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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 20/20

LINE UP

-David "Dave" Gahan
(chant)

-Martin Lee Gore
(chant+guitare+claviers)

-Andrew John Fletcher
(claviers+basse)

-Alan Charles Wilder
(claviers+batterie)

TRACKLIST

1) Black Celebration
2) Flies on The Windscreen
3) A Question of Lust
4) Sometimes
5) It Doesn't Matter Two
6) A question of Time
7) Stripped
8) Here Is the House
9) World Full of Nothing
10) Dressed in Black
11) New Dress

DISCOGRAPHIE


Depeche Mode - Black Celebration
(1986) - black metal Black Celebration bien sûr - Label : Mute



Je ne vais pas refaire l'intro de Music For The Masses, si ? Allez, arrêtez de déconner, on est sérieux ici. Je vais me recentrer sur mézigue (c'est dauphinois, mézigue, tézigue, cézigue, etc… Un hommage familial à mon fabuleux parrain). Et mézigue, en l'occurrence, il dit que Black Celebration a changé sa vie musicale, rien que ça. Le premier album qui tournait en boucle sur mon Walkman à K7 bien sûr, pas encore de Discman, pensez donc. Premières vibrations sur "A Question of Lust" ou son alter ego "…Time", qui bouclaient sur les ondes FM. Et découvertes magnifiques comme "Stripped", mais surtout l'éponyme. L'éponyme, je ne m'en lasse jamais, je le célèbre, tout vêtu de noir, ce soir, en ce jour noir… Prends-moi dans tes bras…

Mais quelle fantastique introduction, quelle puissance contenue au milieu des coups de basses, comme des gongs électroniques, la voix de Gahan qui surfe sur ces vagues déferlantes de claviers. La montée en puissance de "Black Celebration" est imparable. Je ne sais combien de fois je l'ai écoutée, mon émotion n'a jamais varié d'un poil. Peut-être, probablement, certainement, le titre du groupe que j'aime le plus avec "Shake The Disease". Changement de style pour une histoire sombre de mouches sur un pare-brise, qui vaut aussi pour le fade out qui lance le méga-tube (et curieusement le seul vrai incontournable chanté par Gore), "A Question of Lust". Je me demande avec le recul si ce titre n'a pas changé la perception des gens envers Depeche Mode. J'ai vu plusieurs personnes commencer à s'y intéresser grâce à lui.
Le contraste est saisissant avec le morceau suivant ("Sometimes"), sorte de gospel quasi-religieux où l'on entend autant le parfait canon de Gahan que la voix de Gore. Les premières écoutes furent décevantes tant la tension des trois premiers titres était grande. Au final, comment mieux placer "Sometimes" qu'avant "It Doesn't Matter Two", qui ainsi sort grandi de cet enchainement tout sauf anodin. Et quel placement de ces deux-là dans l'album avant "A Question of Time", titre aux velléités de guitares sans guitare. Concept effrayant pour un métalleux, n'est-ce pas ? Mais la suggestion n'est-elle pas parfois plus excitante que l'acte ? … Et en parlant d'acte, "Stripped", la lancinante et voluptueuse, au sens de la formule surprenant : « Let me see you stripped down to the bones ». Elle influencera Rammstein, qui la reprit, plutôt mal d'ailleurs. Doit-on dire quelque chose de ce rare et superbe chant partagé de "Here Is the House"? Doit-on s'attarder sur l'atmosphère plombée de "World Full of Nothing" et "Dressed in Black"? Non, laissons donc Princess Diana terminer sur une pointe de désinvolture…


Vous vous doutez bien que j'écris cette chronique dans un état proche de l'Ohio ou de Baudelaire à ses grandes heures d'absorptions liquoreuses (je parle de son état, pas de son talent, ne me faites pas un procès d'intention ridiculissime). En guise d'absinthe, j'ai ouvert un Cornas, Domaine Clape de 2004. Oui, allez voir ce que c'est, cela vous renseignera sur le respect que je voue à cet album, parce que Depeche Mode avait un don qui mérite bien ce geste : le don de changer les êtres dans leurs tripes. Mes tripes se tordent quand j'écoute cet album à l'alchimie parfaite et à la lumière noire. Noire comme mon Cornas, avec la même complexité de saveurs, rares et parfois inaccessibles. Qualitativement probablement pas le meilleur, mais méziguement le meilleur, sans conteste.



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