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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 22 décembre 2022
Sa note : 18/20

LINE UP

-Thomas Garcia
(chant+guitare)

-Andrea Tanzi-Albi
(chant+guitare)

-Pierre-Henry Boivert
(basse)

-Yoan Tameriout
(batterie)

TRACKLIST

1) Spektraal
2) Astral
3) Breaking of the Bonds
4) Betula
5) The Wanderer
6) Noir
7) Aube
8) Ethereal
9) The Great Fall

DISCOGRAPHIE

Aube Noir (2021)

Orob - Aube Noir
(2021) - black metal Post rock black classe avec des relents gothiques - Label : Autoproduction



Wine chronique un groupe français. Oui, français. Incroyable n’est-ce pas ? En général, soit je n’aime pas, soit le français growlé me bloque, soit j’ai piscine alors que je ne nage jamais, soit j’ai poney sans savoir monter à cheval, soit j’ai une envie pressante de fuir. Pour Orob, non seulement je n’ai pas l’excuse du français, mais je n’ai pas non plus celle de l’ignorance. J’ai vu que c’était français avant de m’y atteler. Il y a quelque chose dans le nom et l’artwork qui m’a appelé. J’ai commencé par une oreille curieuse, puis deux, et j’ai ressenti un besoin. Rien à voir avec une indéfectible envie d’écrire, mais tout à voir avec un désir de justice. Aube Noir est excellent. Ni plus, ni moins. Du black/doom progressif racé, parfois post-black, parfois gothique, toujours mesuré au millimètre. Bougez pas, je vais aller me servir un peu de vitriol pour continuer mon propos.

“Spektraal”, ouverture de l’album, est aguicheur. Un très bon choix d’entrée, qui en dévoile juste ce qu’il faut. Du black à la voix presque crue, mais pas que, une voix claire en alternance, des riffs post black, des passages instrumentaux mélodiquement (un peu) violents. Et pourtant, il y a un sentiment de satisfaction frustrée. Ce bel oxymore pour se convaincre que cela pourrait être encore mieux avec les ingrédients proposés. Et vous savez quoi, c’est le cas par la suite. Même si “Astral” verse vers une sorte de post rock/black progressif dispersant au début, le passage clair en post doom /black m’a cueilli en beauté. Je ne m’y attendais pas, j’ai plané quelques instants, et j’ai repris mes esprits en écarquillant les yeux et les oreilles. J’ai mis mes lorgnons et j’ai commencé à griffonner quelques mots. “Breaking the Bonds” reprend cette recette qui fonctionne, en un poil plus progressif.
Il faut croire qu’Orob a une science particulière de la construction de ses titres autour d’un break instrumentalo-progressif captivant, avant de plonger l’auditeur vers des bas-fonds en apparence lumineux. On tombe, mais la chute est amortie, il n’y a pas de douleur. Aussi, le début plutôt black mélo de “Betula” rend perplexe. Non qu’il soit moyen, bien au contraire, mais il ne cadre pas. Enfin, au moins le début, la fin glissant vers un instrumental gothique. Peut-être pour mieux amener “The Wanderer” plus rock goth dans l’esprit, comme en témoigne ce magnifique morceau de basse au milieu, qui se transforme en break atmosphérique ajoutant guitare et claviers. Les claviers, tiens, parlons-en. Ils sont là, et pas là à la fois. En soupçon dans les breaks, absents lorsque cela devient plus sérieux, omniprésents dans “Noir”, ce court et réussi instrumental digne d’une des meilleures musiques de John Carpenter. Enfin, “Aube” pourra surprendre un peu car plus dissonante parfois malgré les portions ultra-mélodiques, tendant toujours vers cette influence gothique. Ce titre « demi-éponyme » a le mérite d’exposer une palette vocale variée, avec du growl, une voix quasi-hurlée et une voix claire, le tout de manière très fluide.

Je suis toujours sous le choc. Je ne m’attendais pas du tout à cela. Tant de choses dans cet album, musicalement et vocalement, mais surtout, il y a un feeling incroyable. C’est légèrement suranné et très moderne à la fois, tel le superbe Pneuma de Hail Spirit Noir. C’est le genre de Made in France que l’on voudrait revendiquer. Je vais d’ailleurs me renseigner sur une scène car j’aimerais voir tout cela en live. Et ce n’est pas un piètre compliment, je ne fais plus de concerts depuis longtemps (en metal encore moins). Également, je vais de ce pas me fournir le CD, qui par le pur hasard de l’ordre alphabétique, trônera entre Opeth et Orphaned Land. Cela n’a rien à voir musicalement parlant, mais le symbole est sympathique.





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