T’as 20 ans, tu vis au milieu de nulle part. T’es dépressif, alcoolique, tu consommes des drogues en tout genre et… Tu écoutes du deathcore. Pire, t’as la mauvaise idée de monter un groupe. Appelle le Bring Me The Horizon tant que t’y es. C’est pas plus ridicule que le reste.
Soyons clairs : la bande de jeune de Sheffield menée par Oli Sykes ne propose rien de neuf sous le soleil. Le deathcore était là avant eux et il le sera encore après cet album. Une goutte dans l’océan, certes. Mais une goutte d’huile. Bring me The Horizon ne s’intègre que musicalement, et encore… ça ne durera pas.
Les riffs sont rapides, agressifs, les breakdowns… Tout le monde s’en fout. On a déjà entendu cet album un millier de fois. Mais pourquoi chroniquer un album qui n’est que la pale copie de ce qui se faisait à l’époque (Job For A Cowboy ou All Shall Perish avaient déjà fait tout ça avant eux) ? Parce que dès leur premier album, les petits dépressifs copient ce qui se fait de mieux dans le genre. Et ils le font bien. Ce n’est rien d’incroyable, mais on note l’effort.
Ouais mais il reste quoi du coup si ce n'est de la copie me demandera t'on? "Pray for Plagues", qui encore aujourd'hui inspire des groupes (douteux certes, mais on y reviendra dans les chroniques des albums suivants de BMTH). Ou même "Eyeless" le cover de
Slipknot qui rajoute de l’agression, un réel côté torturé, bref un peu de tripes (tripes qu'on retrouvera sur l'artwork de l'album suivant). Ce qui impressionne, c'est que malgré les maladresses, malgré le manque d'originalité, le groupe se mouille, met sa peau sur la table dès le premier opus.
Count your Blessing est une galette passable dans la carrière d’un groupe majeur d’aujourd’hui. Si les Bring Me The horizon n’ont rien proposé de transcendant à l’époque, ils auront eu le mérite de se faire remarquer. Est-ce qu’ils arriveront à capitaliser sur cet album par la suite ? Tout le monde les attend au tournant, groupe de gamins semi-compétents bourrés ou éventuel projet intéressant? La suite nous le dira.