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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 16 décembre 2023
Sa note : 16/20

LINE UP

-Rhys King
(chant+basse)

-M.K.
(guitare)

-Hrodrik André Segovia
(guitare)

-Tom Langridge
(claviers)

-Jordan King
(basse)

-Martin Anthony Shaw Donnelly
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Matthias "Azathoth" Jell
(chant sur 8)

TRACKLIST

1) Verminblood
2) Wolf & Weapon
3) Spearhead
4) Kali Yuga Crown
5) Pestilence Shall Come
6) Caesar
7) Wells of Poison Water
8) Majesty Enshrined
9) With Conviction
10) Death in Magic Antagonism

DISCOGRAPHIE


Advent Sorrow - Kali Yuga Crown
(2019) - black metal Suicidal un peu martial - Label : Independent



Je ne me suis jamais penché sur la scène black australienne, tiens. Ou alors sans le savoir. À part Aquilus et son Griseus excellemment chroniqué ici-même, je n’ai rien de cette partie du monde. Et voilà que je tombe sur le dernier album en date d’Advent Sorrow. Autant j’ai un a priori négatif sur le black venu des États-Unis, autant je n’ai aucune idée préconçue sur le black océanien. Bizarre que je ne m’y sois jamais attardé, non ? Même si cela ne vous en fait pas bouger une, moi si. Ah mais si, j’ai Prepare For War de Demoniac de 1994, ils sont néo-zélandais. Et vous savez quoi ? Cela n’a rien à voir, mais c’était « amusant ». Advent Sorrow, n’est pas amusant, et pour cause, c’est plutôt, c’est du black « dépressif ». Appétissant.

« Dépressif », donc. Certes, il est assez évident que cet album respire la joie de vivre, mais le cantonner au « dépressif » serait inexact, il y a plus que cela dans cet opus. Bien sûr la voix est tout à fait dans la mouvance dépressive, mais il y a des passages en voix claire qui sont plutôt « dark » comme dans "Spearhead" (oui, oui, il y en a un tout petit peu, c’est du black metal, « Vade Retro Satanas », oui je sais, mais en l’occurrence, j’aime bien). Je préfère préciser que la voix est grave, ce n’est pas la voix de minet insécure trop souvent employée dans le death metal à des fins pas toujours heureuses. Rassurez-vous quand même, la voix black dépressive est bien là, elle est très ancrée dans le style, et très agréable par ailleurs quand on aime les cris écorchés d’un homme qui vient de s’épiler les testicules à la cire chaude. Écoutez le titre éponyme pour vous en donner un aperçu. Mais là encore, il y a de la voix claire sur la toute fin du morceau, et c’est très « classe ».
Pourtant, la superbe photo utilisée pour la pochette de l’album laissait plutôt présager d’un black martial, limite industriel, voire punk (pour notre culture et la postérité, il s’agit d’une photo de Ilya Varlamov, prise pendant la révolution ukrainienne de 2014). Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences en termes de metal. Et c’est alors que "Caesar" vient nous cueillir avec son black doomisant que n’aurait certainement pas renié le Mephorash de Rites of Nullification, avec un petit côté incatatoiro-catastrophiste des plus élégants. Rien de dépressif ici. Même si "Wells of Poison Water" revient ensuite au côté suicidal et mélancolique, elle recèle aussi un côté plus martial (au même titre que la plus classique "Majesty Enshrined", mais c’est maigre par rapport à ce que la photographie pouvait laisser augurer. Les connaisseurs pourraient entendre un peu de Raven Throne en moins rageur.


Ce Kali Yuga Crown est très bien fait, vraiment : pas de faiblesse, même si les titres sont forcément inégaux. Quelques « hauts », mais surtout un « très, très haut » qui m’a attiré comme le sang attire le requin, comme le sucre attire la guêpe et la merde attire la mouche, c’est-à-dire immanquablement et rapidement. "Verminblood" est une grosse tuerie pour les amateurs de suicidal black dont je fais partie. Vraiment belle au début, inquiétante et apocalyptique, elle est à Kali Yuga Crown ce que "Enlightment" est à TotalSelfHatred. Et c’est largement suffisant pour se convaincre d’écouter cet album.



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