Chronique : Empty Omnia Amet Lorem (2022)

CHRONIQUE PAR ...

Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 03 février 2023

Sa note : 15/20

LINE UP

-Drizzt
(chant+guitare+basse+claviers)

-Orgall
(guitare)

-Khloros
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Antinoë
(piano sur 1 et 6)

-Nemac
(basse)

TRACKLIST

1) The Self Dissolves into Demise
2) Inclination Towards Decay
3) The Bleakness of Elderness
4) Hungry for Emptiness
5) The Vision That Ruined a Man
6) Decease of Internal Light
7) Omnia Amet Lorem

DISCOGRAPHIE

Omnia Amet Lorem (2022)

Empty - Omnia Amet Lorem

(2022) - black metal Mid-tempo un peu sympho-gothique - Label : Drakkar Records

Empty. Rarement un groupe aura aussi mal porté son nom. C’est plutôt bien rempli, leur style. Black metal mélodique à vitesse variable, à vocaux variables, à puissance variable et à plaisir variable aussi, en conséquence. Mais un plaisir qui reste néanmoins dans le vrai, toujours présent et difficile à venir. Des passages limite symphoniques, limite post black, limite gothiques. Bien plus dense qu’il n’y paraît, j’ai eu besoin de moult écoutes avant de pouvoir écrire quoi que ce soit. Je suis d’autant plus bluffé que je découvre qu’ils viennent d’un pays inhabituel pour ce genre et dans cette qualité : l’Espagne.

Certes, j’ai un penchant certain pour Noctem, mais je ne m’attendais pas un autre groupe de ce calibre-là. Attention cependant à ne pas me faire dire ce que je n’ai pas dit, à savoir que Empty n’est pas tout-à-fait dans la même mouvance. Là où Noctem est rapide, brutal et abuse du blast beat, Empty reste dans des tempos plus lents et froids, sans trop de blasts, avec une once de brutalité, mais une majorité de mélodies, de breaks clairs avec des portions parlées ("The Bleakness of Elderness") et, au final, pas mal de black progressif ("Hungry for Emptiness" entre autres). L’intro de l’album au piano est d’ailleurs très réussie et lance les très bons riffs de "Inclination Towards Decay" à merveille.
Mise à part une science du riff qui touche efficacement l’auditeur, notamment dans le final et excellent - bien qu'un peu long - "Omnia Amet Lorem", titre qui peut faire penser à Kampfar par sa puissance au début avant que la brutalité ne l'emporte, Empty a un autre atout dans sa manche, à savoir son chant. Les vocaux sont multiples, avec plusieurs growls distincts. "Inclination Towards Decay" arbore des cris dérangeants en plus d’un growl très black mais assez inhabituel, quand "Decease of Internal Light" montre deux growls encore différents, dont un à la Emperor. Et je passe les portions en clair (peu nombreuses) qui arrivent à donner une atmosphère mystique des plus classes.

Bonne pioche. Longue à se dessiner, mais bonne pioche. L’atmosphère qui se dégage de Omnia Amet Lorem est particulière, à la fois noire et froide, mais aussi complexe et mélodique. La variété de chants et d’ambiances permet de ne jamais s’ennuyer, même si l’éponyme aurait pu être raccourcie. Empty ne révolutionne rien, mais arrivera quand même à faire tendre l’oreille aux blasés encore curieux, comme votre serviteur, et une fois l’oreille tendue, c’est gagné, le groupe de Saragosse fait le travail.