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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 16/20

LINE UP

-Sean Killian
(chant)

-Phil Demmel
(chœurs+guitare)

-Robert Conrad "Robb" Flynn
(chœurs+guitare)

-Deen Dell
(chœurs+basse)

-Perry Strickland
(batterie)

TRACKLIST

1) Eternal Nightmare
2) Serial Killer
3) Phobophobia
4) Calling in the Coroner
5) T.D.S. (Take It as You Will)
6) Bodies on Bodies
7) Kill on Command

DISCOGRAPHIE


Vio-lence - Eternal Nightmare
(1988) - thrash metal - Label : MCA



Fondé en 1985, Vio-lence appartient à la seconde vague du thrash metal US et met peu de temps à impressionner par sa vélocité comparable voire supérieure aux pionniers Slayer, Exodus et Dark Angel. Le temps de distribuer quelques démos dans les clubs de la Bay Area et voilà les jeunes Californiens à casquette prêts à concrétiser leurs rageuses intentions sur album. Le premier, pochette marquante signée Ed Repka, s'intitule Eternal Nightmare. Un groupe thrash ricain de plus ? Oui. Et non.

Tout est clairement exprimé dès la chanson-titre placée en ouverture : la trompeuse amorce en mid tempo est brutalement interrompue par une accélération de malade qui propulse un riff très saccadé se déclinant en plusieurs variations. Le morceau ressemble à un patchwork façon veste à patches dont la cohérence se révèle en considérant l'ensemble – comprendre que les mecs retombent sur leurs pattes au bout des six minutes d'une densité folle. Le matériau n'est certes pas neuf : de la quadruple croche dépecée par des guitares vrombissantes, une rythmique punitive constituée de la basse nerveuse de Dean Dell et la battue énergique de Perry Strickland qui ne se contente pas du skank-beat (« tchouka-tchouka ») caractéristiques du thrash...
Et puis il y a le chant. Menaçant et approximatif comme le genre l'exige, il est incarné d'une manière sinon singulière, du moins distinctive par Sean Killian, dont les inflexions flûtées évoquent celles de son confrère John Connelly de Nuclear Assault, en (beaucoup) moins nasillardes. Parfois « out of tune », son flow xxl participe à la suffocation générée par les sept pistes de ce bref essai – le titre "Paraplegic", aussi bon que les autres d'un point de vue musical, ayant été écarté en raison de paroles « controversées ». Le titulaire du micro et auteur des textes n'hésite pas à plonger dans l'ignoble, que ce soit pour évoquer Ted Bundy sur le fulgurant "Serial Killer" ou l'indicible barbarie des camps de la mort dans "Bodies on Bodies", sans doute le titre le plus percutant du recueil en vertu d'un refrain à la simplicité glaçante et d'une conclusion vicieuse.
Cependant il ne faut pas s'y tromper, les harangues généreuses de Killian, même rehaussées de chœurs vigoureux, sont de nature à diviser les amateurs de thrash et l'empilement de riffs décochés à toute berzingue par Phil Demmel et l'ex-Forbidden (Evil) Robb Flynn a peu de chance de convertir ceux qui ne voient dans le courant initié par Slayer qu'un concours de vitesse où la mélodie n'est pas la bienvenue. Pourtant, de la mélodie il y en a sur "Calling in the Coroner" composé par Flynn, dont l'allure relativement modérée favorise l'accroche d'un motif plus mémorisable et d'un refrain en surchauffe qui sent le danger. Le fade out est frustrant mais compensé notamment par une variation judicieuse à mi-parcours. "Phobophobia", montagnes russes progressant selon le modèle d'"Eternal Nightmare" et "T.D.S. (Take It as You Will)" aka « The Drug Song » porté par une spirale obsédante renforcent la densité générale qui culmine sur le définitif "Kill on Command", également doté d'une variation saisissante avant une ultime séquence surspeed.


Servi par une rapidité d'exécution hors du commun et bonifié par une inspiration foisonnante, Eternal Nightmare est un TGV flippant qui respecte tous les codes du thrash eighties fondé sur la vitesse et l'agressivité, tout en repoussant les limites admises en la matière. Le soin apporté aux compositions permet à Vio-lence d'éviter l'imitation stérile et lui donne sa carte d'entrée dans l'élite d'un genre en plein bouillonnement. Étant donnée l'intensité difficilement dépassable de ce LP inaugural et compte tenu d'un chant particulier mais peu consensuel, demeurer dans le cercle des Élus ne sera pas chose facile.


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