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CHRONIQUE PAR ...

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Shamash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-2.Division, Infanterie-Regiment Nr.147, Oberleutnant - Ditmar Kumar 
(chant)

-37.Division, Feldartillerie-Regiment Nr.73, Wachtmiester - Liam Fessen
(guitare)

-5.Division, Ulanen-Regiment Nr.3, Sergeanten - Vitalis Winkelhock
(guitare)

-9.Division, Grenadier-Regiment Nr.7, Unteroffiziere - Armin fon Heinessen
(basse)

-33.Div., 7.Thueringisches Inf.-Reg't. Nr.96, Gefreite - Rusty Potoplacht
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Nicholas John Arthur "Nick" Holmes (chant sur " ...and a Cross Now Marks His Place")

TRACKLIST

1) War In 
2) FN .380 ACP#19074
3) Vimy Ridge (In Memory of Filip Konowal)
4) Pillars of Fire (The Battle of Messines)
5) Don't Tread on Me (Harlem Hellfighters)
6) Coward 02:55
7) ...and a Cross Now Marks His Place
8) Corps d'autos-canons-mitrailleuses (A.C.M)
9) Mit Gott für König und Vaterland
10) The Green Fields of France (Eric Bogle cover)
11) War Out

DISCOGRAPHIE


1914 - Where Fear And Weapons Meet
(2021) - death metal death doom black metal - Label : Napalm Records



Après un deuxième album qui a fait parler de lui, 1914 a été la cible de grosses cylindrées cherchant à promouvoir les futures sorties des Ukrainiens. C’est Napalm qui a obtenu la signature des soldats, qui se sont engagés à offrir une fois de plus neuf nouvelles pièces, narrant quelques faits importants de la Première Guerre mondiale.

Comme à l’accoutumée, c’est un "War in" d’époque qui installe l’auditeur dans une autre époque, celle des années 1910, qui a vu l’insouciance se transformer en déchainement de fureur et de folie. Il s’agit de "Tamo daleko", un chant serbe composé en 1916. C’est en effet dans cette partie de l’Europe que l’horreur de ce conflit a débuté. Que l’on cherche à contextualiser et à trouver des explications diverses et plus lointaines, il n’en demeure pas moins que c’est dans les Balkans que tout a commencé. Transition toute trouvée avec le premier morceau, "FN .380 ACP#19074", un nom somme toute étrange, qui s’avère être le numéro de série et le type d’arme utilisé par le nationaliste Bosniaque Princip, qui par ses coups de feu changera à jamais le monde. Cet événement, connu sous le nom d’attentat de Sarajevo, fera deux victimes, l’archiduc François Ferdinand d’Autriche et son épouse. Il sera surtout la goutte d’eau qui fit déborder un vase bien plein et un mois plus tard, entrainera l’engrenage des alliances et le début d’un conflit de plus de quatre ans qui traumatisera l’Humanité. Avec 1914, pas de glorification de la guerre, juste des histoires, habilement mises en musique, comme autant de témoignages de la démence des Hommes.
Son prédécesseur ayant reçu des critiques positives méritées, la formation a décidé d’utiliser de nouveau les ingrédients qui ont su faire son succès. L’on retrouve donc sans surprise un mélange de death, de black et de doom. Prenez au hasard "Pillars of Fire" et vous y retrouvez bien tous ces éléments, intelligemment agencés. Mais loin de vouloir faire du surplace, les Ukrainiens ont décidé d’affuter leurs armes et de se montrer plus destructeurs que par le passé, en incorporant des passages symphoniques. Dès le premier morceau en effet, l’auditeur est assailli par de puissants cuivres qui soufflent tout sur leur passage. Ils se marient très bien à la déferlante rythmique et mélodique engendrée par le quintet, apportant un aspect épique bienvenu. Les autres pièces sauront vous faire voyager sur l’ensemble des fronts, de Messines à Vimy, dont la prise de la côte 145 a marqué les débuts de l’histoire canadienne, en passant par l’arrivée des Sammies, sur le très enlevé "Don’t Tread On Me (Harlem Hellfighters)".
En plus d’une heure les Slaves prennent le temps d’instiller une atmosphère mortifère à grand renfort de riffs puissants et de mélodies acerbes. L’accalmie pointe toutefois sur "Coward", sur lequel le chanteur folk ukrainien Sasha Boole vient poser sa voix, avant qu’un autre invité ne vienne prêter son aide à la division de l’est. Sur le précédent album, c’est un grand nom du death anglais, Dave Ingram, qui apparaissait sur le très réussi "Passchenhell". Sur ce troisième opus longue-durée, c’est un géant de la scène britannique une fois de plus qui s’immisce dans l’univers si particulier de 1914. Nick Holmes, le chanteur de Paradise Lost, qui intervient sur "…And A Cross Now Marks His Place", avec son chant si particulier, donnant à cette lettre annonçant la mort d’un soldat un supplément d’âme. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, 1914 poursuit son travail de sape, avec des titres, qui à défaut d’être mémorables, n’en demeurent pas moins imposants, comme "Corps d'autos-canons-mitrailleuses (A.C.M)" et "Mit Gott für König und Vaterland". Le gros morceau qu’est "The Green Fields of France", débuté par une cornemuse mélancolique, va permettre de prendre la mesure de la qualité des Ukrainiens qui reprennent un morceau folk de 1976. Ils parviennent sur ce titre à rendre la virulence de la vie des tranchées, à mille lieux de la douce originale. Ou comment imaginer la bande-son de ce cauchemar que devait être le front ouest.


Que dire de plus ? Les amateurs des précédents travaux de 1914 risquent de vénérer ce troisième album, plus lourd et puissant, tout en bénéficiant d’un aspect plus épique. Certains regretteront cependant que la machine de guerre soit aussi bien huilée, ne laissant finalement plus de place aux imprécisions et s’avérant un peu moins sauvage que lors de ses primes expressions. Dans le style les Ukrainiens ont cependant clairement affiché leur position dominante qu'ils défendront à coup sûr chèrement, à force d'estocades victorieuses.





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