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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 06 octobre 2023
Sa note : 16/20

LINE UP

-Sebastian Körkemeier
(tout)

A participé l'enregistrement :

-Jenny Kalbitz
(chant)

TRACKLIST

1) That Night... (intro)
2) Old Graves Stir
3) Through the Morass
4) Conjuration
5) A World in Shade
6) Watcher of the Vast
7) The Artefact
8) The Turning Veil
9) Skeleton Path (outro)

DISCOGRAPHIE


Cavernous Gate - Voices from a Fathomless Realm



-Thésée ! N’oubliez pas votre fil !
-Mais voyons Ariane ! Je vous rappelle que j’ai claqué la gueule au Minotaure ! Je n’en ai plus besoin !
-Faites attention, ô Thésée, vous êtes sur le point d’écouter Voices from a Fathomless Realm… Plus d’un doomster s’est perdu dans ce labyrinthe !
-Ô Ariane, mon Ariane, que ferais-je sans vous ! Vous m’êtes si précieuse ! Je ne vous abandonnerai ja-mais !


L’histoire ne dit pas si Thésée a eu du mal à trouver son chemin lorsqu’il est entré dans la première œuvre de Cavernous Gate. Du coup, je vais vous parler de mes déambulations dans ce monde musical étrange. Et une chose est sûre : Ariane dit vrai. Sebastian a construit un drôle de labyrinthe dans sa caverne. Enfin drôle, on s’entend… Principalement doom, la musique de Cavernous Gate ne peut être réduite à ce simple genre. Tantôt black, ambient, voire death-thrash via un certain nombre de riffs récurrents accompagnés du crépitement de la double pédale, la Porte de la Caverne se plaît à dessiner des tracés sinueux, tortueux où l’auditeur qui décide de les emprunter croise des fantômes, visite des grottes aux plafonds démesurément hauts, fait connaissance, en somme, avec un univers spécial. L’œuvre débute par la même mélodie que celle des "Habitants du Soleil" - coïncidence ? aucune, à mon avis, d’autant plus que Sebastian est allemand - et, si peu de choses rapprochent Cavernous Gate et Helium Vola, les deux projets partagent tout de même une passion pour l’éther. Un éther mis en scène, dans le cas du one man band metal, par le biais de passages ambient et acoustiques, ainsi que par la présence de beaux chœurs spectraux. Un éther également présent, et cela est moins positif, dans la manière de composer du créateur de l’œuvre, tout au moins au début de l’album.
Les deux premiers titres, "Old Graves Stir" et "Through the Morass", nous donnent une idée précise du propos de Cavernous Gate, mais leur canevas peu défini les empêchent d’atteindre l’excellence. L’atmosphère est prenante, les variations intéressantes, mais l’ensemble semble un tantinet hésitant. C’est à partir de "Conjuration" que Voices from a Fathomless Realm acquiert une nouvelle dimension. Pour être précis, c’est au milieu de ce troisième morceau, lorsque Sebastian ose un gros riff bien gras, accompagné d’un bon growl des familles, que l’album connait un saut qualitatif indéniable. L’auteur du projet donne alors plus de contraste à sa musique et cela se ressent. Jusqu'alors plutôt agréable, le voyage dans ces lieux sombres et propices aux rêveries obscures devient fascinant. Ouvert et clos par quelques arrangements symphoniques, l’excellent "A World in Shade" est composé d’une pièce en deux parties. Avec ses riffs tournoyants et même une brève embardée rythmique, la première montre la facette la plus agressive du projet. La seconde est, par contraste, totalement doom et les chœurs ainsi qu’une mélodie proche de celle de la toute fin du "Lotus Eater" d’Opeth, rendent l’atmosphère glaçante et saisissante. "The Artefact" s’avère être l’autre pièce maîtresse de l’album. Grâce à de judicieux arrangements symphoniques, Sebastian arrive à conférer à ce titre une ampleur obscure absolument jouissive. Avec sa longue intro atmosphérique, le très doom "The Turning Veil" vaut également le voyage et, si le début de l’œuvre avait pu nous laisser dubitatif, on sort enchanté de ce conte tortueux et brillant.


Chère Ariane, merci pour le fil, mais finalement je vous le rends. J’ai finalement décidé de passer un long séjour dans le Royaume Insondable. On y entend toute sorte de murmures. Je m’y balade en compagnie de spectres dont la conversation est moins monotone que la vôtre. Je suis sûr que vous vous plairez beaucoup à Naxos. Ne m’attendez pas. Sans rancune. Thésée.





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