Chronique : Dead Horse One When Love Runs Dry (EP) (2022)

CHRONIQUE PAR ...

Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022

Sa note : 14/20

LINE UP

-Olivier Debard
(chant+guitare)

-Luðóvík Nauð
(chant+basse)

-Antoine Pinet
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Elsa Turquet
(chant sur "Nevermore")

-Ivan Tziboulsky
(guitare+ batterie sur "Core" et "Nevermore")

TRACKLIST

1) Core
2) Static King
3) Nevermore
4) Mentally Homeless
5) Static King (Live Piano Version)

DISCOGRAPHIE

When Love Runs Dry (EP) (2022)

Dead Horse One - When Love Runs Dry (EP)

(2022) - fusion shoegaze grunge - Label : Requiem Pour Un Twister

Groupe français créé en 2011, de Valence plus exactement, Dead Horse One possède à son actif trois albums et plusieurs EP. Les disques précédents sont généralement considérés comme du shoegaze de bonne facture, avec quelques touches d’influences psychédéliques. La sortie de ce nouvel EP est-elle un tournant dans la carrière du groupe ? D'après eux, c’est le truc le plus heavy qu’ils aient fait.

Et, exception n’est pas coutume, ce n’est pas un effet de manche. When Love Runs Dry est bel et bien plus lourd, plus saturé que les albums précédents. Dès le début de "Core", cela ne trompe pas : léger larsen en fond, puis se pose un riff de guitare au son grungy. Nous pouvons nous croire chez Alice In Chains. Sauf quand le chant arrive, aux antipodes. Clair et aéré, il est lancinant, émotionnel. C’est sur ce contraste entre chant shoegaze et guitares très saturées que joue Dead Horse One, sans aller jusqu'à la noise chère à My Bloody Valentine. Alors qu’au contraire "Static King" évoque plus la lourdeur des Melvins, flirtant avec le stoner ou desert rock, tout en gardant ce chant aérien typique du groupe. Probablement le meilleur titre de l’EP, avec l’apport de guitares claires durant le refrain, créant vraiment un contraste fort tout le long de la composition. La reprise au piano transforme le titre tout en gardant les mélodies, pour un joli rendu. Les deux compositions restantes de l’EP sont plus faibles. "Nervermore" est moins convaincant car le titre ne colle pas avec la rythmique. "Mentally Homeless" est la dispensable ballade et le titre le plus faible du disque, limite assez ennuyeux.

Un EP sympathique qui marque peut-être une évolution dans la carrière de Dead Horse One. Les fans de ce genre de mélange peuvent tenter leur chance, tout en suivant la suite de la carrière du groupe et attendant le prochain album.