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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Agnieszka "Nera" Górecka
(chant)

-Rafał "Flauros" Góral
(chant)

-Krzysztof "Chris" Michalak
(guitare)

-Marek "Markus" Tkocz
(basse)

Ont participé à l'enregistrement :

-Łukasz "Icanraz" Sarnacki
(batterie)

-Kamil Bagiński
(batterie)

TRACKLIST

1) Reminiscence
2) A Philosopher at the End of The Universe
3) Running in the Dark
4) Thoughts to Weigh on Farewell Day
5) The Tearful Game
6) The Sleeping Prophet
7) Clouds, Clouds, Darkening All
8) The Great Blaze
9) The Kaleidoscope of Retreat

DISCOGRAPHIE


Darzamat - A Philosopher at the End of the Universe
(2020) - black metal Death Metal gothique - Label : Szataniec



J'entends. J'entends bien qu'il s'agit d'un groupe de metal extrème avec une chanteuse. Encore ? Oui, encore. Pourquoi ? Parce qu'il me semble que celui-ci sort de la masse. Pas banal ? Non, pas vraiment, mais pas d'une originalité incroyable non plus. Connu ? Je ne crois pas, du moins pas de moi, ce qui n'est pas une référence dans ce genre cela dit. En fait je n'ai pas senti chez Darzamat la volonté de construire un schéma classique à la Draconian, ou Theatre or Tragedy. Pas de belle à la voix douce et sucrée pleine de nostalgie, pas de bête à la voix caverneuse et triste. Une différence qui fait la différence, justement.

La belle n'a pas la voix sucrée, alors? Et bien, pas spécialement, ce n'est pas un trait marquant. Après, on n'est pas non plus dans le registre d'Ellinor Asp, pas de voix cassée, ni de growl. Darzamat a placé le curseur sur des apparitions calculées, surtout sur les refrains ou en doublure retrait du growl. C'est la mélodie qui est parfois sucrée, pas vraiment la voix. Le chant est très juste, très bien placé, pas de vocalise, pas de démonstration vocale non plus. Le vrai bon dosage. Et pourtant, Nera a un excellent organe, et elle sait s'en servir en jouant collectif. C'est le titre qui prime, pas la performance personnelle. C'est sobre, propre, glacé et chaleureux. Le timbre peut faire penser, en moins lyrique, à Sphynx, vocaliste de Ram-Zet, sur "Running in the Dark" et "The Sleeping Prophet".
Le growl en revanche peut surprendre. Par sa présence plus que partagée, par le timbre assez similaire à Stanne sur "Inside The Particle Storm". Un vrai timbre qui oscille entre le black et le death. On pourra trouver limite l'entrée en matière vocale de "Running in the Dark", légèrement exagérée, mais heureusement courte. Seul faux pas du chanteur en vérité, le reste étant plutôt maîtrisé, comme sur "The Sleeping Prophet" à la tessiture black plus marquée. En fait, avec le recul, c'est le growl qui fait l'originalité de Darzamat. Nous ne parlons plus ici de doom/death à chanteuse, mais de black/death à chanteuse, même si ce black death arbore un tempo plutôt moyen, ce qui le différencie de Ram-Zet par ailleurs, où le rythme est bien plus rapide et le growl parfois insupportable pour la plupart des gens (pas moi, j'adore ce groupe)
Est-ce aussi marquant que Ram-Zet, du coup? Non, mais c'est plus « complet » in fine, et bien moins complexe et difficile d'accès que ce dernier. Pas d'envolées lyriques fulgurantes, mais des refrains absolument imparables, efficaces, dont on se souvient rapidement, et dont on a de nouveau envie aussitôt que le titre se termine. Preuve étant les tubesques "Running in the Dark" et surtout "Clouds, Clouds, Darkening All", avec ses brisures de rythmes et un solo qui sonnent juste. Darzamat aime le mid-tempo puissant à la rythmique doom comme "Thoughts to Weigh on Farewell Day" ou le final "The Kaleidoscope of Retreat". Et mid-tempo ne signifie pas que les Polonais aient vendu leur âme, car ils ont su garder un côté brutal par moment, sans concession au sucre que le genre aime si (trop) souvent.

Officiant un peu dans le même style que Ram-Zet en moins tarabiscoté, Darzamat semble avoir trouvé un style et un équilibre subtil composé de brutalité death présente et contenue, d'un growl orienté vers le black mélodique, et d'une voix limpide et humble, sûre de sa puissance et qui par conséquent n'en joue pas. Et quand on ajoute à cette potion la magie de quelques refrains extrêmement marquants à défaut d'être complexes, cela fonctionne sans coup férir sur les amateurs du genre. Et peut-être sur d'autres, qui sait ?





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