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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Daniel Neagoe
(chant+batterie)

-Jarno Salomaa
(guitare)

-Olmo "Déhà" Lipani
(guitare+basse)

-Kostas Panagiotou
(claviers)

Ont participé à l'enregistrement :

-Jón Aldará
(chant sur 2)

-Pim Blankenstein
(chant sur 4)

-Benjamin "Ben" Ellis
(guitare sur 2)

TRACKLIST

1) You Went So Silent
2) If These Walls Could Speak
3) Heaven Was Blind To My Grief
4) A Glimpse Of Sorrow
5) The Deep Vast Emptiness
6) Even If I Fall

DISCOGRAPHIE

Doliu (2014)

Clouds - Doliu



Qu’il est loin le temps où jouer quelques notes de claviers représentait un affront à l’égard du metal extrême. Le temps où Nocturnus se faisait railler, où le piano de "Crestfallen" brisait un interdit. Un vent de liberté musicale a, heureusement, fait tomber les barrières et l’on peut désormais ajouter autant de ketchup que l’on veut à son plat, sans se faire regarder de travers. Certains ne se sont pas fait prier…

Dans Doliu, c’est plutôt les guitares qu’il faut chercher. Pour ce premier album, et pour les suivants également, Clouds met l’accent sur la tristesse, la mélancolie, le désespoir et la beauté, et mise sur le piano, plus que sur la saturation. On les range tout de même dans la catégorie doom death ? Oui, bien sûr. On y growle au compte-goutte, mais on y growle bien, et certaines des interventions grognées constituent même les points d’orgue de cette ode aux larmes. Si l’on accepte les règles du jeu et que l’on laisse les touches noires et blanches mener la (sombre) danse, des titres comme "If These Wall Could Speak" ou "A Glimpse of Sorrow" servent de caisse de résonance à sa propre nostalgie. Mélodies ravageusement belles, une poignée de gros riffs caverneux et un chant magnifiquement varié, on a le droit, sur ces deux titres, à une version non-cryptique de Shape of Despair, comme si la bête s’était habillée et avait accepté de raconter son malheur à un public moins confidentiel. Jón Aldará (Barren Earth et Iotunn) vient nous électriser sur "If These Wall Could Speak" - « Let me scream, I can’t even speak, my mind is a storm, my body is a void », je ne m'en remets pas- tandis que Pim d’Officium Triste s’attèle à monter aussi haut que Jón sur le non moins fabuleux "A Glimpse of Sorrow".
Voilà. Et le reste de l’album alors ? Variable. Très belle entame, "You Went So Silent" s’approche du niveau des deux titres susnommés, mais la qualité des autres chansons est moindre. Eh quoi ? Si la magie contenue dans le meilleur de l’album s’était répandue sur l’ensemble, on parlerait de l’œuvre du millénaire. Les autres tristes titres ne sont pas mauvais, mauvais et plus d’un amateur de death (ultra mega) mélodique y trouvera son compte. Même s’ils peuvent nous réserver de beaux moments (comme le break au… piano de "Heaven Was Blind to My Grief"), je les trouve moins prenants et un peu trop douceâtres à mon goût. Le chant clair y est moins chargé de sentiments. Il n’empêche que tout Doliu possède une atmosphère doom terriblement marquante. L’atmosphère que l’on crée lorsque l’on raconte un chagrin que l’on croit guéri. Et on s’aperçoit qu’il ne l’est pas…


À défaut d’être parfait, Doliu rayonne d’une lumière douce et grise. Un brouillard dans lequel l’âme se sent suffisamment à l’abri pour pleurer tout son soûl. Deux de ses titres sont entrés dans mon panthéon musical personnel et l’ensemble de l’œuvre s’avère très inspirante. Une belle rencontre, en somme.





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