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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 19/20

LINE UP

-Thomas "DM" Blanc
(chant)

-Nicolas Muller
(guitare+basse+clavier+programmation)

A participé à l'enregistrement :

-Mikko Koskinen
(batterie)

TRACKLIST

1) La chute du tyran
2) Les ruines de l'oubli
3) L'insondable crépuscule des morts
4) Contre ma lumière
5) Je suis la voix des muets
6) Leurs serments inconsistants
7) Charniers
8) Abandon

DISCOGRAPHIE


Helioss - Contre ma lumière



« Je riiiff-eu, je riffe soir et matin.
Je riiiff-eu sur mon chemin.
Je riiiff-eu, je vais de ferme en château.
Je riiiff-eu pour du pain, je riffe pour de l’eau.
»

Quoi ? Neurosis aussi a utilisé Trénet, hein. Et puis Helioss, c’est français et 100% francophone, donc ça cadre. Et l’obsession du sieur Müller pour le riffing, c’est une chose au moins équivalente à celle de Trénet pour la chanson. Loin de s’épancher avec les quatre albums précédents, pourtant étiquetés « haute teneur en guitares », la soif de riff reste le thème central d’un Contre ma lumière prodigieux, encore meilleur que l’excellent Devenir le soleil. C’est mon avis et d’aucuns préféreront sans doute l’extravagance de l’album précédent, mais j’ai quelques arguments à faire valoir. Argument numéro un : une œuvre plus équilibrée. Si l’album précédent avait tendance à graviter autour de la mythique chanson éponyme, tous les titres de Contre ma lumière se valent. Les différences de longueur sont moindres et la qualité et la densité des sept véritables titres est si homogène qu’il m’est impossible de choisir l’un d’entre eux. De plus, même s’il appuie à fond sur le champignon la grande majorité du temps, le duo ménage des respirations bienvenues qui confère à ce black-death symphonique une sensation de maturité (le mot est lâché !) appréciable. Ainsi, les deux gros titres, l’éponyme et "Leurs serments inconsitants", ne s’avèrent pas indigestes, loin s'en faut. Le premier est une remarquable montée en puissance, tandis que l’aspect un poil fantomatique du second plonge l’auditeur dans une ambiance inquiétante et fascinante.
Argument numéro deux : le chant. J’avais cru que DM se limitait au chant extrême. J’ai dû trop abuser d’opium. DM s’occupe de tout le registre vocal ultra varié et module son bel organe du haut au gré des chansons et des ambiances. S’il excelle toujours dans l’agression sonore, ses passages en chant clair sont convaincants et contribuent grandement à la qualité de l’album. Argument numéro trois : la sobriété. Alors, oui, les essais et les surprises, c’est bien. D’ailleurs, Contre ma lumière peut nous surprendre, comme sur le passage « jazzy » des "Ruines de l’oubli", mais pour faire un grand album de metal, pas forcément besoin de mélanger musique klezmer et accordéon du Burundi. Contre ma lumière retrouve l’aspect plus « académique » d’Antumbra, Les riffs, donc, et les claviers baroques règnent en maîtres absolus mais Helioss y apporte le côté décomplexé et fluide de Devenir le soleil. Sensationnel mélange. Dernier argument et non des moindres : l’accélération finale. Je ne choisirai pas parmi les titres MAIS, tels des prétendants au maillot blanc à pois rouges dans le col de l’Alpe d’Huez, Nico Hinault et Dark Merckx finissent l’album comme des balles. Le triptyque "Je suis la voix des muets", nerveux tendance intenable, "Leurs serments inconsistants", "Charniers", héritier du "The Wall of Certainty" de l’album précédent, plus énergisant qu’un mélange red-bull/coke/acide sulfurique, contre puissance mille le classique syndrome de l’essoufflement de fin d’album (pour info, la vidéo de ce dernier titre est signée Tabris, hautement recommandable !). Conclusion : wooooh, aaaaah, tacatacatac !


Nom : Contre ma lumière. Également connu comme Infernal Riff Machine ou Le clavier absolument pas tempéré. Ne retenant que le meilleur d’Antumbra et Devenir le soleil, Helioss élève encore un peu plus son niveau pour créer une œuvre magistrale et impressionnante de black-death symphonique. Où s’arrêteront-ils ?





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