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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 30 septembre 2023
Sa note : 12/20

LINE UP

-Joshua Michael "Josh" Homme III
(chant+guitare)

-Troy Dean Van Leeuwen
(guitare+claviers+chœurs)

-Dean Anthony Fertita
(guitare+claviers+chœurs)

-Michael "Mickey" Jay Shuman
(basse+chœurs)

-Jon Philip Theodore
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Nina McCoy
(chœurs)

-Sharetta Morgan-Hamon
(chœurs)

-Tenderlie Lavender
(chœurs)

-Matthew "Matt" Helders
(chœurs)

-Tai Elton "Missy" Phillips
(chœurs)

-Daphne T. Chen (The Section Quartet)
(violon)

-Eric Gorfain (The Section Quartet)
(violon)

-Leah Katz (The Section Quartet)
(alto)

-Richard Dodd (The Section Quartet)
(violoncelle)

TRACKLIST

1) Obscenery
2) Paper Machete
3) Negative Space
4) Time & Place
5) Made to Parade
6) Carnavoyeur
7) What the Peephole Say
8) Sicily
9) Emotion Sickness
10) Straight Jacket Fitting

DISCOGRAPHIE


Queens of The Stone Age - In Times New Roman...
(2023) - hard rock - Label : Matador Records



« Retour aux fondamentaux », entend-on à l’annonce de la sortie de In Times New Roman…, le nouvel album de Queens of the Stone Age paru après six ans d’attente. Villains, le précédent produit par Mark Ronson, le spécialiste de la pop qui cartonne, avait déçu - trop sophistiqué, pas à la hauteur des attentes en dépit d’un niveau d’écriture globalement préservé. Finis les préciosités et le velours, a priori : les mecs ressortent le cuir et les bagouses sur les photos promo, et annoncent la bagarre – enfin surtout Josh Homme, le leader. Promesse tenue ? On demande à entendre.

Un thème syncopé en intro, un couplet qui ondule sans accroc sur une battue obstinée et un refrain en voix de fausset : sur "Obscenery" avec lequel il ouvre son huitième LP, le gang fait ce qu’il fait depuis ses débuts il y a un quart de siècle. Un quatuor à cordes, le même qui officiait sur Villains, agrémente une occurrence dépourvue de solo - à la place un break où ne subsiste que la batterie. Le schéma sera répété quasiment à l’identique sur les neuf autres morceaux, la section de cordes n’étant toutefois audible que sur "Sicily" et le final "Straight Jacket Fitting" qui s’achève sur une suite d’accords à la guitare acoustique traversée d’un solo de six-cordes électrique enchaînant les tenues, tandis qu’un violoncelle assure le contrepoint. Joli. Mignon. Pourquoi pas ? Mais question dangerosité, on est sur de la vigilance verte.
Car exception faite des paroles sombres qui suintent l’amertume d’un type englué dans de sordides conflits familiaux abondamment relayés par les médias, le rendu général, sans être guilleret, est plutôt avenant. Les riffs sont toujours aussi nerveux, mais pris dans une nasse cotonneuse qui les assagit. Ainsi, "Paper Machete" et "Made to Parade" avaient de quoi jouer les videurs de bar - ils seront de polis maîtres d’hôtel, un peu rudes, certes, mais soucieux de conserver une mise impeccable. Exactement comme Villains. Enfin, pas tout à fait : les envies de déhanché, qui sur ce dernier surgissaient au détour d’une piste ou deux, ont disparu. Si le motif de "Time & Place" ressemble à "Jealousy" de Gossip, son traitement par la troupe californienne ne donne pas, lui, envie de bouger son boule, ni même la tête ou le torse. Juste de battre du pied. C’est agréable mais pour ce qui est de faire danser les filles – l’objectif initial des Reines du Paléolithique – ou secouer les carcasses à l’instar des séquences les plus furieuses de Songs for the Deaf, le compte n’y est pas. La clarté incisive de ...Like Clockwork n'est pas non plus reconvoquée, le chant de Homme donnant une sensation d'évanescence, spécialement sur les refrains. Sa voix angélique se perd régulièrement dans les nuées, sur "Negative Space" et "Carnavoyeur" par exemple, contrariant l’accroche.
La batterie métronomique à faible variabilité de l’ex-The Mars Volta Jon Theodore n’aide pas à atténuer une torpeur en phase avec l’ADN qotsien, mais qui mériterait d’être combattue de temps à autre, à l’instar de ce qu’avait réussi à accomplir Dave Grohl sur l'un des chefs d’œuvre susmentionnés. C’est d’ailleurs quand le titulaire des fûts ose quelques roulements qu’un titre comme "What the Peephole Say" sort avantageusement du lot – enfin un peu de niaque ! Et lorsque Homme décide d’assumer son registre séraphique en soignant ses lignes vocales, le résultat se montre convaincant, principalement sur "Emotion Sickness", trop rare exemple de refrain entêtant, exploité jusqu’au point d’orgue atteint via un decrescendo qui sent une certaine facilité, à moins qu’il ne s’agisse d’un déficit d’inspiration. Un peu des deux, probablement.


« Et c’est un flop ! », diraient les mômes si les mômes de 2023 écoutaient du rock. La sentence peut paraître sévère : In Times New Roman… est un honnête recueil du genre mentionné, concocté par des types expérimentés qui aiment le travail bien fait. Néanmoins, un son trop propre dévitalise les accès de fougue et engourdit la plupart des trouvailles mélodiques. Un sentiment de gâchis prédomine à l’écoute de ces riffs qui avaient tout pour plier en deux, ou agiter les hanches, selon l’orientation qui aurait pu être choisie. L’auto-production comporte un risque : celui de la complaisance pour soi-même, menant à un confort anesthésiant. Les Queens of the Stone Age, rockers purs et durs qui savent pourtant tout cela, ne l’ont pas évité.





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