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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 23 mars 2023
Sa note : 14/20

LINE UP

-Benjamin "Ben" Bussy
(chant+basse)

-Anthony "Tony" Derycke
(guitare)

-Ronan Kermarec
(guitare)

-Nicolas "Bress" Ferrero
(batterie)

TRACKLIST

1) The Kings of Edom
2) Ruler of this World
3) Servants of the Old Ones
4) Waiting for the Stars
5) The Great Dreamer
6) Black Goat
7) In Your Blasphemous Name
8) Crawling Chaos
9) Blind Idiot God
10) Chapel of Ghouls (Morbid Angel cover)

DISCOGRAPHIE


Catacomb - When the Stars Are Right
(2023) - death metal black metal - Label : Xtreem Music



Mazette ! Imaginez donc cela. 1990, un groupe se forme dans le terreau bouillonnant et si peu fertile du metal extrême dans la France de l’époque. Trente-trois ans seulement plus tard, celui-ci sort un premier méfait. Record mondial en vue ? Thérapie musicale ? Gestation affreusement longue ? La vérité, sûrement plus terre à terre, n’en demeure pas moins un constat spectaculaire. Et l’on espère la sortie tout autant.

Faire du death metal en France en 1990 c’était en quelque sorte faire preuve d’avant-gardisme. En faire en 2023 n’a plus du tout la même saveur. Alors Catacomb pour affronter les affres du temps décide de mixer les remugles gras du passé avec les atours du présent. Riffs passéistes, son crade, claviers de chapelle (non, ce n’est pas un hasard si "Chapel of Ghouls" est reprise) et pourtant blasts copieux, influences black indéniables et l’on sent le passage des décennies dans les compositions. Car tout n’est pas qu’affaire du passé, mais également de la proximité temporelle. Nonobstant. Il est évident que malgré les branches plus contemporaines (encore que…) auxquelles se raccrocher, When the Stars Are Right avec son feeling occulte et un son globalement garage fera vibrer la partie nostalgique et poisseuse de votre cœur. Citer un Immolation n’est pas totalement hors de propos.
Il eût été alors fort gracieux pour nos Français de servir le plateau accompagné d’un chant renversant. Il est bon, ne me faites dire ce que je n’écris pas, seulement il manque de coffre. Son timbre est agréable, tout autant qu’il se démarque du borborygme barbare. Un certain élan de classe en lui, malgré cet essoufflement coupable. Il s’accouple bien aux riffs mystiques proposés et joués avec justesse. Globalement pour un premier album, il y a de multiples sources de satisfaction. Savoir que les deux gusses à l’initiative du projet n'ont pas loin (voire plus) de cinquante ans aide à remettre la poule au pot (ou l’église au milieu du village si vous préférez). Il est même audacieux de leur part de se (re)lancer dans cette aventure à leurs âges. Et étonnant de disposer d’un réservoir de créativité que l’on pourrait croire l'apanage des jeunes. Car les soli abondent, avec un doigté intéressant, tandis que "The Great Dreamer" fait un appel particulièrement judicieux aux synthés.


Globalement, voici une sortie qui fleure bon la belle surprise. On n’imagine pas une carrière interminable après déjà trente-trois années passées dans le frigo, mais on se contentera de cette fournée de dépucelage. Une sympathique sortie de death metal tendance occulte sachant tenir son rang.





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