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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 13/20

LINE UP

-Thomas "Sexumer" Cagnon
(chant+claviers)

-Thomas "SteelGrinder" Bohn
(guitare)

-Sébastien "NightReaper" Besseux
(guitare)

-Jamie Lee "Slaughterwytch" Cussigh
(basse)

-Benjamin "Lethal" Brie
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Nathaniel Colas
(chant sur "La Cathédrale")

TRACKLIST

1) Ascent To The Black Throne
2) Ripped Under The Grave
3) A Funeral Majesty
4) The Portal
5) Leather Agents
6) Le Diamant De Lucifer
7) Possessor
8) Steel Assassins
9) L'Entité
10) La Cathédrale

DISCOGRAPHIE


Sacrifizer - Le Diamant de Lucifer



Les forces maléfiques vomissent la lenteur. En tout cas c'est ce que doivent penser les hordes de speed metal revival qui affûtent leurs lames depuis deux bonnes décennies. Engagés dans un trip luciférien aussi ardent mais plus agressif que, par exemple, celui de Year of The Goat, les membres de Sacrifizer tentent de s'inviter avec leur premier album dans le cercle des fous du tempo qui ne rigolent pas. Avec quelques arguments.

Formé à Mulhouse en 2017, Sacrifizer rassemble des musiciens ayant tanné le cuir dans des gangs locaux tels que Perverted, Defraktor où officiaient Sexumer, le chanteur et Lethal, l'impressionnant batteur, ou encore Kingslayers de Guebwiller. Les gars du 6-8 embauchent la jeune et talentueuse bassiste italiano-bulgaro-helvétique Slaughterwytch, adoubée par Tom G. Warrior en personne, après la parution en 2018 d'une démo intitulée Night of the Razors. Celle-ci intéresse le label néerlandais Big Bad Wolf Records qui publie un an plus tard La Mort triomphante, EP qui préfigure largement Le Diamant de Lucifer, long format pris en charge par Osmose, label historique français du metal underground sur lequel on retrouve les Belges de Bütcher, au style très proche de Sacrifizer. À savoir du metal véloce aux guitares cavaleuses, à la batterie infatigable et au son rétro-mais-pas trop en hommage aux pionniers du speed des années quatre-vingt - Exciter, Slayer à ses débuts et Destruction, avec qui les Alsaciens ont joué quasiment à domicile dans la salle du Grillen à Colmar à la fin de l'année 2021, une forme d'aboutissement.
Cependant, contrairement à leurs modèles et aux héritiers germaniques Nocturnal et Vulture, les Frenchies n'abusent pas de la réverbération, le son mat de la batterie étant plutôt dans l'air du temps. Lethal avoine sans discontinuer à une allure joyeusement déraisonnable, enchaînant roulements et blasts comme sur l'inaugural "Ascent To The Black Throne", entamé pied au plancher par un solo évoquant "Evil Has No Boundaries" de Slayer. L'hommage aux glorieux Anciens du Metal Vrai se poursuit avec, une fois ne sera pas coutume, un break pendant lequel retentissent des cris façon anges déchus similaires à ceux de "Left Hand Path" d'Entombed avant que ne soient scandés des « evil dead! » rappelant ceux que vociférait Chuck Schuldiner en son temps. Le riffing s'approche des trémolos black metal tandis que le chant se révèle assez rêche, Sexumer ayant par ailleurs fortement levé le pied sur les pointes stridentes à la Schmier dont il parsemait généreusement la démo. Hystérisé par les mêmes harmoniques acides qui caractérisaient Eternal Nightmare, la référentielle tornade speed thrash de Vio-lence, le titre d'ouverture trouve un écho tenace sur son jumeau "Ripped Under The Grave" qui lui succède. Et sur toutes les autres pistes.
À l'instar de ce que produisent leurs concurrents speed thrash susmentionnés, auxquels on peut ajouter les survoltés Flamands d'Evil Invaders, Stälker de Nouvelle-Zélande et les Bataves de Distillator/Cryptosis, les Haut-Rhinois ne dérogent pas à une certaine linéarité, la vitesse d'exécution étourdissante bridant les mélodies, notamment sur "Leather Agents" et "Possessor", aussi impitoyables que répétitifs. Les guitares tricotent et déversent des motifs peu évidents à distinguer même si quelques séquences font office d'accalmies dans cette déferlante - les deux interludes aux synthés inquiétants à la manière de Vulture, les intro et outro de la chanson titre dont le rythme légèrement moins empressé permet de profiter des paroles en français, minoritaires sur le recueil. La composition bénéficie en outre d'un excellent solo de six-cordes, éclaircie bienvenue qui valorise également "A Funeral Majesty", "Steel Assassins" ainsi que "La Cathédrale", final un chouïa plus heavy singularisé par de surprenantes interventions déclamatoires.


Attention, ces types et cette fille sont sérieux ! Déboulant dans le game à toute blinde avec une fougue qui n'a rien à envier aux meilleures troupes thrash speed revisitant le metal traditionnel, Sacrifizer délivre avec Le Diamant de Lucifer une réalisation en tous points conformes à ce que l'on attend du genre – tout à fond, tout le temps avec une dose prononcée de malévolence. Le collectif frontalier démontre une maîtrise qui, on l'espère, les incitera à s'émanciper de schémas qui tendent à se muer en carcans à force d'être trop respectés.





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