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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 14 octobre 2022
Sa note : 15/20

LINE UP

-Gregor John Mackintosh
(chant+guitare)

-Benjamin James "Ben" Ash
(guitare)

-Chris Casket
(basse)

-Guido "Zima" Montanarini
(batterie)

TRACKLIST

1) United in Viscera
2) King of All Terror
3) An Ocean of Blood
4) Napalm Frost
5) Hollow
6) A Begotten Sun
7) Bathed in a Black Sun
8) Byzantine Tragedy
9) Redeemer
10) Iron Lung

DISCOGRAPHIE

Abandon All Faith (2019)
Viscera (2022)

Strigoi - Viscera



L’amour, le sexe, l’argent, la soif de pouvoir… On a beaucoup parlé des moteurs du monde. Chacun aura son opinion sur le sujet, quant à l’aspect externe que prennent les piliers de l’existence terrestre. Peu de doute en revanche sur la nature interne de ce qui nous relie à eux. Nous sommes unis par la viscère. Strigoi, nouveau cercle philosophique.

Il est tout de même paradoxal que ce Viscera sonne moins viscéral que le premier album du side-project de l’une des têtes de l’aigle bicéphale Paradise Lost. C’est en tout cas ma sensation. Moins sale. Il s’élève une certaine majesté de l’ensemble. On y trouve plus d’arrangements, comme ce chœur féminin sur l’excellent "Bathed in a Black Sun". La lenteur domine, la lourdeur également, même si, au détour du chemin, on trouve des passages furieux, voire un titre entier, hommage au Napalm Death ayant enfanté Harmony Corruption ("Napalm Frost"). Tout est puissant et froid, terriblement froid. Strigoi a travaillé l’atmosphère, à tel point qu’on n’est pas si loin que ça de la musique indus, voire du dark ambient. Bonne nouvelle ? Oui et non. Viscera me donne l’impression d’avoir le cul entre deux chaises. Le caractère ample, grandiose même du départ de "Hollow" (grosse tuerie méga-heavy) ou "Byzantine Tragedy", c’est de la soie pour mes oreilles, tout comme entendre Greg s’écrier « United in viscera ! », dans un morceau initial que l’on peut qualifier de déclaration d’intention.
Mais, tant qu’à faire, pourquoi ne pas avoir poussé le bouchon plus loin et réalisé un véritable album d’indus ou de dark ambient ? Car le développement de l’ambiance s’est produit au détriment du caractère accrocheur des titres, que l’on peine plus à retenir que ceux d’Abandon All Faith. C’est le problème majeur de Viscera : il accroche moins l’oreille. Il est moins râpeux. Il est élégant là où l’album précédent se roulait dans la fange, et c’est dommage : c’est bon, la fange. Le deuxième chapitre de la saga Strigoi est-il un échec pour autant ? Absolument pas. Un bel objet glacé de cette trempe, ça ne court pas les rues. Mis à volume maximum, Viscera explose les vitres de votre salon et vous donne l’impression d’arriver au cœur de la Matrice. Un endroit glacé, immense, où le moindre chuchotement résonne à l’infini, et terriblement effrayant. Terriblement doom. Strigoi, le vilain monstre des égouts a mué en prince des enfers. Classe et hautain. Soit.


Moins résolument old-school qu’Abandon All Faith, Viscera montre un Strigoi rasé de près, musclé et prêt à en découdre. Moins de titres catchy et plus d’ambiance, voici le nouveau programme. Après tout, pourquoi pas ? Les expressions de l’art sombre sont multiples, même si un lien les unit. United in viscera.





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