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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 10 mars 2023
Sa note : 12/20

LINE UP

-Richard Carnie
(chant)

-Stuart Docherty
(guitare)

-Fraser Edwards
(guitare)

-Nick Blake
(basse)

-Richard "Dick" Gilchrist
(batterie)

TRACKLIST

1) Sayonara
2) Megalomaniac
3) Defiance
4) Monsters
5) Set You Free
6) Last Winters Night
7) Under the Veil of Madness (Part I)
8) Power of a Thousand Sun (Part II)
9) Pages of Gold (Part III)
10) God of Death

DISCOGRAPHIE


Ascension (UK) - Under the Veil of Madness



Bon, il va falloir avouer sérieusement un fait : j’avais envie de saquer Ascension, genre, vraiment. Lors des deux-trois premières écoutes. Réaction épidermique. Fort heureusement (?) pour le groupe, le travail de chroniqueur implique de plonger plus dans un album que les simples prises de contact. Cela ne présage pas d’un changement radical de posture ou d’une élévation au pinacle, mais sanction, si sanction, sera moins brutale.

Figurez-vous tout de même. Un album de power/speed shreddé, rien que ça. Et ce n’est pas rien du tout. Du speed, du power, ça je peux encaisser sans broncher, et même apprécier comme en témoignent mes précédents avec Stratovarius, Helloween ou Sonata Arctica (les noms ne sont pas donnés en pâture au hasard). Ajoutez une couche de shred, on passe au niveau supérieur du metal pour niche. Un Yngwie Malmsteen ou du Dragonforce, ça a toujours été au-delà de mes forces malgré une forte curiosité. Alors imaginez un album revendiquant ouvertement cette pratique abominable. Bref, il faut savoir se mettre dans les dispositions mentales nécessaires. Je vais donc abattre mes cartes tout de go : les meilleurs passages de cet album s’incarnent dans les idées fraîches apportées par tous les instruments (basse, batterie, claviers et même chant) hors les guitares. Constat paradoxal s’agissant d’un album de shredders. Pourtant ces mêmes guitares ont un mal fou à sortir de leur programmation à base d’enchaînements (ultra) rapides d’accords, des quasi-soli permanents auxquels manque la recherche profonde des maîtres du metal : les riffs.
Voici le point de contention, de contentieux même, entre Ascension et votre serviteur. Je leur en veux de ne pas avoir en ligne de mire ce qui fait la base du metal, et presque de la musique à base de guitares saturées. Car envoyer des mitrailles constantes présente ses limites. Difficile de s’accrocher à un fil conducteur, à des mélodies traditionnelles. Les riffs d'Under the Veil of Madness sont mis sous le tapis de notes qui déferlent des deux psychopathes en chef aux postes de magouilleurs de cordes. Pourtant ils existent, pas très originaux mais avec la bienséance de correspondre aux gammes power/speed, rehaussés des mélodies attendues dans l’exercice. Et oui, ils vont encore plus vite que les canons pourtant déjà relevés du genre. Fondamentalement, n’attendez pas de cet album un défilé de gros riffs. Appréciez vos mélodies filant à toute berzingue, sans véritable pause ou repos. Conséquence : fatigue auditive. Il faut avoir le cœur accroché pour s’enquiller les dix titres proposés. Heureusement les récompenses se manifestent, parfois via des lignes de basse ou de claviers enfin seuls ("Monsters"), ou sous l’apparition d’un beat dance/technoïde (coucou "Megalomaniac"), probable résurgence de l’autre émanation des membres principaux du groupe, Sharky Sharky.
Oui, ces messieurs sont responsables de ce méfait. Et cela transpire dans cette propension à la mélodie permanente des riffs/soli incessants. Et dans le chant. Car venons-en au chant. Il n’est pas faux, ou en délicatesse avec la justesse. Il est haut perché, et son timbre a le potentiel indéniable de l’irritation. Chacun se fera son opinion, mais il est clairement clivant, manquant de puissance en plus. Certes, il colle parfaitement à l’ensemble, ajoutant sa couche de guimauve à tout ce gloubi-glouba trop tchoupi (car oui, Ascension taquine le tchoupi). Sur les claviers, ce ne sont pas les stars du show bien sûr, néanmoins ils ont droit de cité régulièrement, s’énervant fréquemment dans la plus pure tradition des batailles guitare/claviers de Stratovarius. Un mot sur la partie rythmique malgré son retrait délibéré. Comme évoqué, la basse parfois a le droit de s’exprimer seule, et elle saisit ces opportunités. Le cas de la batterie est encore plus retors, celle-ci étant manifestement cantonnée à son rôle de pourvoyeuse de rythmes speed. Excessivement restreinte dans ses velléités, monsieur batteur arrive cependant à nous convaincre lors de rares breaks qu’il est capable d’acrobaties plus étendues que des speederies de base.


Album de niche. Je l’ai déjà écrit, je le redis. Clairement Under the Veil of Madness ne s’adresse PAS à tout le monde. Partez prévenus, soyez forts, ne détournez pas le regard une fois lancés. De manière toute aussi cristalline, il crispera ÉNORMEMENT de personnes. Vous connaissez forcément votre camp.



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