Chronique : Askesis Beyond the Fate of Death (2023)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 08 novembre 2023

Sa note : 12/20

LINE UP

-Nekrokrypt
(chant)

-Juri Vatova
(guitare)

-Gregorio Di Angilla
(guitare)

-Laura "Aura Negativa" Nardelli
(basse)

-Samuele "Sam" Scalise
(batterie)

TRACKLIST

1) Retaliation
2) Creation of Non-Existence
3) Logical Suicide
4) Dawn of Current Inferno
5) King of Somberness
6) Stone of Perdition
7) With No Death that Chases Us
8) Black Ontology

DISCOGRAPHIE

Beyond the Fate of Death (2023)

Askesis - Beyond the Fate of Death

(2023) - death metal black metal - Label : Time to Kill Records

Black/death à la Behemoth, ça sent l’Europe de l’Est à plein nez cette affaire. Quelle n’est donc pas ma surprise à la découverte de l’origine géographique réelle du groupe : Italie. Depuis Rhapsody (of Fire) (of Luca Turilli) (of Fabio Lione) (of of) j’associe maniaquement ce pays au metal tagadatsointsoin pour son plus grand malheur. Pourtant ils ont aussi le droit à l’existence décente. Askesis s’offre tout naturellement pour déjouer les préjugés.

Black/death à la Behemoth ce n’est pas moi qui le dis, c’est le chant doublé qui l’affirme. Et les instruments aussi, mais de manière moins marquée. En fait, Beyond the Fate of Death produit une musique puissante, fort musclée teintée d’ambiances ritualistes dont le death simple ne s’entiche pas habituellement. Dès lors nous sommes frappés d’une aisance globale à rattacher ça aux Polonais. Cependant, les Italiens s’en démarquent sur deux points. Le premier, c’est que l’aspect black qui a de facto disparu chez les Orientaux, est plus présent. Le second réside dans la maîtrise instrumentale évidemment moins impressionnante. Je ne dis pas que Askesis ne sait pas ce qu’il fait techniquement. C’est surtout Behemoth qui a atteint un niveau terriblement dévastateur. L’album se contente donc d’une facilité à varier les tempos, passant du blast implacable au mid tempo lourd avec une apparente facilité.
Autre différence majeure qui mérite d’être soulignée, la qualité de la production n’est évidemment pas la même. Pour un premier album le quintet s’en tire admirablement, mention spéciale à la basse clairement distincte, mais il ne bénéficie pas de la profondeur, de la lourdeur nécessaire à l’appui majeur d’une telle musique. Premier album d’ailleurs, mais dix années d’existence au compteur. La peau de la troupe n’est donc pas aussi lisse que celle du cul d’un bébé. Ils ont bourlingué, créé des EP et démos et probablement fait des concerts avant de s’offrir à nos oreilles. Cela se ressent dans l’absence de véritable faute de goût tant au niveau enveloppe sonore que des compositions. Le labeur honnête d’un groupe qui se lance sur la scène metal extrême internationale, voilà ce à quoi vous devrez vous attendre.

Honnête et bien fait, toutefois encore un peu tendre pour prétendre tutoyer les astres. Beyond the Fate of Death pose des bases intéressantes qu’il conviendra de confirmer et propulser plus haut.