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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Jón Aldará
(chant)

-Jesper Gräs
(guitare)

-Jens Nicolai Gräs
(guitare)

-Eskil Rask
(basse)

-Bjørn Wind Andersen
(batterie)>

TRACKLIST

1) Voyage of the Garganey I
2) Access All Worlds
3) Laihem's Golden Pits
4) Waves Below
5) The Tower of Cosmic Nihility
6) The Weaver System
7) Safe Across the Endless Night

DISCOGRAPHIE


Iotunn - Access All Words



Née pendant le premier confinement, la nouvelle marotte des Eternels, ce sont les battles. Par décade ou en format coupe du monde, nous choisissons des titres avec un seul but, un seul. Gagner. Pierre de Coubertin ? C’est qui ? Le bassiste d’un groupe de black médiéval français ? Néanmoins, vu qu’on est quand même obligé d’écouter les titres des adversaires - ne serait-ce que pour se conforter dans l’idée qu’on est meilleur qu’eux…- , on peut parfois tomber sur une bonne surprise.

Apportée par notre ami Yogi, défendant les couleurs du Danemark, Iotunn en est une, de bonne surprise. Comme le groupe était porté aux nues par les partisans du death ultra mélodique, j’avoue que je partais avec un léger a priori négatif : la mélodie, c’est bien, le chant clair niais et décaféiné utilisé à tout de bout de champ, moins. Parlons de chant justement, puisqu’il s’agit de l’originalité, et du facteur clivant, des chansons proposées par nos artistes danois. Sur Access All Words, Jón, qui officie également dans, justement, l’ultra mélodique Barren Earth, développe, en plus des growls habituels, des lignes de chants extrêmement lyriques. Même si le timbre est fort différent, on boxe ici dans la même catégorie que Messiah Marcolin, pour vous donner une idée. Autrement dit : adeptes du chant aboyé ou des scansions punk, remontez ce pantalon, Iotunn n’est pas pour vous. J’ai personnellement hésité un moment, avant de décider d’aimer ce registre haut perché, ampoulé, mais ancré dans une certaine conception académique et classieuse du heavy metal. Après quelques écoutes, les envolées de Jón deviennent même grisantes et, il faut le reconnaître, accompagnent parfaitement le death metal progressif de Iotunn. La musique, parlons-en : sans être d’une originalité incroyable, les compositions, très essentiellement développées en mid-tempo, sont travaillées et fouillées.
Elles ne versent pas non plus dans l’excès de sophistication et possèdent même parfois un petit côté épique, très heavy metal, somme toute. Cette epicness est patente sur les deux meilleurs titres de l’album, à savoir "The Tower of Cosmic Nihility" et "The Weaver System", dont la classe et une relative simplicité font penser à la meilleure version de While Heaven Wept. Du bel ouvrage, hélas, nuancé par la tendance qu’a le groupe à se perdre dès que les morceaux excèdent les dix minutes. Iotunn semble exceller dans la concision, mais devient un peu brouillon quand le propos s’étend au-delà du raisonnable. Non pas qu' "Access All Worlds", "Waves Below" ou "Safe Across the Endless Night" soient des bouses cosmiques, elles présentent un intérêt certain, mais diluent trop la puissance de feu du groupe. Ce dernier pourrait même oser chercher un peu plus de violence sonore, puisque le titre le plus agressif, "Laihem’s Golden Pits", tout en percussion lyrique, est une totale réussite.


Conclusion : lorsqu’il ne cherche pas à trop en faire, Iotunn est un « géant » doué. Sa musique allie classicisme heavy, sophistication prog et death metal avec solidité et brio. Le prestige dont jouit cet Access All Words me semble mérité et me redonne foi en un sous-genre trop souvent dégoulinant. À surveiller de très près.





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