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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Derelict
(chant)

-Äag
(guitare+saxophone)

-Mourning
(guitare)

-Day Disyraah
(basse+claviers)

-Winter
(batterie)

TRACKLIST

1) The Battle of Geeheeb
2) Thee-Pherenth
3) Behrial
4) In Remembrance

DISCOGRAPHIE


Pan.Thy.Monium - Khaooohs and Kon-Fus-Ion



« Should I stay or should I go ? » s’est interrogé, un jour, un philosophe anglais, pressentant que s’il restait, il y aurait du grabuge, mais s’il s’en allait, ça serait deux fois pire. Beaucoup (trop) de groupes de metal ont choisi la première option, étirant par trop une carrière/chewing-gum qui n’avait plus de goût depuis longtemps. Les adeptes de Ragoonshinah, eux, ont opté pour s’en aller. Tôt. 

Trop tôt ? Pas sûr. Le fanboy qui est en moi aurait tendance à dire oui. Au vu du dernier album de la trilogie, court mais terriblement prenant, une fois de plus, la bande à Swanö semblait avoir encore des choses à dire. Sorte de synthèse entre la symphonie du mauvais rêve composée sur Dawn of Dreams et l’ode à l’art abstrait version death metal qu’est Khaooohs, la troisième œuvre du projet death-nawak Pan.Thy.Monium est à la hauteur de ses frangins. On y retrouve tous les savoureux ingrédients avec lesquels les apôtres du Dieu réveil-matin nous avaient régalés par deux fois auparavant. Gros death qui tache, solos de guitares exquis et saxo en délire, c’est encore la fête sur Khaooohs and Kon-Fus-Ion. D’une durée réduite (guère plus de trente-cinq minutes), l’album se compose de deux longs titres typiques du groupe, passages bruitistes inclus, et d’un final atmosphérique empreint d’une certaine mélancolie ("In Remembrance"  n’étant qu’une plage -apparemment- vide), qui marque d’une manière quelque peu solennelle la fin du séjour de Ragoonshinah parmi nous. Les gorges se nouent, les mouchoirs sont sortis, mais… la tristesse doit-elle vraiment nous gagner ? Non.
Il semble plus judicieux de profiter des moments forts de l’œuvre, à commencer par une ouverture d’album résumant à elle seule la formation -court solo de guitare, growl des cavernes accompagnés par une rythmique lourde et des claviers divinement estampillés Bontempi, avant que la guitare ne revienne se mêler à la conversation- et de se dire que dans le fond, Khaooohs and Kon-Fus-Ion n’apporte rien de neuf à ce que le groupe nous avait montré auparavant. Pan.Thy.Monium utilise ici les mêmes succulentes recettes et aucun fan ne s’en plaindra, mais si un album de synthèse, c’est bien, plusieurs albums n’offrant rien de nouveau… Voir ce brillant et surprenant projet s’essouffler aurait été un crève-cœur. Contentons-nous donc d’apprécier pour la énième fois la subtilité du passage central de "Thee-Pherenth" et, globalement, de l’ensemble de l’œuvre, explorons à nouveau la courte discographie, à l’affût d’un détail qui nous aurait échappé et séchons nos larmes. Pan.Thy.Monium n’a sorti que trois albums, mais quels albums !


Un philosophe français des 90s, qui voulait être libre, a dit : « Partir un jour, sans retour, effacer notre amour, sans se retourner, ne pas regretter, garder les instants qu’on a volés. » Il a sans doute écrit cette admirable prose après l’écoute de la trilogie fantastique de Pan.Thy.Monium, parfaitement conclue par ce Khaooohs and Kon-Fus-Ion bizarroïde, virevoltant et deaaaath metoool. Quelques années plus tard, Swanö renoue avec l’étrange et nous sort Karaboudjan, mais Pan.Thy.Monium ne sera, ne pourra, jamais être détrôné.







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