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CHRONIQUE PAR ...

3
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 29 septembre 2023
Sa note : 13/20

LINE UP

-M
(chant+guitare+basse)

-Äzh
(guitare+batterie)

TRACKLIST

1) An Elegy to the Fog Dancer
2) Solar Charioteer
3) Représailles
4) As Iron Calls, So Pile the Dreams
5) The Amber Her
6) Le chant des tombes

DISCOGRAPHIE


Lunar Tombfields - An Arrow to the Sun
(2023) - black metal - Label : LADLO Productions



Lunar Tombfields. Prénommé d’après une chanson de Venenum, obscur groupe allemand. Inconnu de votre serviteur cela n’aide en rien dans la quête des origines musicales. Ils font du death metal d’après les internets. Ok, donc Lunar Tombfields aussi ?

Ben non. Les Français œuvrent dans un black metal somme toute classique. Les guitares froides et la longueurs des compositions font se pencher sur un Infestus, germain lui aussi. Certains cris et intonations françaises peuvent remémorer Aorlhac également. Plus dans la volonté déclamatoire que musicalement car An Arrow to the Sun semble moins porté par les vents. Et ne partage pas le goût du blast quasi permanent. Ceux-ci sont présents en nombre, rassurez-vous, sauf qu’ils ne bâtissent pas à eux seuls l’entièreté d’une livraison qui aime à s’épancher sur les sentiments. Les riffs proposés concourent à la création d’un univers sinon original, a minima personnel. Les chansons qui s’égrainent permettent une pleine accroche au monde façonné par le duo. Pour y parvenir ils n’hésitent pas à mélanger les tempos, insérer des incartades acoustiques (la chatoyante "As Iron Calls, So Pile the Dreams"). Pour un tout qui s’implante dans votre cerveau grâce à cette inclusion dans leurs terres que l’on dirait sacrées à leurs yeux.
Les ingrédients demeurent forts connus vu qu’il n’y a pas d’explication instrumentale insensée ou des velléités franches d’explorer des territoires inexplorés de la musique noire. Ici le traditionnel a sa place au chaud et c’est au coin de l’âtre que nous nous rassemblons pour deviser ensemble des actes héroïques du passé. Les tremolos blastés font toujours leur effet, efficaces en diable. Signe d’une sortie qui contentera avec facilité les amoureux de noirceur. Il est à parier cependant que le groupe n’attirera aucune bénédiction des autres franges de métalleux tant cette création se contente de rester dans sa zone de confort. Et c’est là que les reproches peuvent se faire. Il sera possible dans le futur de s’essayer à taquiner les limites d’un carcan dans lequel le groupe se complaît. Rien de bien grave eu égard à ce qui est réalisé dans cette bulle, néanmoins il sera nécessaire d’agrandir l’espace afin de donner plus de place aux prochaines sorties du groupe.


Pour un deuxième album en deux ans, An Arrow to the Sun ne manque pas d’inspiration. De créativité plus déjà, mais la formule pratiquée est suffisamment bonne pour satisfaire le public black metal. La prochaine marche sera donc de convaincre les hésitants.





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