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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 16 juin 2023
Sa note : 17/20

LINE UP

-Marlin Jayakody
(chant)

-Bishan Mark "Lord Vibheeshana" Young
(guitare)

-Nishendra Fernando
(guitare)

-Gurusinghe
(basse)

-Mark Alexander Alles
(batterie)

TRACKLIST

1) කන්නලවුව (Kannalaua)
2) මරණාශෘති (Maranashruti)
3) සූර්යවංශ කාළ සජ්ඣායනා (Sooryawansha Kala Sajhayana)

4) දිෂ්ටි (Dhishti)
5) නීච පාප (Neecha Paapa)
6) අක්ෂිධාරා (Akshidhara)
7) මරුදැපවිල්ල (Marudepawilla)

DISCOGRAPHIE


Dhishti - Life is Suffering
(2023) - black metal pagan Son Gokou un peu mystique - Label : Satanath Records



J’ai un jour dû fouiller la scène metal indienne et sri lankaise. Encore une conséquence liée à une battle, comme quoi le concept de coupe du monde fut pour moi un format à tiroirs, m’ouvrant des portes insoupçonnées que je n’aurais probablement jamais autant poussées sans cela. J’ai pris goût à la sonorité de la langue, ou devrais-je dire « des » langues, tellement il y a de diversité dans ce pays qui n’est finalement uni que par l’anglais. Il y a des petites perles dans cette part de l’Asie aussi, des Thaikkudam Bridge, des Dark Helm, 1833 AD, Heathen Beast et Purvaja pour en citer certains qui m’ont attiré assez fort pour me pencher sur eux un peu plus que de raison. Dhishti fait partie d’une découverte tardive hors battle, mais c’est peut-être l’une des deux meilleures de ma page indienne.

Dhishti n’est pas exactement indien mais sri lankais et natif de Colombo (j’adore le code AITA de l’aéroport de cette ville), principale ville de l’île par ailleurs. Le groupe existe depuis 2009 et a produit trois albums au total, Life is Suffering étant le petit dernier, à peine sorti dans les bacs le mois dernier (mai 2023 en gardant une référence temporelle pour la postérité). Enfin, « les bacs »… Dhishti ne va pas se retrouver à la FNAC au rayon musique du monde ni metal, la diffusion va rester – malheureusement - à un niveau nettement plus confidentiel. Je serai toujours surpris, victime que je suis des clichés sur les pays en voie de développement, par la qualité de la musique produite par certains groupes comme celui-ci en considérant leur origine improbable. La production est vraiment claire et très équilibrée, la qualité des riffs et des breaks n’a rien à envier à la plupart des groupes européens œuvrant dans ce style. Je les trouve même plus inspirés et inventifs que la plupart des groupes que je peux écouter pour me tenir informé de l’actualité de mon genre de prédilection.
Là où Dhishti se démarque de ses homologues occidentaux, c’est d’une part par le côté identitaire de son pagan black, et d’autre part par la relative étrangeté de sa voix. Le côté identitaire réside dans les rythmes empreints de touches folks, non par des instruments exotiques mais vraiment par une certaine capacité à transcrire un rythme traditionnel dans les riffs et mélodies, comme savent le faire quelques groupes orientaux obscurs comme Seeds of Ibliss, Narjahanam ou Scarab dans un style musical différent. Quant à la voix, elle est simplement unique. Le côté aigu dans le black n’est pas si rare que cela et quelques voix aigües sont célèbres (Dani Filth ou Emperor pour ne citer qu’eux). La voix de Dhishti est unique car elle ressemble à la voix japonaise de Son Goku lorsqu’il crie. Ne partez pas, ne partez pas, même moi qui n’aime pas l’aigu habituellement j’ai aimé… Bizarrement, une fois la surprise passée, cette voix apparaît indispensable à cet ensemble, ajoutant un léger côté tribal plutôt inattendu. La voix aigüe n’est pas seule car elle sait jouer plus grave ou plus déchirée à certains moments.


Ce qui m’a conquis dans Life is Suffering est un black furieux par sa voix, mais néanmoins très mélodique, parfois folk et mélancolique comme les titres "Akshidhara" ou "Maranashruti". Un black qui fait plus que flirter avec le suicidal comme en témoigne aussi le magnifique dernier quart de "Sooryawansha Kala Sajhayana". Il ne s’agit pas ici de suicidal à la Shining, mais plutôt dans la veine de Totalselfhatred, à savoir plus mélodique et moins théâtral, et en ajoutant cette légère pointe folk qui crée clairement une identité musicale affirmée et au final un voyage auditif total et unique. Chaudement recommandé pour ceux qui aiment partir à l’inconnu.





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