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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Zer0
(chant)

-Seth
(guitare+chant+programmation)

-Psyho
(batterie)

TRACKLIST

1) Czuję zapach Twojej cipy 
2) Popłód
3) Co się stanie
4) Jestem Twoim śmieciem
5) Dom człowieka

DISCOGRAPHIE

Dom czlowieka (2021)

Sznur - Dom czlowieka



Il y a deux approches au black metal polonais. L’enthousiaste : « Chouette, je vais découvrir de nouvelles lettres et raccourcis claviers ! ». La désabusée : « Purée, va falloir ENCORE se coltiner des noms à coucher dehors… ». Car mesdames messieurs, le constat est grave, le black metal polonais se complait à user de sa langue natale et donc de mots à coucher dehors avec des caractères spéciaux à n’en plus finir. Chro ou coup de gueule ? La frontière est ténue. Choisissons toutefois la chro, ne serait-ce que pour te satisfaire toi, lecteur.

Pologne, black metal. Mais pas trop de mélodies. Mgła s’éloigne alors de l’horizon (ce qui n’est pas pour déplaire à votre esclave écrivain) pour faire place à des sensations plus… norvégiennes. Décidément, on y revient souvent dernièrement. Et ce n’est toujours pas au déplaisir de votre illustre dévoué. Et ces lettres dans tous les sens ? Alors certes elles sont présentes en masse, mais dans la vie il faut savoir prendre son mal à bras-le-corps et l’affronter dignement. D’autant que les riffs délicieusement scandinaves inondent de bonheur nos réceptacles sensoriels. Nappés d’un fumet de mélodies finement dosées, il semble que le point d’équilibre soit trouvé. Les chansons montrent un cheminement bien moins tarabiscoté que la langue polonaise pour nous Français. Cependant, de ce tarabiscot faible émergent de-ci de-là des incongruités quasi salaces. Comme ces coups de… caisse claire (?) au son diaboliquement à côté de la plaque. C’est fait exprès et l’effet produit est accrocheur, pertinent.
Les compositions accumulent les bons points sans véritablement se planter. Leur succession se déroule naturellement tout en montrant une belle classe noire. L’amateur de musique froide et sombre affiche ostentatoirement son appréciation, quitte à révulser son entourage dépressif. Là où Sznur assoie sa réputation, c’est en maintenant le niveau tout le long. La crainte de la baisse de régime coupable sur la deuxième partie est écartée avec brio. D’un autre côté, en s’agrippant à peine à la demi-heure, Dom człowieka ne prend aucun risque de lasser ou de mettre à mal la créativité des compositeurs. Le reproche principal résidera donc ici, d’un groupe qui pour une troisième sortie semble vouloir faire de plus en plus concis. Fort heureusement pour lui, il évite toute longueur coupable, c’eut été un comble. Additionnez ceci à une absence de sacrements musicaux ultimes et vous cantonnez (ah ah, ok, oui, riz toussa…) les Polonais au rôle de bons pourvoyeurs.


Être un bon pourvoyeur représente déjà une manière de s’affirmer au sein d’une scène. Fidèle aux racines, bon compositeur et sacrément glacial dans son approche, Sznur respecte tous les codes de la bonne sortie noire. Tout au plus peut-on le houspiller sur son laconisme ou son incapacité à dépasser ses propres qualités. Maigres reproches.





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