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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 27 octobre 2023
Sa note : 20/20

LINE UP

-Ivo Watts-Russell
(Grand Alchimiste)

Ont participé à l'enregistrement :

-Caroline Crawley
(chant)

-Deirdre Rutkowski
(chant)

-Alison Limerick
(chant)

-Kim Deal
(chant)

-Tanya Donnelly
(chant)

-Louise Rutkowski
(chant)

-Tim Freeman
(chant)

-Ikuko Kozu
(chant)

-Anne Garrigues
(chant)

-Heidi Berry
(chant)

-Dominic Appleton
(chant)

-Jim Williams
(guitare)

-Martin McCarrick
(cordes+violoncelle)

-Jocelyn Pook
(cordes)

-Sally Herbert
(cordes)

-Sonia Slaney
(cordes)

-Gini Ball
(violon)

-Jon Turner
(piano)

-Rain Parade
(batterie)

TRACKLIST

1) The Lacemaker
2) Mr. Somewhere (The Apartments cover)
3) Andialu
4) With Tomorrow (Gene Clark cover)
5) Loose Joints
6) You and Your Sister (Chris Bell cover)
7) Nature's Way (Randy California cover)
8) I Come And Stand at Every Door (The Byrds cover)
9) Bitter
10) Baby Ray Baby
11) Several Times (Pieter Nooten cover)
12) The Lacemaker II
13) Late Night (Syd Barrett cover)
14) Ruddy and Wretched
15) Help Me Lift You Up (Mary Margaret O'Hara cover)
16) Carolyn's Song (The Rain Parade cover)
17) D.D. and E.
18) Till I Gain Control Again (Emmylou Harris cover)
19) Dreams Are Like Water
20) I Am the Cosmos (Chris Bell cover)
21) (Nothing but) Blood

DISCOGRAPHIE

Blood (1991)

(1991) - pop ambient - Label : 4AD



« Dreams are like water, colourless and dangerous. »
À l’occasion du trentième anniversaire de ma découverte de ce projet, je me décide enfin à écrire sur la trilogie This Mortal Coil, en la prenant dans le sens chronologique inverse, c’est-à-dire dans le sens chronologique de ma découverte de l’œuvre imaginée par Mr. 4AD aka Ivo Watts-Russell.


Le défi est immense tant Blood, Filigree and Shadow et, dans une moindre mesure, It’ll End in Tears ont bercé ces trente dernières années. De fidèles compagnons, écoutés inlassablement sans que le plaisir ne baisse d’une once, et je pèse mes mots. De fidèles compagnons que je me résous finalement à disséquer, histoire d’inviter quelques autres personnes à tenter l’aventure intemporelle. De nouveaux fans peut-être capables, eux aussi, de se faire happer par le solo final, simple et émouvant, de "Bitter", l’un des intermèdes, le plus abouti, composés par Ivo. Car, tout comme Filigree and Shadow, Blood est très essentiellement un album de reprises. Ivo a choisi des titres des années soixante et soixante-dix - dont "Late Night" de feu Syd Barrett - d’artistes rock, folk, blues, country, pas forcément tombés dans l’oubli, mais pas sous les feux des projecteurs non plus, puis les alchimistes de 4AD Team ont opéré la grande transmutation. Sous la houlette d’Ivo, de nombreux artistes du label se sont approprié les morceaux, et leur ont apposé le sceau 4AD. À savoir, mélancolie, candeur, douceur nocturne, avec un brin de mysticisme. Le choix des pièces ne s’est pas effectué au hasard, tous ces titres renfermant le grain de nostalgie indispensable à l’opération. Afin d’achever ce Grand Œuvre musical, Ivo a composé, accompagné du producteur John Fryer, passé ponctuellement du côté de l’écriture, les titres liant l’ensemble.
Les intermèdes sont presque tous instrumentaux, à l’exception de "Dream Are Like Water" et ils contribuent énormément à créer l’ambiance exceptionnellement incolore et dangereuse - et belle, magnifique même - de l’œuvre. Le "The Lacemaker" initial contient même en puissance l'ensemble du rêve. Un rêve éveillé basé sur des compositions sages revisitées par la dreampop et la cold-wave. Avec une touche inquiétante telle que l’on peut l’entendre dans les B.O. de David Lynch – "Late Night" revisité aurait totalement sa place dans Mulholland Drive, tout comme "Song of the Siren" d’It’ll End in Tears figure réellement dans la bande son de Lost Highway. La douceur s'avère généralisée et parfois menaçante, donc. Légèrement mise à mal le temps de "I Am the Black wiz…", non, pardon, du "I Am the Cosmos" de Chris Bell, interprété pour l’occasion par Deirdre et Dominic, deux de la palanquée de collaborateurs s’étant prêtés au jeu. En tant que serviteurs de la Musique, aucun d’entre eux ne s’est fait remarquer. J’ai bien entendu mes petites préférences, la candeur de l’inspirant "You and Your Sister", "Mr. Somewhere" ou encore l’enchaînement "Bitter", "Baby Ray Baby". La fin grandiose du nouvel avatar de "Carolyn’s Song" créé par David Roback, également. Mais qu’importe. J’ai réussi mon pari. Arriver à parler de ce monument musical sans évoquer la foule de souvenirs qui lui sont attachés. Rendez-vous un autre jour pour Filigree and Shadow.

Mettre 20/20 à un album de reprise ? Oubliez ça. Si j’avais pu ne pas noter ce Blood de mon cœur, je l’aurais fait, mais le système informatique me réclame une quantification. Une vaine entreprise pour l’équivalent musical des meilleures peintures de Rembrandt (of death). Une œuvre collective, dans l’acception la plus ample du qualificatif. Un hommage appuyé à la gloire du clair-obscur onirique. Sans couleur et dangereux. Amen.



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