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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 08 août 2023
Sa note : 17/20

LINE UP

-Thomas Skinlo Høyven
(chant)

-Øyvind Madsen
(guitare+claviers+programmation)

-Martin Lynn Ytrøy
(guitare)

-Vegard Hovland
(basse)

-Erik Hæggernes
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Bjørnar Erevik Nilsen
(chant)

-Eivind Huse
(guitare sur 6)

TRACKLIST

1) The Force of Our Fall
2) Gathering Storms
3) The Devils Pyre
4) Plague and Pestilence
5) Omens of Doom
6) Rise of the Mushroom Clouds
7) Alt Svartner

DISCOGRAPHIE

Omens of Doom (2016)

Sulphur - Omens of Doom
(2016) - black metal Décalé rock progressif - Label : Dark Essence



Comment suis-je venu à Sulphur ? Ou plutôt : comment suis-je revenu à Sulphur ? Longue histoire, assieds-toi, cher public. Je surfais tranquillement sur la toile à la recherche de chair fraîche musicale, et je tombais sur Sulphur. Le style du groupe, atypique, m’amena directement sur la bible du metalweb pour éclaircir leur ascendance s’il y avait, et j’y trouvais un membre de Vulture Industries. Ma curiosité fut aiguisée par ce nom et j’allais de ce pas vers Vulture Industries, oubliant Sulphur au passage, et je me gavai de cette découverte. Ça m’a bien plu, Vulture Industries. Et je suis passé à autre chose. Oui, je vous l’accorde, je suis très con parfois, mais j’en suis conscient. Et au détour d’une conversation anodine sur notre Discord, je me rappelais l’existence de Sulphur. Et j’ai écouté aussi sec pour me rafraîchir cette mémoire défaillante. C’est encore mieux que dans mon souvenir. En vrai, Sulphur, ça déchire, mais ce n’est pas immédiat. Je vais vous expliquer tout ça.

Alors qu’est-ce que Sulphur ? Un black atypique, dans une veine déjà creusée par Solefald et Manes, pour les plus connus (je n’ose citer Hail Spirit Noir, car c’est plus lointain, mais j’y ai pensé aussi). Black, certainement, mais avec des breaks influencés, teintés de heavy prog (de loin), de pop-rock et morcelés de soli de guitare très catchy (vraiment). Cela donne un black plutôt léger, peu commun, pas immédiatement accessible, un peu déstabilisant, mais doté d’un sex-appeal certain. C’est parfois sensuel, enfin, pour un amoureux de cet art noir qui parfois accouche de ces OVNI qui restent dans la famille sombre, mais qui sont « différents ». Plus organiques, plus musicaux, plus lumineux, plus heavy sans renier leur violence intérieure. Sulphur c’est aussi une certaine science de la mélodie immédiate et moins immédiate, de celles qui happent, et qui dirigent vers d’autres recoins passés inaperçus jusque-là.
Parlons franchement : il y a des passages fabuleux de lumière, fabuleux de mélodie, fabuleux d’intensité dans cet album. C’est juste compact, il faut un peu disséquer, un peu chercher sans but précis, ou simplement rêvasser et attendre que le moment arrive, puis se dessine. On boit et on mange, on grimpe et on plonge. « Linéaire » est un adjectif banni, rien n’est prédictible, rien n’est stable, à part le talent. Parce qu'il en faut du talent pour parvenir à amalgamer tout cela en un album, sans que cela soit trop décousu, sans que le canevas ne se délite, et surtout que la magie prenne. Cette magie que l’on sent dans certains moments aériens qui émaillent presque tous les titres de cet album finalement maîtrisé de bout en bout. C’est ça, leur talent, un sucre d’orge dont le goût varie au fur et à mesure que le temps s’écoule, un peu acide parfois, un peu fort parfois, mais toujours sucré pour susciter l’envie.


Pas de paragraphes dans cette chronique, on s’en fout, j’ai tout lâché en vrac, je ne vais même pas distinguer les titres comme on le fait parfois. Il faudra écouter par vous-mêmes, comme cet album a tout donné sans compter. Je suis encore plus réceptif maintenant que lorsque je l'ai découvert. Malheureusement pour les membres du groupe, j’ai préféré instantanément un side project du guitariste, fort délectable au demeurant, en oubliant Sulphur. Ben j’ai merdé. Sulphur, c’est excellent pour qui aime le black pas trop noir, qui appelle un peu d’autres styles comme le thrash, le rock, le heavy et un truc indescriptible pour moi. Le melting pot obtenu nécessite du talent pour avoir une structure, et Sulphur n’en manque pas, de talent. J’ai pris mon pied quand je suis revenu vers eux, et là, ça continue. Merde, 2016, et rien depuis… J’en veux un nouveau maintenant.





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