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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 août 2022
Sa note : 15/20

LINE UP

-Nisse Karlén
(chant+basse)

-Anders Brolycke
(guitare)

-Nicklas Rudolsson
(batterie)

TRACKLIST

1) Fog’s Kiss
2) Far Away from the Sun
3) Blood Shall Be Spilled
4) When Night Surrounds Me
5) Cries from a Restless Soul
6) Obsolete Tears
7) Beyond all Horizons
8) The Vision and the Voice
9) Darkness Falls for Me (Far Away from the Sun, Part 2)

DISCOGRAPHIE


Sacramentum - Far Away from the Sun
(1996) - black metal mélodique - Label : Adipocere Records



Aaaaahh… dipocère. Oh la la, que la vie passe vite. Paix à cette âme fougueuse et ingénue des années quatre-vingt-dix. Sacramentum donc. Un grand nom sur le papier, dans le genre album de légende avec Far Away from the Sun. Dire qu’ils sont d’abord passés par Adipo, étonnant. Mais bref, la musique Jean-Guy ! Vous aimez bien Dissection de toute façon ?

À la question, « quelle est la différence entre un Dissection et un Sacramentum ? », la réponse est évidemment six. Comme les six mois qui séparent Storm of the Light’s Bane sorti en novembre 1995 et mai 1996, date de venue à la lumière de l’album qui nous intéresse. On peut facilement, et de manière très réductrice, résumer Far Away from the Sun comme un Storm of the Light’s Bane avec le son de The Somberlain et des prouesses instrumentales plus modérées. Il suffit de jeter un œil sur la page Metal-Archives des deux groupes : trois cent cinquante-sept mentions en « similar artist ». Ça doit être un record sur le site entier. Il ne s’agit aucunement d’une preuve absolue en soi, mais le poids des chiffres est éloquent. Fort heureusement la musique ne se complaît pas des simples évaluations chiffrées ou quantifiées. Et Sacramentum donne des arguments pour sa paroisse dès "Fog’s Kiss", écoutez donc cette courte boucle mélodique reprise de multiples fois. C’est frais, inattendu, bien fait et donc bienvenu.
Tout l’album ne recèle pas ce type de friandise, néanmoins on voit rapidement que si les deux troupes suédoises se toisent du regard, elles possèdent leurs particularismes. Sacramentum a pour elle une plus grande volonté d’installer une atmosphère froide et enveloppante. Les chansons qui déploient leurs méandres mélodiques s’appuient sur des riffs agressivo-mélancoliques pour assouvir votre soif d’ambiances lugubres, typiques des marais embrouillardés une morne matinée d’automne. Ce faisant les autres Suédois s’affirment sur une orientation plus… sensible que les proches cousins. Le but devenant la mise à mal de votre petite pompe à sang, prénommée cœur. Il faut dire que cela fonctionne parfaitement, d’autant plus grâce à une homogénéité de tous les instants, les chansons s’enchaînant sans variation notable de qualité. Vous me voyez venir gros comme une baleine bleue, c’est à la fois une force et une faiblesse puisqu’il devient difficile de sortir une piste en particulier.
Pourtant dans le cas présent, la force l’emporte car l’essentiel des attraits de Far Away from the Sun réside dans les voluptés qu’il crée. Les savoir constamment présentes rassure. Vient ensuite la potentielle grosse réserve : cette sortie de 1996, très marquée dans ces codes de composition et de production par son époque, peut-elle dès lors respirer librement en 2022 ? Difficile de répondre à cette question pour quelqu’un baigné par le son de l’époque, toutefois il est évident que les riffs ont subi les affres du temps. S’ils pouvaient sonner frais à l’époque, ce ne sera absolument plus le cas. Reste donc une proposition à haut niveau qualitatif, dénuée du vent de nouveauté qu’elle pouvait apporter en son temps (malgré l’existence du Fardeau Dissection déjà). En soi, c’est déjà satisfaisant. Et puis jamais Dissection n'a eu cette outro horrible aux claviers.


À vous de voir (et écouter) serait tenté de dire le sage sans se mouiller. Far Away from the Sun demeure un trésor de black mélodique, c’est indéniable. Il vaudra mieux découvrir Dissection avant, honneur aux aînés oblige. Mais pile après, vous pourrez vous farcir le petit frère.



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