qui il cohabite ne peut qu’être tout à fait satisfait d’un disque qui s’intègre dans la grande tradition du death au sens général. Sachant puiser dans les origines floridiennes tout ce qu’il faut pour plaire et afficher une intégrité sans faille, le groupe mélange avec sa propre concoction de savant dosage technico-rythmique.


Ruin pose des jalons fort intéressants pour la carrière de Wounds. Niveau technique évidemment au poil, intelligence dans la composition, équilibrée entre virtuosité désirée et nécessité vitale de la musique. Les indispensables que sont les riffs tueurs, le chant caverneux et la lourdeur rythmique palpable répondent tous bien présents. Du bel ouvrage.





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