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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 07 janvier 2024
Sa note : 13/20

LINE UP

-Allen "A.L." Ljubic
(chant)

-Jiri "Dymo" Urban
(guitare)

-Jan "Gorgy" Gorgel
(guitare)

-Artur "R2R" Mikhaylov
(basse)

-Milos "Mildor" Meier
(batterie)

TRACKLIST

1) Enemy List
2) Everything Is Black
3) Wake Me Up (Before I Die)
4) Legends Never Die
5) Three Steps to Hell
6) In Death We Trust
7) Dead Living Dead
8) 1939
9) The Revenant
10) Five Angry Men

DISCOGRAPHIE


Dymytry - Five Angry Men
(2024) - Modern Metal - Label : AFM Records



Honnêtement, appeler son album Five Angry Men et pratiquer un metal moderne popisant, c’est s’exposer aux quolibets. Ne serait-ce que mentaux. Prenez moi-même. Je lis ça, je me dis « Oh putain, les Village People se sont mis au metal ». Désillusion. Mais cela a provoqué une curiosité suffisante afin que vous soyez en ce moment en train de lire un chronique de Dymytry, les Tchèques qui veulent conquérir le monde.

Sachez-le. Car ils se sont mis à l’anglais sur leur album précédent seulement (ils en avaient déjà six au compteur), et veulent aller loin. Et ils ont de la bouteille si l’on en croit leur carrière émaillée de nombreux albums, nombreuses tournées et premières parties prestigieuses telles que Lordi ou Pantera. Et pour aller loin, point de référence à la légende disco. En fait les Five Angry Men font référence à leurs apparences sauvages (les bonshommes sont masqués sur scène) tout autant, et je cite, « qu’à la destruction croissante de la planète par l’Homme de manière satirique ». Méditez donc. Musicalement cela se traduit par un déluge de metal classico-moderne dans le sens où vous retrouverez pas mal de sonorités dites modernes (ou considérées comme telles) via des claviers/machines ou des rythmiques pop/dance/indus. Et par le chant qui malgré des accès d’agressivité plutôt bienvenus et maîtrisés officie dans un registre que l’on pourrait classer entre la pop et le neo.
Les quatre instrumentistes gèrent bien leur affaire mine de rien. Bien que rien ne soit extraordinaire, les différents rythmes utilisés sont aisément digérés et les riffs placés sont impeccables. Le groupe est même capable de palper l’extrême du bout des doigts quand il fait appel à la double pédale sur "In Death We Trust". Ne vous inquiétez pas, les mélodies propres reviennent bien vite, mais cela a le mérite de poser clairement Dymytry dans la sphère metal, tout autant que prouver qu’ils ne sont pas qu’une émanation commerciale sortie d’un esprit malfaisant. L’agression, ils savent faire. Sauf que leur dada reste la beauté. L’esprit de Nickelback (en plus metal) plane ou même du Linkin Park sans rap. Enfin sauf sur la chanson-titre qui s'essaie au genre, avec quelque succès. Et étonnamment, certaines sonorités font penser à… Strapping Young Lad. Alors pas du tout dans la violence mais bien dans le son. Bref.
Surtout le groupe a un certain talent pour trouver des refrains à chanter. "Dead Living Dead" à la Andrew W.K. est implacable, vous n’aimerez peut-être pas sauf que vous voudrez dodeliner et chanter. Pernicieux. Five Angry Men répond au final parfaitement à l’exigence du chroniqueur que je suis : s’essayer à des genres autres. Jamais je n’écouterais un tel album volontairement, occasion donnée, occasion saisie. C’est entraînant comme attendu (et espéré) et même composé plutôt intelligemment, évitant le putassier avec brio. Enfin, étonnamment, le quintet semble avoir également une conscience politique puisque beaucoup de ses paroles font référence à des événements, par exemple la guerre pour "1939", la haine sur les réseaux sociaux dans les couplets de "Enemy List" ou la bombe atomique de "In Death We Trust".


Du metal qui s’aimerait de stade sans aucun doute. Qui y arrivera ? Jean Doute. Qui s’en donne les moyens au moins. Qui fait de la bonne musique ? Qui en fait de l’agréable. Cela ne révolutionnera jamais rien tout autant que ne prétendra jamais aux titres les plus prestigieux, pour autant. Plaisir et efficacité sont à souligner. Avec modération cependant.



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