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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 02 décembre 2022
Sa note : 15/20

LINE UP

-Blue
(chant)

-Ruth
(guitare)

-Chloé
(basse)

-Nerea
(batterie)

TRACKLIST

1) Forest
2) Swamp
3) Cuna
4) Dream
5) Fuego
6) Merula
7) Claws
8) Silence
9) Flood
10) Madre
11) Hands


DISCOGRAPHIE

Embers (2022)

Bones of Minerva - Embers
(2022) - postcore - Label : La Rubia Producciones



« Winter : Quels sont vos projets pour 2020 ? Aurons-nous la chance d’écouter bientôt le successeur de Blue Mountains 
Nerea : Nous sommes en pleine période de composition et nous espérons pouvoir entrer en studio en 2020, donc en principe, oui.
»
Ce que la batteuse de Bones of Minerva ignorait, c’est que les Illuminati francs-maçons, aidés par Donald Biden allaient diffuser un méchant virus qui paralyserait beaucoup de choses pendant beaucoup de temps.

Résultat des courses, Embers, le successeur de Blue Mountains n’est sorti qu’il y a quelques mois. L’attente, artificiellement prolongée donc, aura-t-elle valu la peine ? Réponse affirmative. Le deuxième album des poétesses madrilènes énervées nous propose ce que l’on attendait : du gros metal schizophrène, oscillant en permanence entre lourdeur growlée et passages plus légers, teinté d’une certaine dose de psychédélisme/post-rockisme. Autre bonne nouvelle, Blue a gardé toute sa puissance vocale et l’étendue de son spectre de chant est toujours aussi bluffante qu’avant la pandémie. Alternant hurlements à la Avienne Low et phrasés proche de ce que pourrait nous faire Anneke, elle contribue de manière toujours aussi significative à la spécificité du groupe. Le gros paquet de réverbe entourant son chant clair permet d’accentuer le côté aérien des passages lights, et le contraste avec les moments riffesques. Embers séduit une nouvelle fois par sa fougue et un certain nombre de titres sont d’authentiques réussites.
"Cuna" s’avère sans doute être le morceau le plus équilibré, avec son côté planant parfaitement illustré par le leitmotive de la chanson, « mi cuna es el viento / le vent est mon berceau ». Avec le grinçant "Fuego", Bones of Minerva mélange indus et post-rock pour un résultat très réussi. La deuxième moitié de "Claws", cristalline, s’avère remarquable, tandis que "Flood" gagne le prix de la chanson la plus incisive. On signalera également l’excellente fin d’album que constitue l’épique "Hands", dont la ligne mélodique est remarquable, pour peu que l’on se donne la peine de rentrer dans la chanson. Car attention :  les Espagnoles ne sont pas adeptes des mélodies ni des compositions faciles. Et quand ça marche, c’est un régal. Le revers de la médaille, c’est que certaines chansons se perdent parfois dans leurs propres méandres, comme "Merula", à la structure un tantinet hasardeuse, ou "Madre", que je trouve un cran en-dessous du reste. Pas de quoi altérer la qualité de cet album, œuvre d’une formation déjà solide, qui peut se targuer d’un certain nombre d’acquis dans une genre pourtant très casse-gueule. Bravo Mesdemoiselles !


Bones of Minerva confirme les bonnes dispositions entrevues sur le premier album et continue sa progression. Embers est un album solide, composé de titres recherchés et bouillants, parfois brillants. Un beau parcours se trouve à la portée de cette belle formation.





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