CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 06 avril 2023
Sa note :
7/20
LINE UP
-Andrea Bignardi
(chant+guitare+programmation)
-Peter Buzzi
(guitare)
-Mattia Panunzio
(guitare)
-Michele Augello
(basse)
TRACKLIST
1) Cinis Et Puvlis
2) Triumphus Falsarius Daemonium
3) Abyssus Devorat Terram
4) Infecundus
5) Pater
6) Silvarum Patrona
7) Deus Sol Invictus
8) Amor Sola Lex
9) Deus Belli
10) Silentium
11) Mater
12) Defloratio Gratiae
DISCOGRAPHIE
Ça part d’un bon sentiment. Le plat présenté devant nos oreilles avait l’air appétissant. Jugez donc : brutal death à basse fretless à tendance symphonique (je ne sais pas d'où j'ai sorti ça car rien ne le confirmera, jamais). Sur le papier et en première approche, il n’y a pas grand-chose à redire si ce n’est que la tentation était grande de donner sa chance à cette sortie. Dont acte. Dont chro.
Pour sûr, j’étais serti de confiance à l’abord de cet album, perclus de bonnes intentions tant l’écoute fugace de ce death metal technico brutal humait la bonne pioche. « Victori Eternaum » aurait dit Jules César. Ou peut-être en meilleur latin. De latin il est fortement question sur Dei Consentes, tous les titres étant dans la langue officielle de l'Empire romain. Les paroles également probablement. Mais voilà un point que ma curiosité naissante n'alla pas vérifier. Pourquoi ? Car deuxième écoute. Et suivantes. Malheureusement.
Figurez-vous.
Brutal oui, technique, l’accorde-t-on. Mais musical ? La sensation s’étiole alors que les chansons défilent. Ainsi que les passages accumulés. L’idée initiale de proposer une basse fretless avec sa rondeur immanquable avait l’art de faire frétiller la queue raidie de votre serviteur. Las.
Déception.
Car de bonne idée nous voilà dans les méandres de l’asphyxie. FBI (Fausse Bonne Idée pour ceux dont la culture Michaël Younienne faillirait). Le systématisme de cette basse proéminente sans génie dans la réalisation lasse à vitesse grand V. Un TGV vers l’agacement si vous voulez tout savoir. En plus, ils réussissent l’exploit de la faire sonner sans vie, à la lisière du ridicule. Dans une musique quasi instrumentale (ce qui n’est pas un mal tant le chant death est inoffensif), l’éclair de génie devient un plouf dans l’eau.
Et alors ?
Quid du reste ? Les guitares sont sympa mais n’espérez pas en tirer plus que des riffs qui ne resteront pas dans votre tête. Des accompagnateurs pour basse. Et donc sujets aux facéties des limbes de l’oubli. Et la batterie ne changera absolument rien à l’affaire.
Anémique.
Et synthétique avec ça. Elle a tout de la boîte à rythme mal tunée. Après, ses parties se tiennent mais il faut se coltiner le son ultra creux et robotique. Même les blasts sont fatigants tant ils paraissent artificiels.
Conclus, chacal !
Et débarrassons-nous de ce promo embarrassant. En soi l’exercice a de l’ambition, une idée de base autour de laquelle brillamment tourner. Sauf qu’elle se révèle un trou noir. Comme si cette omniprésence agaçante absorbait toute la lumière des autres instruments. D’autant que le chant ne relèvera jamais rien, et la batterie… RIP.