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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 30 mars 2023
Sa note : 15/20

LINE UP

-David "Dave Rotten" Sánchez González
(chant)

-Vicente "J." Javier Payá Galindo
(guitare+basse)

-Javier "Nexus 6" Fernández Milla
(guitare+claviers+batterie)

TRACKLIST

1) The Morbid Earth
2) Prône to Gobble Life
3) Omnicidal End
4) Aeons Empty
5) Plagueridder
6) Spasmic Extinction
7) Primal Expulsion
8) Riddance of the Graves
9) Path to Devourment

DISCOGRAPHIE


Yskelgroth - Bleeding the Hideous
(2023) - death metal black metal - Label : Xtreem Music



Yskelgroth est un groupe ayant connu une enfance difficile avec des parents contrariés par les contingences de la vie, une séparation géographique et finalement un dénouement heureux par la trouvaille de nouveaux compagnons pour remplacer l’absent et se lancer dans la création musicale. Sauf que tout n’étant pas aussi simple, il fallut attendre de nombreuses années pour en entendre la concrétisation sonore. Quatorze ans en fait.

Tout ça pour faire quoi me direz-vous ? Tout ça pour du death/black sacrément vénère. Les blasts sont monnaie courante et particulièrement écrasants. Leur célérité plaquera vos tympans bien comme il faut. Et puisque le groupe a bien compris que la simple brutalité ne mène en général pas grand part, il s’efforce d’attacher à ses chansons des riffs multiples ainsi que des rythmiques variées. Tout en demeurant en permanence proche du brutal, Yskelgroth parvient à installer une dynamique musicale appréciable qui pourra convenir à tout amateur d’extrême. Car si souvent peut-on lire "black/death" et fatalement se retrouver avec un groupe qui joue vite avec des mélodies et plus de black que de death, le trio espagnol possède un équilibre plus subtil. Disons que ses mélodies principales sont indubitablement black, pourtant déboulent régulièrement des riffs purement death. Le chant se met au diapason en alternant les deux registres avec une excellente maîtrise. Ni l’un ni l’autre ne domine, ils sont au même niveau de qualité ce qui facilite notre entrée dans le monde de Yskelgroth.
S’il ne fait pas montre d’une originalité apte à renverser les montagnes, le groupe taille son sillon dans votre esprit. Comme indiqué, le voici face à vous, dans ses bras neuf compositions dont aucune ne détonne, tant par le style pratiqué que par la qualité. Jamais tout à fait black, ni vraiment purement death, Bleeding the Hideous balance avec brio entre les deux genres, parfois faisant penser à Cattle Decapitation, d’autres à une référence black metal. Le mélange opéré fonctionne et c’est donc avec délectation que vous avancerez dans l’album. De la vitesse implacable des blasts les plus appuyés se dégage une véritable impression de puissance qui devrait vous happer et libérer votre être le plus sauvage. Ceci n’est bien entendu possible que par la grâce des riffs impeccables mis à disposition de vos oreilles. Leur nombre copieux tout comme leur constance dans la bonté pave le chemin vers votre appréciation. L’on pourra reprocher un manque de diversité des atmosphères ou l’absence de volonté d’explorer, ne serait-ce que brièvement, des contrées plus fraîches. Néanmoins là ne réside pas le but des gaillards.


Bleeding the Hideous est death et black. Il le revendique, l’assume et le démontre. Porté par des chansons imparables, elles-mêmes bâties sur des riffs constamment excellents, l’album s’imposera à vous autres extrêmeux.





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