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CHRONIQUE PAR ...

2
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-James Malone
(chant+guitare)

-Ryan Knight
(guitare)

-Noah Martin
(basse)

-Darren Cesca
(batterie+chœurs)

TRACKLIST

1)We Are the Nightmare
2)Shattering the Spell
3)Sightless Wisdom
4)Servants to the Night
5)Failing Winds of Hopeless Greed
6)Overthrown
7)Progressive Entrapment
8)A Feast for the Liar's Tongue
9)My Oath to Madness
10)Failure's Conquest

DISCOGRAPHIE


Arsis - We Are The Nightmare



A Celebration of Guilt avait fait son petit effet lors de sa sortie en 2004 : le duo Malone / Van Dyne avait concocté une mixture de death mélo, de death technique et de black qui poutrait par moments assez sévèrement sa race fatale, balançant un son massif et des riffs mémorables ("The Face of My Innocence", grrr! ). Puis il y eut un remaniement de line-up, un album que nous n'avons jamais reçu (United in Regret), une signature chez Nuclear Blast... et voilà le petit dernier arrivé. Tout alléché qu'il était vu le passé glorieux du groupe, votre serviteur se l'est donc accaparé. Et là...

Il y a des sons dont on se rappelle car ils sont énormes, d'autres parce qu'ils sont moisis, et enfin certains ne ressemblent tout simplement à aucun autre... toute personne ayant écouté Images and Words verra ce que je veux dire. La production de We Are the Nightmare est de ce genre : elle ne ressemble proprement à rien. Pour reprendre l'exemple cité précédemment, la batterie de l'album de Dream Theater est gravement sous-mixée par rapport à celle de ce dernier Arsis ! C'est un parti-pris à la limite de l'incompréhensible tant on n'entend que ça, surtout que le son surgonflé aux hormones de l'instrument et le jeu hystérique de Cesca l'aide encore un peu plus à tout couvrir. Le chant (toujours aussi black) de James Malone est le seul à ne pas être écrasé par cette déferlante permanente de roulements incessants, de double pédale hyprasonique et de blast-beat furieux, et ce sont les guitares qui se retrouvent du coup complètement noyées. Il faut dire que les guitares en question sont dotées d'un son également très particulier : c'est un son de shred ! Il n'y a quasiment aucune distortion, et on a l'impression d'écouter des rythmiques de heavy mélodique, donc sans agressivité aucune... ce qui n'aide pas vu que la batterie empêche le tout de respirer.

La musique d'Arsis sur cet album semble être placée sous le signe du solo permanent. Entre le batteur qui ne fait que des breaks ultratechniques collés les uns aux autres et les guitares qui shreddent et shreddent à n'en plus finir, on se prend un mur de virtuosité décousue dans la tronche qui n'a plus grand-chose à voir avec les compos haineuses d'A Celebration of Guilt. Il ne reste d'ailleurs que le chant de Malone pour être réellement malsain : la démonstration permanente qui est le credo des autres musiciens rend le tout intense mais plus réellement brutal vu que les guitares n'envoient plus que des descentes de gammes. Alors on se retourne vers les morceaux de bravoure vu qu'il n'y a que ça : les soli sont fort jolis quand ils partent dans le power mélodique ("Failing Winds of Hopeless Greed"), et quand le groupe remplace carrément les riffs par du shred ça calme ("Shattering the Spell" et son intro monstrueuse). On y trouve du néoclassique et de la NWOBHM par moments ("Overthrown"), quelques relents de death et de thrash quand même çà et là dans les riffs ("Progressive Entrapment")... mais il reste possible de lâcher l'album en route pour aller se faire un café et de revenir sans que la différence soit perceptible. Et ça, ça fait mal.


Arsis a réussi à régresser en devenant dix fois plus technique qu'avant, ce qui est assez rare pour être souligné. Sur cet album les compos semblent être un pur prétexte, un support pour une démonstration incessante et stérile de virtuosité qui ne va nulle part. Ce n'est pas seulement vain et plat, c'est même énervant (le batteur colle les nerfs à force de ne jamais s'arrêter)... et bien sûr très frustrant quand on était plein d'espoir à la base. Déception.


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