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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 14 octobre 2023
Sa note : 9/20

LINE UP

-Mario Vogel
(chant)

-Michael "Opf" Opfermann
(guitare)

-Jan Hüttinger
(guitare)

-Klaus Ullrich
(basse)

-Dominik "Domi" Bertelt
(batterie)

TRACKLIST

1) Shoot to Kill
2) Stranglehold of Terror
3) No Hands but a Gun
4) AK-47
5) Black as Coal
6) Time to Change
7) Death Means Relief
8) Cheap Death
9) Pall Bearer
10) For Dear Life
11) Beast in Her Eyes

DISCOGRAPHIE


Vendetta - Black as Coal
(2023) - thrash metal - Label : Massacre Records



Porté en soum-soum par la vague du thrash germanique qui s’est rapidement écrasée sur le rivage grunge au début des années quatre-vingt-dix, Vendetta a tenté d’émerger après des lustres d’engloutissement. Artefact oublié, relique non sanctifiée hormis d’une poignée de fans vénérant tout ce qui porte les stigmates du genre susmentionné, l’équipage bavarois propose mine de rien son quatrième album post résurrection en cette année 2023. Le souvenir du miracle Protector, des compatriotes contemporains ayant livré une pépite inespérée un an auparavant, donne envie de croire à la loi des séries.

Le fameux label Noise Records, outre Kreator, Helloween, Celtic Frost, Voivod et autres darons du thrash metal, trimbalait aussi dans son catalogue au tournant des nineties des escouades plus confidentielles à l'inspiration, disons, dispersée telles que Deathrow, D.A.M. et Vendetta. Concernant cette dernière, la maison de disques avait eu le nez fin en sélectionnant sur ses compilations maison deux très bons titres, "War" et "And the Brave Man Fails". Malheureusement, le reste des deux LP dont ils étaient tirés n’était pas au même niveau. Et malheureusement deux fois, la troupe emmenée par le bassiste Klaus Ullrich, seul rescapé de la formation d’origine, est restée dans la même lignée. Son vieux camarade Achim « Daxx » Hömerlein a beau lui avoir filé un coup de main pour l’écriture de ce Black as Coal, le résultat reste le même : un copié-collé de plans rebattus. Les pistes sont toutes déroulées selon le même schéma : un riff (ou deux, ou trois) en intro, couplet débité à toute berzingue, ralentissement sur un refrain insipide, tunnel rythmique dans lequel s’insère le solo avant un retour aux trois premières étapes qui se solde une fois sur deux par un arrêt façon coupure de courant ("Cheap Death", au hasard).
La production assurée par le batteur Domi Bertelt est correcte, avec une réverbe mesurée désormais en vogue pour le style. Mais le son manque de relief, au diapason du chant de Mario Vogel, sorte de mélange entre un Jon Oliva sous calmant et le Mustaine fatigué du dernier album de Megadeth. Chaque tentative de passage en force se solde par un nasillement flirtant avec la fausseté. Difficile dans ce contexte de retenir quelque chose de la déferlante de triple croches débitées comme à l’usine qui s’abat sans discontinuer. En faisant un effort, il est possible de distinguer un solo un peu accrocheur, celui de "Shoot to Kill" (et encore, uniquement sa seconde partie) ainsi que ceux succédant aux séquences de guitares harmonisées sur "Time to Change" et "Beast in Her Eyes". La montée chromatique sur le refrain de "Stranglehold of Terror" fait dresser une oreille – ce sera la seule fois. Les gusses la réutiliseront telle quelle en amorce de l’interminable "Death Means Relief", entre autres nombreuses auto-citations. Sinon, à part un break à la basse sur "AK-47", bienvenu car coupant la chique aux guitares logorrhéiques, il n’y a rien à signaler à propos de cette réalisation aussi morne que la vision de champs de céréales en plaine de Beauce.


Les prodiges se répètent rarement. La réussite surprise de Protector (et d'Acid Reign) n’aura pas inspiré les collègues de Vendetta. Sur Black as Coal, la section de Schweinfurt démoule à la chaîne un thrash rétro recyclant sans plus value les plans les plus basiques du genre, que Metallica avait rendu obsolètes dès 1984. Essentiellement constitué de séquences délayées, grevé par un chant poussif, l’enregistrement n’a guère d’atouts pour séduire et engendre une sensation que les anglophones résumeraient par : « Boring! »



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