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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 15/20

LINE UP

-Otto Salonen
(chant+orchestrations)

-Teemu Heinola
(guitare)

-Henri Hakala
(basse)

-Iiro Aittokoski
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Veronica Bordacchini
(chant)

-Jarkko Kokko
(guitare sur "Dissociation of the Extinguished Mind")

TRACKLIST

1) Death Walks Among Us
2) Endless November
3) Dissociation of the Extinguished Mind
4) As the Light Dims
5) Parasites of Mind
6) Kaamos (Land of Winter)
7) Serpents
8) Eternal Darkness
9) Aeternus

DISCOGRAPHIE


Depressed Mode - Decade of Silence



Finlande. Finnvox. Tout est dit. Ou presque. Oui, seulement presque, et fort heureusement. Mais niveau finlandosité, difficile de faire mieux comme entame. Depressed Mode (merci le nom de groupe !) s’affiche armé de ce que la Finlande fait de mieux. On se dit alors speed, black, un mélange de tout ça ? Que nenni, l’orientation première du groupe est doom (ok, venant de Finlande on tape dans le connu) et orchestrale.

Grand bien lui fait car équipé d’une production puissante et massive, le quatuor fait parler sa lourdeur. Quoi de mieux pour du doom ? Sauf que les Finlandais sont plus que du doom. Mélodiques, orchestraux et pourquoi pas avec quelques relents de gothique. Les claviers symphoniques entremêlés aux gros riffs font indubitablement penser à cette fibre si portée sur le déchirement émotionnel. Bien que l’enrobage soit foncièrement plus purement metal avec cette guitare imposante. En tout cas l’enveloppe sonore est à la hauteur de la réputation du studio qui l’a enfantée. Et c’est très bien pour ce type de musique qui doit faire ressentir quasi physiquement à son auditeur les épanchements intérieurs de ses auteurs. D’autant que cela permet de rehausser la personnalité un poil déficiente d’un style pratiqué somme toute classique dans ses arrangements.
Le chant va jouer sur trois registres. La grosse voix caverneuse typique du genre couplée à un chant clair que ne renierait pas un croisement entre Devin Townsend et Dave Gahan (il fallait bien que les Anglais interviennent à un point ou un autre de cette chronique). Musicalement cependant, aucun élément des deux groupes sus-cités ne vient perturber un metal sombre et orchestral. Le rythme global oscille entre le gros mid tempo et la lenteur pachydermique. Amateurs de musique apathique, posez donc vos oreilles sur cette sortie. Surtout que le niveau des compositions est réjouissant. Loin de se contenter d’enfiler des accords égrainés çà et là afin de peupler un univers sinon vide, la bande assaisonne ses titres de riffs simples mais efficaces, de mélodies prégnantes sans trop en faire tout comme il ne rechigne pas à accélérer un peu le propos pour favoriser le roulement de double pédale (ne vous attendez pas à du speed !). Allant même jusqu’au blast sur "Parasites of Mind" ! "Eternal Darkness" pourrait faire penser à du The Kovenant.
Otto Salonen, maître à penser de l’entité, sait se mettre également en avant : non content d’assurer le chant, il s’octroie toute la partie symphonique, pour laquelle il a un goût excellent. Mesuré, presque discret par moments, il façonne une grandiloquence de circonstance lorsqu’elle est nécessaire. Ancrée sur de robustes piliers que sont des riffs solides, l’orchestration amène ce supplément d’âme et de richesse musicale suffisant (indispensable oserais-je écrire) pour insuffler une dimension complémentaire indissociable du doom produit. Indissociable et pertinente puisque nous fonçons au travers des neuf chansons sans parvenir à trouver le temps plus long que de raison lors des plus de soixante minutes que va nous captiver l’album. Je parlais précédemment de trois chants, n’en ayant évoqué que deux, vous vous posez à juste titre la question du troisième. Fin du suspense : chant féminin, évidemment. Modéré dans son utilisation, ses apparitions éclairent les chansons.


C’est alors que vous lecteurs vous dites que nous tenons là un album fort intéressant, sans faiblesse. Sachez que c’est le cas. Sans révolutionner quoique ce soit, ni claquer de véritables moments d’anthologie, Decade of Silence s’impose comme une sortie fort intéressante, à écouter pour ne pas louper une livraison de qualité.





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