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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 11 janvier 2024
Sa note : 17/20

LINE UP

-Eivind Huse
(chant+guitare)

-Bjørnar Erevik Nilsen
(chant+guitare+accordéon+claviers+percussions)

-Kyrre Teigen
(chant+claviers+basse)

-Øyvind Madsen
(guitare)

-Tor Helge Gjengedal
(batterie+percussions)

Ont participé à l'enregistrement :

-Ine Terese Hogstad
(chant sur 7)

-Hans Marius Andersen
(saxophone sur 3 et 7+trompette sur 4)

TRACKLIST

1) New Lords of Light
2) Saturn Devouring His Young
3) This Hell Is Mine
4) Deeper
5) Right Here in the Dark
6) Not by Blood, But by Words
7)
Tyrants Weep Alone

DISCOGRAPHIE


Vulture Industries - Ghosts from the Past
(2023) - Metal Mélodique J'en sais rien - Label : Karisma Records



Un groupe d’un style inhabituel (pour vous) qui vous interpelle une fois, ce n’est probablement pas rare. Cela m’est arrivé moult fois, même, et souvent, le coup d’après est un échec. J’appelle cela « l’effet Leprous », maintenant, depuis que j’ai aimé The Congregation et pas du tout la suite jusqu’à éventuellement devenir allergique. Tout le contraire de « l’effet Tremonti », et maintenant Vulture Industries s’y met aussi. Quand j’ai succombé à Stranger Times, je n’ai pas spécialement persévéré faute de matière, jusqu’à ce Ghosts from the Past. Une répétition de bonnes surprises cache probablement plus de talent que de constance, ce n’est pas anodin, ni fortuit. Pourquoi diable ai-je ce groupe à la bonne alors qu’un fossé me sépare normalement d’eux ? Je vais tenter de répondre à cela, mais alors, sans conviction profonde tellement je sors de ma zone et manque d’armes.

Je ne devrais pas la faire celle-là, je le savais. Mais je suis un usurpateur affectif. C’est que cet album figure dans ma liste des meilleurs accouchements de l’année qui vient juste de se terminer, il fallait combler ce manque pour ne pas énerver la rédaction, déjà qu’il y en a un autre que je ne ferai pas, même sous la torture. Comme le dirait Yoda dans une autre vie, « emmerdé je serai, car forcé je suis ». C’est vrai que je suis emmerdé, je n’ai pas le fil à dérouler qui permet de meubler, c’est pour cela que je vous conte mes états d’âme. Je me sens comme lorsque je dois écrire un rapport d’essais au boulot pour la postérité et que je n'ai pas envie. Pourtant, il est vraiment bien cet album, il mérite bien largement un minimum d’exposition pour lui rendre justice. Je vais jouer sur l’esprit analytique pour retrouver un peu de confiance.
Avec le recul, "New Lords of Light" est magnifiquement bien placée dans l’album, en tête de gondole. Un titre aussi catchy d’entrée, cela ne peut que donner envie de poursuivre, et c’est probablement ce qui m’est arrivé. Un refrain ultra attachant, de la variation musicale mais aussi vocale, je me suis demandé ce qu’ils étaient capables de faire après. En parlant de « vocal »… La voix est certainement un argument majeur sur mon attirance inattendue et je l’avais déjà plus qu’entrevue sur Stranger Times. Le timbre est assez particulier, plutôt puissant, avec un beau medium grave chaud. Je sens que le vrai grave est là, sous-jacent, mais inutilisé au profit de notes plus hautes dans la gamme, alors que moi, j’attends que cela parte dans les bas-fonds. L’attente d’une chose désirée qui ne vient pas, c’est très érotique finalement. Savoir que cela peut arriver, espérer, faire monter l’envie, c’est peut-être cela qui m’a tenu aussi.
"This Hell Is Mine" ajoute encore un peu plus à cette vision du potentiel sans y aller vraiment et le début de "Deeper" joue encore avec mes nerfs, par petites touches, tout en y rajoutant des cuivres. Je n’attends que ce grave qui n’arrive pas et pourtant je ne suis pas frustré, c’est magique, d’autant que jusque-là, il n’y a aucune noirceur dans cet album alors que c’est ce que je recherche en premier dans d’autres styles, plus appropriés, certes. Tandis que "Right Here in the Dark" persévère, il se passe un petit assombrissement musical, le titre n’est pas encore mensonger. Enfin, "Not by Blood, But by Words" vient m’offrir tout ce que j’attendais : La noirceur, vocale ET musicale, la tessiture descendue et plus profonde, la rythmique plus terre-à-terre, l’accordéon triste, l’ambiance plombée. Un vrai petit bijou, ce titre, un potentiel pleinement exploité – ou presque.


Finalement, je l’ai trouvé, ce fil. Je ne suis pas convaincu d’avoir bien décrit ce qu’est Vulture Industries, mais j’aurai au moins décrit mon ressenti, c’est déjà ça. Ce groupe plein de lumière n’est jamais aussi bon que dans le noir, et il possède deux atouts de choix : un vrai sens de la mélodie et de la variation, et une voix assez exceptionnelle. Moi qui suis en manque de growl la plupart du temps, pas une seconde je ne me suis demandé à quoi cela ressemblerait avec un growl. C’est une énorme performance et une marque très forte d’identité. Je ne connais qu’un seul groupe qui sonne comme cela, c’est Vulture Industries.





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