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CHRONIQUE PAR ...

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Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 22 février 2023
Sa note : 15/20

LINE UP

-Atli Guðlaugsson
(chant)

-Bjarni Þór Jóhannsson
(guitare)

-Ingi Þórisson
(guitare)

-Bjarni Egill Ögmundsson
(claviers)

-Kristleifur Þorsteinsson
(basse)

-Einar Karl Júlíusson
(batterie)

TRACKLIST

1) Kraven the Hunter
2) Righteous Fury
3) Evermore
4) Dark Crystal
5) Way of Kings
6) Ride the Distant Storm
7) Creatures of the Night
8) Into the Forbidden Forest
9) There Can Be Only One

DISCOGRAPHIE


Power Paladin - With the Magic of Windfyre Steel
(2022) - power metal - Label : Atomic Fire Records



1988. Année de la sortie de Keepers of the Seven Keys Part II, des citrouilles teutonnes. Avez-vous envie de revivre, d’une certaine manière, la sensation lors de la première écoute de l’album ? Pour cela, rendez-vous en Islande pour écouter le premier album de Power Paladin, un sextet biberonné au speed metal et aux refrains mélodiques entrainants, chantés le poing levé, les cheveux au vent, le pied sur le retour.

Certes, Power Paladin n’aura probablement pas le même impact sur la musique heavy metal qu’Helloween. Néanmoins With the Magic of the Windfyre Steel est tellement proche dans le style de Keepers que la sensation de revivre 1988 peut se comprendre. Cinquante-et-une minutes de speed metal ultra mélodique, avec des riffs véloces et une rythmique galopante, saupoudré d’un chant clair aigu à faire fuir tous les fans de doom sur un rayon de dix kilomètres. Depuis The Fall of an Empire de Fairyland (j’aime cet album et je l’assume complètement), jamais le speed metal ne s'était fait aussi mélodique. La piste d'entrée, qui est aussi le single de l’album, "Kraven the Hunter" plonge le bébé dans l’eau du bain sans préambule : riff rapide, claviers aux sonorités typiques des années 1990. Et surtout un refrain immédiat, mémorable, saupoudré de chœurs. C’est énergétique, entraînant, techniquement solide et sans aucun reproche pour les fans de power. Il y a même une petite ouverture d’esprit avec l’incorporation pendant quelques secondes d’une guitare sèche. Puis arrive "Righteous Fury" et sa rythmique « tape dans les mains » et un refrain taillé pour la scène : facile à scander et mémorable. De l'énergie en musique. 
De compositions en compositions, nous sommes plongés dans le monde fantastique de Power Paladin : héros, rois, monstres. Un hommage très bien fait à un genre complet, fait par des fans pour des fans. Pas besoin d'être nostalgique, juste d’aimer la bonne humeur et le metal qui galope. Si vous n’avez pas la patate après l'écoute de "There Can Be Only One", vous êtes morts à l'intérieur. Le refrain, facile à chanter à tue-tête, reste en mémoire après une écoute, la mélodie s’incruste. Dès l’introduction au piano, on sent que le titre va être bon. Quand arrivent les chœurs, c’est de l'énergie 100% pure. C’est dérivatif, c’est un énorme hommage envers Aria, Dragonforce, Blind Guardian. Mais c’est bien fait, avec quelques petites touches : une légère influence rock progressif sur "Creatures of the Night", la petite touche folk sur le premier titre. Le reste du temps, c’est à fond les ballons (cette conclusion sur "Into the Forbidden Forest"). Mais le disque souffre un peu d’un ventre mou : "Evermore" et "Creatures of the Night" sont plus faibles, plus oubliables. Sans compter que le groupe souffre du syndrome Hansi : ça dégueule de lignes chantées, il y a peu de moments pour respirer. Et cela lasse sur la longueur. 

Petite sensation 2022 dans la communauté des Eternels (enfin un sous-groupe de la communauté, la « cabale » anti power est en marche), Power Paladin est fait par des fans de power pour des fans de power. C’est un disque hommage vraiment bien fait, bien produit (bon le logo et la pochette fleurent l’amateurisme), concentré d'énergie et de fun.


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