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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 14 novembre 2023
Sa note : 13/20

LINE UP

-P.
(chant+guitare)

-J.
(chant+basse)

A participé à l'enregistrement :

-Elshschappij Tovenaere
(batterie)

TRACKLIST

1) Hellevaart
2) Slot von Voorst
3) Over de Geute
4) Vrouwe Ijssel
5) Wetterman’s Waanzin
6) Bodemdrift

DISCOGRAPHIE

Suol (2023)

Suol - Suol
(2023) - black metal - Label : Swarte Yssel



Après deux collaborations au sein de deux groupes différents mais également un album solo chacun de son côté, P. et J. (attention aux descentes) assument leur connivence manifeste pour enfin (?) produire un album issu de leurs seules contributions. Parlant de connivence, cela va au-delà du simple atour musical puisque le label du disque, Swarte Yssel, n’est tenu par rien de moins que J. et P. (pas peint).

Revenons à ce qui nous intéresse en premier lieu si vous le voulez bien. Avec autant de black metal dans leurs précédents méfaits, il n'est que peu surprenant que Suol génère du black metal possédant une forte influence black metal. L’originalité provient de la prévalence écrasante du mid tempo, retirant toute aura d’urgence avec en échange l’attirance consommée des atmosphères éthérées. Suol, c’est également un concept : parler d’Histoire locale (les Pays-Bas en l’occurrence avec les personnages de Zwolle et Ijssel, inconnus à mon bataillon) avec des artistes locaux (d’où la présence à la batterie de l’improbablement dénommé Elshschappij Tovenaere). Avec de tels prérequis nous sommes en droit d’attendre une intégrité au plus haut, des écrits sortant des tripes. Il va de soi que la cible est atteinte à ce niveau. Suol exsude une honnêteté champêtre qui fait du bien.
On sent un groupe les pieds ancrés dans le réel, peu disposé à se laisser aller à des jacqueries vaines ou trop à la mode. Sans vouloir faire de parallèle trop poussé, cet appel à la terre s’incarne dans une basse tellurique merveilleusement mise en avant. Le black metal de Suol ne recèle pas forcément d’originalité abrasive et évidente. Cependant, la personnalité des compositions saute aux oreilles. Du refrain désenchanté de "Slot von Voorst" à la mélodie d’introduction de "Over de Geute", on se dit que oui, du chien il y a. Et ce côté lancinant quasi permanent marqué de menues excentricités permet de se rattacher à des groupes, sinon connus tout du moins ancrés dans les mythes black metal : Urfaust. En moins fou, mais les atomes crochus existent. Étonnamment, en basculant plus à l’est, l’évocation d’un Cultes des Ghoules moins possédé par les sorcières apparaît. Bref des références pointues et surtout, sortant des sentiers battus.
Suol, c’est en partie ça. Du black metal bien noir qui ne se défile pas au moment d’affirmer son appartenance à ce genre précis par ses chants, ses riffs, sa production. Qui ne se démonte pas non plus au moment de partir à l’assaut de territoires plus intriguant. L’intervention, inattendue, du chant féminin en refrain puis en lead au sein de "Over de Geute" ne manque pas de faire se lever les sourcils. Bonne pioche. L’on pourrait croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Je voulais le croire. Pourtant les nuages, vous les connaissez, ceux qui repeignent l’horizon même sans invitation préalable. Suol semble se prendre les pieds dans le tapis en faisant preuve de faiblesse à maintenir un intérêt constant à ses mid-temposeries. "Wetterman’s Waanzin" va trop loin dans la chute de pouls et avalise la thèse de la baisse de régime qui se matérialise dès "Vrouwe Ijssel". Fort dommage si vous voulez tout savoir.


Car pour un premier album, il y a énormément de qualités à souligner. Des chansons maîtrisées. Une ambiance froide et brumeuse fantastique. Des pérégrinations souvent attendues, et parfois surprenantes. Un style affirmé, qui sait s’éloigner des carcans habituels. Un dévouement palpable. Demeure cette incapacité à transformer l’essai sur la fin malgré une superbe première moitié. Gageons que cela fera partie des raisons d’être d’un deuxième album : corriger cet accroc.





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