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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Tyran
(guitare+chant)

-Esgaroth
(guitare+chant)

-Cryst
(basse)

-Ortok
(batterie)

TRACKLIST

1) The Water
2) The Sun
3) The Light Bearer
4) The Darkness
5) The Flesh

DISCOGRAPHIE


Stiriah - Into the Depths
(2020) - black metal - Label : Independent



Stiriah… Non, ne cherchez pas de réconfort dans le creux de mes bras musculeux pour vous abreuver en connaissance et anecdotes saillantes sur le groupe, je n’en ai aucune. Entité germanique créée en 2007, le groupe ne brille pas par sa productivité et splitte même en 2011 avant de se réincarner en 2014. Là les choses s’accélèrent : un EP en 2015, un premier album en 2017, et enfin, fin 2020, l’objet qui nous intéresse Into the Depths.

Que dire de Stiriah ? Tout d’abord, les informations disponibles sont pour le moins parcellaires, voire inexistantes. Ses membres semblent s’en tenir à leur formation originale, tandis que le nom du groupe lui-même n’est guère explicité, les barbares d’Outre-Rhin n’ayant qu’un Facebook peu disert. Pas de signification profonde à vous proposer. Néanmoins, puisque nous sommes un site musical, musique il y a, et celle-là, on va en parler. Car il y a des choses à dire. Notamment sur un black metal froid et sec, carré et finalement très allemand dans son concept. Cependant, ne vous fiez pas à cette description trop concise. Car les Berlinois savent faire ce pas supplémentaire qui leur permet de sortir des sentiers trop battus. Franchir la mince frontière qui sépare une sortie de « mouais… » en « Tiens, intéressant ».
Ces subtilités prennent la forme de variations secondaires des riffs, dont les divergences entre rythmiques et mélodiques s’accentuent très pertinemment au fil des (longues) chansons. On note aussi une présence appuyée de la basse, qui tisse une toile de fond délicatement vibrante, et délicieusement audible. Ses lignes ne se contentant pas d’être une reproduction mécanique des guitares, elle apporte une richesse complémentaire bienvenue et revigorante. Les chants s’ajoutent à la danse puisque si ni l’un (le criard) ni l’autre (le gras) ne sont originaux, leur enchevêtrement régulier aère un domaine qui aurait pu n’être que platitude et désenchantement. Ils ont au moins le mérite d’être éructés avec suffisamment de hargne pour ravir les tympans amateurs de déchirements vocaux.
Stiriah, c’est donc le coup de la bonne surprise de fin d’année. Sortant de nulle part, les écoutes successives se révèlent plaisantes et se permettent même d’ajouter à chaque fois une couche de détails croustillants. Alors on demeure tout à fait scolaire dans l’exécution. On parle black blasté, froid, sans vraie originalité. Par contre, ce manque évident est comblé par cette utilisation intelligente de toutes les ressources à la disposition du groupe. Le principal grief, au-delà de notre propre attachement à une originalité débordante, provient de la batterie, certes carrée et proprement exécutée, mais totalement dénuée de véritable personnalité. Elle avance les yeux fermés vers son objectif noir, sans vraiment se soucier des nuances qui enrichiraient son jeu.


Belle surprise donc ! Stiriah ne révolutionne certainement pas le black metal, pourtant il en apporte une vision précise, méticuleuse, et presque rafraîchissante grâce à cette faculté à recouvrir ses raffinements pour les offrir aux oreilles de ceux qui s’en donneront la peine. Du bel ouvrage.





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