Chronique : Vai, Steve Passion and Warfare (1990)

CHRONIQUE PAR ...

Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022

Sa note : 18/20

LINE UP

-Steven Siro "Steve" Vai
(guitare+claviers+basse)

-David "Dave" Rosenthal
(chœurs+claviers)

-Stuart "Stu" Hamm
(basse)

-Chris Frazier
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Gregory Tristan "Tris" Imboden
(batterie sur "For the Love of God" et "I Would Love To")

TRACKLIST

1) Liberty
2) Erotic Nightmares
3) The Animal
4) Answers
5) The Riddle
6) Bailerina 12/24
7) For the Love of God
8) The Audience Is Listening
9) I Would Love To
10) Blue Powder
11) Greasy Kid's Stuff
12) Alien Water Kiss
13) Sisters
14) Love Secrets

DISCOGRAPHIE

Passion and Warfare (1990)
Passion & Warfare (1990)

Vai, Steve - Passion and Warfare

(1990) - hard rock - Label : Food for Thought Records

« Heeeaaads UP! »
Ma setlist des vacances d’été 1990 : The Real Thing, How Will I Laugh Tomorrow?, Under the Sign of the Black Mark et Passion and Warfare.
Ma setlist des vacances d’été 1991 : The Real Thing, Krst Pod Triglavom, Gothic, Hammerheart et Passion and Warfare.
Ma setlist des vacances d’été 1992 : A Blaze in the Northern Sky, Front by Front, Cause of Death et Passion and Warfare.

La lumière nait des ténèbres et il faut croire qu’elle persiste dans les ténèbres également. Au plus fort des tempêtes black, doom, gothiques, indus, etc. etc., Passion and Warfare est resté à mes côtés. Si vous me demandez pourquoi, c’est que vous ne l’avez pas écouté. Les pieds en enfer, la tête dans le ciel, Steve Vai, signe un album mystique et accessible, où la guitare parle et ne jacte pas. Baignée d’une atmosphère chaleureuse, lumineuse, et extrêmement onirique, la deuxième œuvre du guitariste américain est un summum, que même les profanes en matière de guitar hero - j’en fais partie - peuvent boire d’un seul trait. Steve a mis sa guitare au service d’une série de rêves et cauchemars expérimentés dans sa jeunesse – le protagoniste de l’œuvre est d’ailleurs le « Little Steve Vai » que l’on entend au début de chaque titre entre "The Audience Is Listening" et "Greasy Kid’s Stuff"- et qu’il a eu l’excellente idée de retranscrire en musique. Les allergiques aux U.S. peuvent fuir cet album comme la peste puisque, outre le « Pledge of Allegiance » clamée à la fin de "The Riddle", l’ensemble des arrangements et des voix, le rock US que l’on y entend et l’aspect très « positif »de l’album… pas de doute, nous sommes au pays de l’Oncle Sam.
Si l’on ajoute que le sommet de l’album - qui est également un sommet musical, tout bêtement - se nomme "For the Love of God" - les inconditionnels d’Aurélien Barrau risquent d’avoir du mal à avaler tout ça… Aux autres, je conseille vivement l’écoute dudit "For The Love of God" une centaine de fois chaque matin. En mode poignant ou en mode virtuose, l’instrument de Steve Vai l’œcuménique nous fait vibrer de toutes les manières possibles. Et puis tant qu’à faire, ils peuvent écouter l’ensemble, matin, midi et soir. Et la nuit aussi, tant l’œuvre se marie bien avec la douceur nocturne. Ils pourront apprécier l’ensemble des pièces composées par le Maestro, passant de la blague potache à la gloire de Van Halen qu’est "The Audience Is Listening" au « hard fm » - appellation d’origine - très Satriani de "I Would Love To". Sur "Ballerina 12/24", associée dans mon esprit à la fée Clochette, allez savoir pourquoi, Vai semble avoir un soixantaine de doigts. Les superbes ballades –"Blue Powder" ou "Sisters" - côtoient les titres plus énergiques, sur un album qui vise à la complétude et l’omniscience, comme l’on peut s’en rendre compte en examinant la pochette. Steve Vai a-t-il atteint le degré de sagesse espéré ? Aucune idée. Mais rien que pour avoir composé Passion and Warfare, on doit lui savoir gré d’avoir initié ce cheminement là.

Ma setlist des vacances d’été 2022 : Monotony Fields, Rien ne devait mourir, Johannes et Passion and Warfare.
Little Steve Vai sera là, jusqu'au bout.