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CHRONIQUE PAR ...

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Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Jacob Bannon
(chant)

-Kurt Ballou
(chant+guitare)

-Aaron Dalbec
(guitare)

-Nate Newton
(chant+basse)

-Ben Koller
(batterie)


TRACKLIST

1) Dark Horse
2) Reap What You Sow|
3) Axe to Fall

4) Effigy 
5) Worms Will Feed / Rats Will Feast
6) Wishing Well
7) Damages
8) Losing Battle
9) Dead Beat
10) Cutter
11) Slave Driver
12) Cruel Bloom
13) Wretched World


DISCOGRAPHIE


Converge - Axe to Fall
(2009) - metalcore - Label : Epitaph



Des reproches à RateYourMusic, on peut en faire. Les utilisateurs du site sont non représentatifs, trop prétentieux, n’aiment que les musiques complexes et non populaires, ils aiment Pink Floyd et Tool. Cependant il faut bien reconnaître que c’est pour le moment la seule source communautaire fiable, car auto-modérée par des passionnés, sur tous les enregistrements musicaux. Et si Converge monopolise le haut des classements sur RateYourMusic, ce n’est pas un hasard. 

Prenez Axe to Fall: album numéro 10 pour l'année 2009 tous genres confondus, numéro 40 pour le top de la décennie de 2000 à 2009 en metal (deux autres albums de Converge respectivement numéro 3 et 25). Sur le classement des albums de metal hardcore, le top 10 est la discographie du groupe. Que l’on reconnaisse ou non, le groupe est considéré comme le meilleur, et de très loin, dans son genre et comme l’un des meilleurs sur la scène metal en général. Le groupe utilise la colère, la rage explosive et cathartique élevées au rang d’art comme le note mon collègue Dimmebag dans sa chronique de All We Love We Leave Behind. La créativité débridée et le niveau technique absolument hallucinant des membres du groupe, sans compter leur éthique artistique en acier, produit un résultat unique, une alliance entre hardcore ultra-violent et mélodie que personne n’a jamais réussi à reproduire. Et au-delà de cette appréciation objective, c’est tout simplement du bonheur d'écouter Converge, de laisser sa rage exploser, de hurler tout en laissant la violence nous engloutir. Pour paraphraser Bannon, c’est une manière saine d'écouler sa rage afin de ne pas être empli d'énergie négative. 
"Dark Horse", un de leur meilleur titre et un pilier de leur setlist de concerts, donne le ton dès les premières secondes: un début hallucinant de technique, très groovy, et des lignes de chant mémorables. La chanson est sur une structure couplet/refrain, un fait rare pour le groupe vu que la formule hardcore généralement ne s’acoquine pas avec des concepts de pop. Le thème des paroles: la mort d’un ami du chanteur. La quintessence de l’album condensée en moins de trois minutes: technique nickel, violence cathartique, chant excellent, son clair comme du cristal, production parfaite, créativité. Une leçon d'intégrité (le groupe fait ce qu’il a envie et prend des risques), de maîtrise des instruments, de composition, sur le premier titre de l’album. Converge confirme son statut culte. Et il faut regarder des vidéos de Converge live (mieux, aller les voir en concert quand l'opportunité se présentera) pour comprendre la réputation que le groupe possède pour ses performances absolument folles. 
Et la créativité et les variations continuent avec "Reap What You Sow" et les solos de guitare venus du thrash ou des solos très heavy classique sur "Wishing Well", la richesse des lignes de guitare sur "Axe to Fall", le doom metal sur "Worms will feed/Rats will feast", des influences de prog rock sur "Dead Beat". L’album est rempli d'invités, sur beaucoup de titres: des membres de Cave In notamment, mais aussi de plusieurs petits groupes de hardcore proches de l’univers de Converge. Leurs apports sont essentiellement audibles grâce à des variations dans les lignes de chant, ce qui est bienvenu. Le petit défaut de cet album est l'enchaînement "Damages" - "Losing Battle", puis "Cutter" - "Slave Driver", les quatre titres les plus faibles et les moins mémorables du disque. Le niveau remonte proche de la perfection pour la fin de l’album avec les deux opus monumentaux que sont "Cruel Bloom" et "Wretched World". La première est renforcée par la présence de Steve von Till en crooner, sur un titre de country alternative avec des chœurs de toute beauté, avant de monter en puissance vers un sludge comme en hommage à Neurosis. Et la clôture de l’album: du metal atmosphérique, teinté de post-rock et d’ambient, avec pour la première fois dans l’histoire du groupe l’apparition des claviers. Un titre complètement réussi qui rejoint "Jane Doe" dans le panthéon des énormes tueries du groupe, pour ce qui est probablement leur morceau le plus calme. Le paradoxe Converge: brillant aussi bien en hardcore qu’en ambiant. 


Quelque soit votre préférence: Converge hardcore ou Converge sludge, les deux (et même plus) sont présents sur Axe to Fall. Dans la lignée de leurs disques précédents, tout en continuant de progresser et d’innover, Converge confirme son statut de groupe majeur de la musique metal avec ce disque riche et varié, techniquement nickel et cela sans faire aucun fan-service. Un pilier de plus soutenant une carrière sans défaut, un disque de plus nous laissant hagards, vidés, mais heureux.





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