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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 20 janvier 2023
Sa note : 16/20

LINE UP

-Sergey Belov
(chant+basse)

-Vadim Bayov
(guitare)

-Vitaly Rudy
(guitare)

-Sergey Kostin
(batterie)

TRACKLIST

1) Горькая
2) 26.04.1986
3) Над могучей страной

DISCOGRAPHIE


Yakor - Nad mogucej stranoj (EP)
(2022) - doom metal Death un peu folk russophone - Label : Autoproduction



Oui, oui, oui. Je vous vois venir. « Encore » un groupe russe, et « encore » par moi. C’est pas faux. Non, c’est au sens littéral, aucune référence à Kamelott là-dedans, car je comprends les mots « encore », « russe » ou « moi », je vous rassure, malgré mon manque de vocabulaire. Je n’y peux rien, moi, si le vivier russe est si dense. La preuve, cette « nation » a gagné deux fois de suite notre Coupe du monde des Eternels. Elle n’a jamais fait moins que demi-finale en trois éditions. Si ça ne veut pas dire quelque chose, ça… Le groupe en question fut d’ailleurs une de mes belles découvertes lors de la dernière. Яkорь, c’est leur nom, Yakor en lettres latines. Cela veut dire « ancre ».

Commençons par un disclaimer : c’est un EP seulement, juste trois titres, mais heureusement aucun filler, que de la qualité. Encore heureux, d’ailleurs. Faisons un peu de géographie, histoire d’expliquer un peu le groupe et ses influences. On a dit « ancre » plus haut (faudrait suivre hein, je ne vais pas me répéter), référence à leur ville de naissance. Il s’agit ici d’Onega, non pas le lac connu des cruciverbistes situé plus au sud-ouest, mais la ville d’Onega dans l’Oblast d’Arkanghelsk, au bord de la Mer Blanche. Y aurait-il donc un peu de folk marin ? Hmmmm, un peu, oui, un faisceau de présomption peut mener à cette hypothèse. Ce n’est pas flagrant, mais les chœurs peuvent faire penser à un certain folklore russe, en effet.
Mais l’inspiration n’est pas là. La pochette de l’EP arbore un journal avec un gros titre éponyme "Над могучей страной " - qui est aussi celui du dernier morceau et qui se traduit par « sur un pays puissant » - avec une grande photo de Staline dont la tête est brûlée. Que l’on pressente la probable critique est légitime, d’autant que le deuxième titre n’est autre qu’une date tragique, « 26.04.1986 : Tchernobyl », pour ceux qui auraient oublié. De ce titre et ses chœurs se dégage une mélancolie puissante que le chant féminin vacillant vient augmenter. Un très beau doom folk saisissant, mélodique et lancinant. Il se dégage de cet EP quelque chose de différent, une angoisse désabusée, majestueuse et vindicative qui sublime un contenu trop court.


Pourquoi ne pas avoir attendu un album, un EP de trois titres, c’est en effet très court. Mais y aura-t-il un album ? Cela ne ressemble pas forcément au fonctionnement du groupe, et ne pas souligner leur travail serait contreproductif, d’autant qu’ils ont juste avant sorti un deux-titres tout aussi excellent (Мертвая весна). Une vraie réussite, et si album il y a un jour, j’espère seulement qu’il sera de cette veine-là. Bon, en vrai, je voulais juste placer le mot « cruciverbiste » dans une chronique, mais vous n’êtes pas obligés de me croire. Vous êtes même obligés de ne pas le faire.





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