CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note :
11/20
LINE UP
-Ferran ""Volkhaar" Moya
(guitare+chant)
-Shunh
(guitare)
-Franklin
(basse)
-Riky Mena
(batterie)
-Jorge Dragon
(didgeridoo)
TRACKLIST
1) Magik Invocation
2) The Return of Lucifer
3) Inferno
4) War
5) Hecate
6) Visions of my Dark Soul
7) In Fight I Die
8) A Passage of Unlight
9) The Grummer
10) Outro
DISCOGRAPHIE
Bon, tu t’appelles Blazemth et ton album The Return of Lucifer, on va dire gentiment que tu te laisses pas des masses de marge de manœuvre niveau originalité. Parfaitement calibré pour attirer les indécrottables décrépits (et un peu cons) comme moi.
Paré de toutes ces qualités il ne fait dès lors aucun doute que nous sommes en présence d’un champion. Il faut pourtant savoir se poser les bonnes questions : déjà, d’où sort ce groupe ? Ensuite, mais quelle mouche a donc piqué votre chroniqueur pour le sélectionner ? À la première interrogation, Barcelone, émanation d’un ponte local, sieur Volkhaar (connais pas). Fondé en 1994, décédé une première fois en 1997. En fait, on parle de vieux de la vieille. Qui ont roulé leurs bosses. Et qui ont suivi le chemin classique du black à l’époque, à savoir commencer dans le death pour finalement s’orienter vers la Vérité. Puis la mouche. Une écoute rapide pour se donner une idée. Du temps bizarrement libre. Hop. Quelle cupidité !
Les quasi trente années écoulées depuis la fondation de la bande à Lucifer laisse espérer une maîtrise de son art. Gagné. En fait, de son art d’il y a trente ans. Car entre le chant criard, les guitares assez creuses et les mélodies éclusées on a rapidement compris la source d’inspiration des Ibères. Oui oui, la Norvège de la deuxième vague, vous êtes bons élèves. Faites-en un pot-pourri de tous les groupes tendance mélodique. Arrivé au terme de ces remarques acerbes, vous croirez à juste raison que j’ai une dent contre ce pompage passéiste éhonté. Un peu oui. Pourtant. Oui ok, les commentaires trop aigris n’aident pas à la compréhension d’un album, et malgré la réprimande, il faut reconnaître à Volkhaar qu’il maîtrise son affaire.
Prenez "War", rien de nouveau à l’horizon, sauf une superbe mélodie, une belle épopée à vous hérisser les poils de cheval et en un rien de temps vous courez nu dans la neige couvert d’un heaume. Sgrunt. L’effet est réussi, non ? On reconnaîtra ceci à nos amis satanistes. Sorti de ça, vous aurez bien évidement compris qu’une telle production s’adresse à une frange déjà dans ses chaussons quand elle écoute du black. Difficile d’imaginer attirer un nouveau public par l’entremise de cette délicatesse noire.
Au temps des conclusions, la gentillesse l’emporte sur l’aigreur. Car l’effort est tellement naïf et en même temps bien foutu qu’il est impossible de s’emporter. L’on soulignera quand même la grossièreté du propos et sa facilité.