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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 22 janvier 2023
Sa note : 18/20

LINE UP

-Hans Jörgen Andreas Sandström
(chant+basse)

-Kentha "Lord K." Philipson
(guitare+claviers+tout le reste)

TRACKLIST

1) Peace
2) The Last Defiance

3) Into Nothingness
4) Left Here to Conquer
5) Bliss
6) Human Blood
7) Not for Them to Choose

DISCOGRAPHIE

Domedagen (2019)

Domedagen - Domedagen
(2019) - doom metal death metal culte - Label : Autoproduction



Retour aux fondamentaux. Retour aux sources. Mes deux vieux compères suédois ont eu envie de s’amuser. Un des - nombreux - side-projects de Lord K. et Jörgen Sandström à côté du grand The Project Hate MCMXCIX et après Torture Division, qui a cessé. Continuation de Torture Division à deux ? Non, pas le même style. Là où le premier restait très death brut et efficace –et très suédois - Domedagen revient aux sources de TPH, sans voix féminine, mais avec certaines réminiscences dans les riffs et l’absence de batterie (comme au début) et surtout, surtout, une basse terrible. Un doom/death d’une efficacité jouissive.

L’histoire ne dit pas si ce projet va durer, des singles ont fusé, se sont transformés en album à la fin, et certains n’ont pas encore été regroupés dans un opus (et donc pas officiellement sur Domedagen) : "Covenant of the Flesh" (quelle entrée en matière !), "Into the Dark, into the Night" et "A Presence of Evil" sont décrits comme les huitième, neuvième et dixième titres de Domedagen bien qu’ils datent de 2020. Ces trois-là ne sont absolument pas des fillers, ni des « rebuts » de l’album, bien au contraire, "A Presence of Evil" est vraiment excellente, et pourrait probablement constituer l’un des clous de Domedagen. La production du groupe semble un peu chaotique et désordonnée, comme si Domedagen n’était qu’un merveilleux exutoire pour deux vieux amis qui n’ont plus rien à prouver à qui que ce soit. Domedagen est-il simplement une décontraction musicale nécessaire à la complexité de la genèse des albums de TPH, histoire de se remettre le cerveau à l’endroit ?

À ce jour, Domedagen est le seul side-project pour lequel j’ai une vraie grosse accroche, même si Torture Division pouvait m’apporter un peu de bonheur - trop - sporadique. Mais en restant réaliste, je ne pense pas que quoi que ce soit émerge bientôt, l’ami Philipson venant de lancer une « Donation Experiment 7 » pour TPH, qui va probablement pomper son énergie pour les quelques mois qui arrivent. Pour revenir à Domedagen, quelle est la recette, cette fois ? Elle paraît d’une simplicité abyssale de prime écoute – alors que rien n’est simple quand cela vient du géant suédois. Depuis le temps, tout le monde doit connaître Mr. J., fantastique growler et ami de K., toujours présent, toujours constant, son growl ne faillit jamais, grave, puissant, et plus encore. Il pourrait growler la danse des canards que ça sonnerait bien. Bien entendu, cela ne suffit pas à faire de Domedagen ce qu’il est vraiment.

Pour cela, il faut aller plus loin, remonter dans la science de l’ami K. Cet homme « sait », depuis Armageddon March Eternal, il distille quelques petits passages dont il a le secret. Comme celui-ci à partir de 5’ sur "Not for Them to Choose". Il ventile des parties de refrain suivis d’un riff mélodique délicieux comme à 3’ dans "Peace" ou sur la fin de ce même morceau. Il infuse des breaks sortis de nulle part dans "The Last Defiance" ou "Into Nothingness", qui font partir le titre ailleurs, là où seul lui sait, pour ensuite placer un solo de basse (oui, oui) d’une clarté peu entendue à part dans TPH. "The Last Defiance" est d’ailleurs un morceau qui aurait pu figurer sans dénoter sur un album de TPH pré-2010, l’époque dorée. Partout sur Domedagen, la guitare est lourde, syncopée parfois, aérienne tout autant, inspirée toujours. Je retrouve aussi, et c’est encore plus appétissant, le fait de devoir écouter de multiples fois avant d’assimiler l’album. Et à chaque nouvelle écoute, certains détails se révèlent, comme à la belle époque.


Légitimement, vous pouvez vous convaincre que c’est le groupie qui parle. C’est vrai que je m’emporte un peu, mais Domedagen n’est pas du fan service. J’ai l’impression que c’est un retour vers le passé, vers quelque chose de moins complexe et de plus condensé que le TPH moderne, ce qui n’est pas du luxe, tant le groupe tend à devenir difficile d’accès pour les non-initiés. Pas de fioritures cyber-indus-machin, pas de plusieurs titres en un, juste un grand growler et un musicien inspiré qui lâchent lourdeurs, mélodies, breaks aériens ou pachydermiques, tout en restant accessibles et directs. Je prends mon pied en écoutant ça.





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